Chronique

ETHAN BROSH - OUT OF OBLIVION / Magna carta 2009

Voici venu le temps de la nouvelle sortie du label qui monte, Magna Carta : Ethan Brosh. Ce jeune guitariste Américain vient nous présenter son premier album solo, à grands coups d’instrumentales à faire mal !

Avec « Hit man » on débarque dans les années 80’s. Un très bon titre de hard rock, qui pourrait faire penser à Paul Gilbert lorsque celui-ci était chez Racer X. Techniquement rien à dire l’homme maîtrise son sujet même si on pense beaucoup à Satriani (le même style de jeu). Un début bien convainquant. Début presque flamenco pour « Night city » qui lorgne vite vers le hard Us que j’affectionne beaucoup. Cette fois-ci prit en Patrick Rondat et Marty Friedman, l’homme se lâche bien plus mais jamais ne tombe dans l’excès gardant principalement une mélodie à suivre. Du très grand art !
Passage plus lourd pour « Downward spiral », qui voit débarquer Mr Geroge Lynch pour un duel de haut vol estampé années 80. « Blast of » est une sorte d’interlude calme où Ethan fait encore étal de son jeu, inspiré sévèrement 80’s, mais diablement efficace.
Maintenant place au heavy « Ancient land » qui donne un sacré coup de massue. Deuxième invité le Malmsteenien Joe Stump (Reign of terror) qui lui aussi vient prêter main forte au jeune homme dans un solo splendide. L’Espagne nous rouvre ses portes pour un « Illusion » qui sent bon l’Andalousie, les grandes plaines arides, le soleil, les tapas et les danseuses (ah les danseuses !). Un voyage fort jouissif dont il est très dur de revenir !
« In a sentimetal mood », part à toute vitesse, avec son esprit Yngwie J Malmseen. Décidément notre homme revisite les plus grands noms des années 80, ce qui ne me dérange en rien !
Aller on poursuit dans la même veine avec un « Blade runner » qui rappelle là encore les premiers Rondat. Autre invité et pas n’importe qui puisque Greg Howe est présent pour faire étal de son génie. Effet garanti. « Last hope » est un titre dans la plus pure tradition années 80.
Un titre tout en son clair, qui passe plutôt bien. Vive la Stratocaster !
Un peu de musique classique avec une réadaptation de Bach. « Bach prélude N°04 from ‘Lute suite’ in E major », qui reste toujours un exercice de style intéressant, mais pas des plus bandant quand même.
On finit notre voyage dans le temps par un « Affliction », une outro mélancolique qui finit habituellement les albums instrumentaux néoclassiques. Bref un bien bon album que voici.

Conclusion : et bien voilà le meilleur album instrumental que j’ai écouté depuis le Jeff Loomis l’an dernier. Chaque année a son album, et cette année c’est celui là. Certes fort nostalgique mais surtout fort appréciable Ethan Brosh propose un beau jeu mis au service de la musique pour 45 minutes de bonheur.
 
Critique : Guillaume
Note : 8.5/10
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