Chronique

WARMEN - JAPANESE HOSPITALITY / Spinefarm Records 2009

Il aura fallu 4 années au combo finlandais pour nous proposer un nouvel album. Le précédent album « Accept The Fact » avait était une bien belle surprise et m’avait cloué le bec. Aussi, c’est avec une certaine impatience que je me lance dans cette nouvelle rondelle, toujours basée sur le même principe : pas de chanteur fixe, que des invités. Sans oublier quelques instrumentales.

Histoire de mettre les choses au clair, l’album débute avec le titre éponyme « Japanese Hospitality », qui s’avère être un instrumental. Un bon riff pour lancer la musique, suivi d’une bonne nappe de claviers et duo avec la guitare. Une sorte de concours de shred entre virtuoses, le tout, dans une ambiance mélodique et un peu pesante. Une belle affaire pour nous replonger dans l’univers de Warmen.
Histoire de satisfaire notre système auditif, quoi de mieux que d’attaquer « Eye of the storm » avec Timo Kotipelto au chant (Stratovarius). Une belle barre de dynamite qui pulse bien dans cet univers racé et rapide. Pour la prestation, de Timo, comme d’habitude rien à dire si ce n’est que ça déchire ; tout comme le refrain soit-il dit en passant. Pour « Goodbye », on a la chance de retrouver Jonna Kosonen, qui avait chanté sur la sublime « They All Blame Me » sur le précédent album « Accept The Fact ». Cet enchainement se fait sans contre –mesure. Pas le temps de dire ouf qu’une nouvelle déferlante à la guitare arrive appuyée par cette voix douce et puissante qu’est celle de Jonna. On remarquera la montée vocale sur le refrain, bien perchée et attrayante. Sans oublier les solos de guitare puis clavier consécutifs.

Pour satisfaire un peu plus nos oreilles et démonter un peu plus notre cou à force d’headbanguer, voici que sur « Fallen Angel », Pasi Rantanen (Thunderstone) vient poser sa voix. Et là, accrochez-vous car il y a du groupe. Le morceau envoie des pieds et ne donne qu’une seule envie : bouger ton corps. Le tout dans une ambiance progressive sombre et agressive. La patate quoi ! Histoire de continuer sur cette lancée, Jonna Kosonen revient poser sa voix sur « Don’t Bring Her Here » ; qui débute de manière bien violente histoire d’enfoncer le clou un peu plus. Une chanson qui trouve son style dans une sorte de power pop. Je veux dire par là qu’avec une telle voix, et une telle musique, s’il y avait un peu moins de riffs heavy (ce que je ne veux pas pour un sous !), certains pauvres français incultes et absurdes pourraient apprécier et écouter à tout va cette musique. Passons.

On ne va pas en rester là, et voici l’arrivée du morceau bien plus bourrin avec sans surprise au chant : Alexi Laiho (Children Of Bodom). On oublier le côté power pop et on revient dans du bon heavy trash avec cette voix si particulière et reconnaissable. Ce « High Heels On Cobblestone » dépote bien. Retour sur un titre instrumental avec « Switcharoo ». Un retour au speed prog mélodique. Des duels de manchots (c’est ironique !) pendant ces quatre minutes de déluge de notes. Aller, une petite reprise de Janet Jackson avec la chanson « Black Cat » et bien évidemment (et pour mon plus grand plaisir) Jonna Kosonen au chant. Une cover bien sympathique avec une ambiance hard dominante qui enlève le côté gnan gnan de la version originale. Les petits chœurs font garder cet aspect années 80 à la chanson, ce qui pour ceux qui ne le savaient pas, met la puce à l’oreille pour savoir que ce n’est pas du Warmen pur et dur.

Pour « Unconditionnal Confession », c’est Marko Vaara qui s’y colle. Qui c’est ce gars ? Et bien il est apparu dans des albums de Stratovarius et Thunderstone pas exemple. Il y a pire comme référence je pense. Cette fois-ci c’est une musique à dominante progressive et ambiance sombre qui est en place avec une bonne nappe de clavier et un refrain au tempo accéléré pour booster un peu le tout. Pour finaliser cette rondelle, quoi de mieux qu’une autre reprise. Mais alors quelle reprise !!! Il s’agit de monstrueux « Separate Ways » de Journey. Une fois encore, les bons riffs heavy se mettent en place et donnent à cette chanson un côté plus rock et un peu moins années 80. L’esprit de la chanson est bien gardé et pas dénaturée. Niveau chant, c’est Pasi Rantanen qui revient pour donner une dimension encore plus satisfaisante à cet hymne.

Quatre longues années d’attente pour avoir un nouvel album, mais quel album aussi. Une grosse tuerie qui mérite de faire partie de votre metalthèque.
 
Critique : Lionel
Note : 9.5/10
Site du groupe : Site de Warmen
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