Chronique

ASTRA - FROM WITHIN / Lion music 2009

Nouveau venu de la scène Trans-alpine, Astra est une formation de metal prog, où l’on retrouve un chanteur que j’apprécie grandement Titta Tani (Ex DGM) accompagné de son ex acolyte le synthé Emmanuel Casorli (toujours chez DGM). C’est avec pas mal d’excitation que je découvre ce premier album.

On entre dans le vif du sujet par un « Over the hills » qui nous replonge en pleine époque d’un ‘Hidden places’ de DGM. Titta débarque, quel plaisir de le réentendre, surtout que comme à son habitude le voici dans une prestation des plus réussies. Musicalement donc vous aurez compris que le groupe pratique ce que DGM faisait il y a 6 ans, avec le même talent. Certes les interventions de Diego Reali ne sont pas là mais Silvio D’onorio De Meo est très loin d’être un manchot et délivre un jeu de guitare spectaculaire. « Promises you made » est moins rentre dedans, et multiplie les ambiances mélodiques. Ce sacré Titta fait étal de son talent immense et surplombe tout ça avec une sacrée dextérité. Certes proche des travaux de Symphony X (même parfois un peu trop) ce titre reste une pure merveille.
Riff quasi hard rock, pour « Memories remains » qui surprend mais finalement vous fout une pêche d’enfer. Du pur bonheur qui ne fait pas dans la dentelle. Un petit interlude acoustique se nommant « The rage behind » aux faux airs d’Angra (on croirait presque entendre Edu) fait son apparition, nous plongeant dans un univers délectable, avant que « Save another day » ne prenne la suite à grands coups de percussions, et là encore le nom d’Angra fait son arrivée. Fort mélodique et progressif, ils nous mènent dans les frontières du prog, où un certain Dream Theater, nous a déjà mené il y a quelques années. Le refrain est une vraie merveille et Titta délivre une performance comme jamais !! Du très, très grand !!
« Hypocrisy » elle, est moins subtile et bien plus métal. Un grand coup de riff qui fait mal. Finalement cet album est ce que DGM aurait dû sortir après ‘Hidden Places’ (aller même après ‘Misplaced’). « Road to nowhere » est du pur prog, à la Shadow Gallery, qui multiplie lui aussi les ambiances et se voit proposer un refrain tout en délicatesse, qui agrémente ce joli morceau.
Un petit « Simple mind » fort agréable aux relents FM tout à fait appréciable. Encore une fois le groupe prend bien soins de varier les plaisirs. Une très belle initiative qui n’est pas sans rappeler les formations progs des 80’s. « The hitman » comme on peut s’y attendre est une déflagration de métal prog, à la Symphony X à déboucher les oreilles d’un sourd ! Les couplets font penser à du Megadeth pendant que le refrain voit Fillipo Berlini taper sur sa batterie de plus en plus fort. Rien d’autre à dire que, encore super !!
On termine avec « Never say goodbye » qui va faire de l’effet. Une ballade, somptueuse, majoritairement au piano où l’ombre de Queen est omniprésente (surtout les chœurs).
Une chanson, clairement magnifique, qui vous prend aux tripes et honore le très grand Freddy Mercury par (je suis désolé) un immense Titta, tout simplement irrésistible.
Ouf quel final !

Conclusion : un album fabuleux qui devrait satisfaire les fans de DGM qui comme moi sont déçus de la tournure du groupe.
10 compositions fabuleusement créées et interprétées, qui vous filent le frisson ! Mention toute particulière à Titta Tani, qui est vraiment un des meilleurs !!
 
Critique : Guillaume
Note : 9/10
Site du groupe : Site officiel d'Astra
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