Chronique

AQUILON - INTERMEDIA / ADIPOCERE RECORD 2004

J’ai découvert ce groupe originaire de la drome durant deux festivals : à Salon de Provence et Avignon ; et ayant été ultra surpris je me suis mis en quête d’acheter cet opus rare.Evoluant dans un mélange de métal extrême et de métal couillu Aquilon réussi son pari d’intéresser plus que des fans de métal extrême.
La preuve commence par «articuler les chapitres » avec son intro bizarre et son gros riff une excellente chanson (ma préférée) avec un texte en français qui vaut le détour. A noter une bonne écriture de texte noir mais pas bête, il y a une belle recherche et de belles phrases (je souffle une dernière fois pour me donnais la mort).Un très bon début.
La suite se fait par « play the victim » où le chant féminin et le synthé sont plus en avant avec un riff qui conviendrait à beaucoup de groupes de heavy métal, le chant se fait plus grave en duo avec la belle (Anne Greco). Un style que l’on retrouvera plusieurs fois dans l’album : ce duel entre la voix torturé d’Alexandre (la bête) et Anne (la belle).En troisième position c’est « abc of time » dans un esprit black doom au refrain proche d’un Lacuna Coil encore un beau mélange de brutalité et de mélodie.
Le titre de leur démo « les ombres de 4 murs » (ma deuxième préférée) débute sur une intro au piano avant que la guitare n’entre petit à petit, la voix du démon nous crucifie de belles paroles bien sombres : un bon morceau heavy avec la mélodie au piano en arrière qui donne un coté gothique.
« témoin de l’aube » un titre heavy appuyé par de grand coup de double grosse caisse. Une nouvelle fois de bonnes paroles saines (question sur le droit de vivre et de mourir) et cette voix qui crache sa haine (avère la vie ?) donnant un esprit sincère et malsain en parlant de malsain « intermadia » s’impose là, riff black, batterie bourrine, parole sur la manipulation de l’être humain, guitare ultra heavy sur des synthés sombres, solo morbide, malsain je vous dit.
Allez on va pas se démoraliser. Un petit « pulse » maintenant (non pas le jeu, la chanson) une intro planante à la basse sur des effets retour de guitares tranchantes (à bon elles sont parties ?) voix féminine planante, voix masculine plus calme vous voyez ça se calme : on plane.
« my madness » elle se pose sur une répétition de phrase et d’une mélodie à la guitare sur laquelle toute la chanson se base et la tonitruante voix de la bête un peu lassant au début mais on y rentre rapidement dans l’esprit (torturé) de la chanson.
« univers » ça sent la revanche partie accélérée bien black, voix grave avec des effets pour la rendre plus grave, mais voila après c’est plutôt l’inverse très calme on dirait du Anathema (dernière période) mais ça repart dans un esprit plus lourd, malsain avec des changements d’atmosphère qui rappellent les durs moments des dépressions suicidaires .
« tracer les contours » c’est lourd, perturbé mais aussi calme sur une voix grave qui nous donne droit à une philosophie plutôt sympatoche (achetez l’album et lisez les textes vous verrez).Ben voila c’est fini
Maintenant c’est le bonus track « as i was a child » guitare sèche voix exclusivement féminine pour une jolie ballade si loin du style précédant mais tellement proche à la fois.Un joli voyage calme à travers des contrés reculées où l’extrême n’y avait pas encore mit les pieds et c’est bien dommage
Conclusion un bon 1er album qui confirme tout le bien que je pensais d’eux de bonnes chansons de bonnes paroles. Un bon son afin pour résumer du bien bon boulot pour nos frenchies qui je l’espère iront loin car il le mérite.
Pour ma part leur pari est réussit à savoir attirer plus que des fans de métal extrême.Moi le premier.
 
Critique : Guillaume
Note : 8/10
Site du groupe : site officiel d'Aquilon
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