Chronique

DEREK SHERINIAN - MOLECULAR HEINOSITY / Inside Out 2009

Le génial Derek revient pour nous proposer son 5eme album solo (déjà !) qui comme d’habitude voit une pléiade d’invités venus en découdre avec notre synthé virtuose.

Nous débutons donc par un « Antarctica », qui nous replonge dans l’univers metal prog instrumental, toujours aussi soigné. Première constatation il semblerait que Derek ait eu l’intention de se rapprocher de son groupe (Planet X), et donc ainsi se mettre plus en avant. Désolé mais cette fois ci je vais avoir un peu plus de mal à vous donner la liste de chaque participant ne l’ayant pas moi-même. Un bon début qui reste toute fois à confirmer.
« Ascension » est une longue intro (un peu à la Line in the sand de Dream Theater) qui nous permet de voir un beau solo de synthé, puis « Primal Eleven » s’enchaîne dans la même mouvance. Sûrement en duo avec Brian Tichy comme pour le premier morceau, cette instrumentale garde les mêmes qualités qui rappellent UK.
Avec l’arrivée d’un Zakk Wylde conquérant qui en impose avec son jeu colossal « Wings of insanity » est un des hauts moments de cet album. Je suis extrêmement ravi de réentendre Zakk aussi efficace en rythmique et surtout en solo, car là où ses dernières œuvres avec BLS laissaient à désirer ici, notre bucheron a retrouvé son jeu flamboyant qui a fait sa réputation et pas ce plagiat qu’il a tendance à nous délivrer. Un vrai régal, rien que ça !! « Frozen by fire » voit débarquer un futur grand nom de la 6 cordes : l’ahurissant Rusty Cooley d’Outworld, qui vient se frotter avec brio au grand Derek. Que dire si ce n’est extraordinaire, un duo magique qui laisse rêveur.
Jolie intro au piano pour un lancinant « lone spaniard ». Une fois de plus Rusty Cooley réalise une superbe performance néoclassique de très grande classe qui n’a rien à envier à un John Petrucci un peu en deçà. « Molecular intro » comme son nom l’indique sert d’apéro à « Molecular heinosity » qui part dans un florilège de prog néoclassique incendiaire des plus délectable. Toujours mené de main de maître par un décidément très présent Rusty Cooley, cette pièce est un des très grands moments de cette galette, entre Symphony X et Yngwie Malmsteen.
On termine par un titre chanté comme ça devient une bonne habitude avec « So far Gone » qui voit revenir Zakk ‘Fuckin’ Wylde à la guitare et au micro. Une nouvelle fois très Black Sabbath dans son esprit avec toute fois des excursions orientales des plus réussites, et une voix à la limite du plagia d’Ozzy (on croirait vraiment que c’est lui au début) cette fin sympathique reste à des millénaires des démonstrations précédentes.

Conclusion : un album assez inégal qui peine à commencer mais qui se poursuit bien mieux. Pas le meilleur de Derek, mais un bon moment de prog intrus, à se mettre dans les oreilles.
 
Critique : Guillaume
Note : 7/10
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