Chronique

GUILT MACHINE - ON THIS PERFECT DAY / Mascot records 2009

Sous ce patronyme nouveau ce cache en fait le dernier projet de notre Hollandais volant, Arjen Lucassen (Ayreon). Sortie après une période de dépression intense, cet album risque de montrer un visage bien plus sombre que d'habitude. Prêt à voyager dans les méandres de la mélancolie ?

Ça commence calmement et bien sur dans une atmosphère prospère à la fête (au mort?) avec « Twisted coil ». Un premier titre plutôt long (11'43) qui nous met dans l'ambiance et permet de découvrir Jasper Steverlinck au chant qui par ma fois a de très sérieux arguments. Sa voix est d'une douceur extrême avec beaucoup d'émotion qui peut rappeler par moment le grand et regretté Freddie Mercury. On voyage ici au grès d'influences telles que Pain Of Salvation ou encore Steve Wilson. Les quelques passages plus métal passent bien mais auraient aimés être plus poussés à mon avis. Place à du dépressif à souhait avec « Leland street » qui de par son piano et ses guitares larmoyantes, vous déprime d'entrée. Jasper lui survole cette marée noire avec une sacrée classe et enivre le tout. Très, très (trop) proche d'Ayreon ce titre est bon mais manque peut être, d'une approche encore plus personnalisée. Une bonne réussite tout de même. Jamais la musique de sieur Lucassen ne fut aussi noire et force est de constater que ça lui va bien.
« Green and cream » débute sur des samplers puis monte en intensité jusqu'à l'arrivée de la voix puis de la guitare. Un titre en contraste entre riff lourd et voix aérienne, qui fait son petit effet. Surement le moins poussé mais le plus percutant. « Season of denial » remet l'atmosphère calme et posés à la manière d'un Steve Wilson en avant. Les quelques passages plus folkloriques sont très bien vus et embellissent cette chanson douce et enivrante. Comme à son habitude la guitare puissante et pesante fait son apparition pour pulsé le tout et mettre en valeur l'énorme Jasper ! Pour moi le plus beau titre de l'album.
Place au titre le plus court avec ses 6'11, qui ne se démarque pas vraiment du reste de l'album. « Over » est donc la suite logique du reste de l'album avec ses montées en intensités et ses passages soft. Évidement c'est la chanson la moins progressive et donne un petit coté répétitif mais bon... « Perfection? » est la dernière pièce de ce conte noir, qui ne change rien à tout ce qu'on a entendu et c'est peut être là un autre 'problème'. L'album t'entache dans du non rythme toujours baigné dans la même atmosphère qui au long des longs titres, peu devenir lassant. Reste toujours de très bons arrangements et de belles mélodies portées par un chanteur étonnant.

Conclusion : voilà la facette sombre de Mr Lucassen mis à jour. Un album pas évident qui éblouira ses fans et ceux de prog mélancolique et perturbera les moins aventureux. Seul regret, apparentée trop proche avec Ayreon qui perso m’a dérangé, mais point positif l'énorme performance de Jasper Steverlinck !!
 
Critique : Guillaume
Note : 8/10
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