Chronique

SYBREED - THE PULSE OF AWAKENING / Listenable Records 2009

Mesdames et Messieurs, bien le bonjour. Grande première dans notre tournée mondiale des « je tourne pas rond dans ma tête donc je fais de la musique qui dépote », nous allons faire une halte chez les helvètes. Ca va yodler, les amis ! ! ! SYBREED est un combo fraîchement éclos (2003) à Genève. THE PULSE OF AWAKENING est leur troisième opus. Ils se démarquent des courants actuels par un mélange d’ultraviolence brute et d’ambiances calfeutrées nourries de claviers et d’influences indus. Et, en vrai, ça donne quoi ? ? Allons y de ce pas, bordel !

N’ayant pas eu l’occasion d’écouter leur deux premiers opus, je ne pourrai pas trop faire de comparaison alors partons vierge pour l’écoute de cette pulsion de renaissance. Je vous épargne une analyse exhaustive de l’ensemble du produit pour vous donner une impression globale.
La production de cet album est monstrueuse, le son est vraiment énorme. En confirme l’introduction du premier morceau. Un grand moment de puissance. Et des moments comme ça sont légions durant toute l’écoute. Pour exemple, le morceau I AM ULTRAVIOLENCE. Une brutalité électronique sans faille et qui taille direct dans le gras. Tout ce qu’on aime. Les passages mélodiques parfaitement harmonisés, un travail cybernétique sur les voix vient enrichir notre panorama d’influences déjà bien riche. Donc côté son, côté production, c’est dit, c’est énorme.
La qualité instrumentaliste est au rendez vous. Des mises en place qui n’ont rien à envier à nos chers zigotos de FEAR FACTORY. Pas de déballage technique inutile, tout est là pour rentrer dans le steak. Et le résultat est quelque chose de vraiment puissant. Rythmique en acier trempé, hurlements judicieusement placés, voix claires et passages atmosphériques primordiaux dans l’ossature.
Les compositions n’ont, elles aussi, pas à rougir tant elles sont matures, poignantes, intelligemment structurées. Ils font évoluer les mélodies au gré de leurs états d’âme. Les chants viennent apporter la bande son à la peinture créée de toute pièce par le fond instrumental. Le son et l’image. Les ambiances sont créées. Le voyage est réel. Leur monde à la croisée enter réalité et virtualité cybernétique est à portée de main. Une jonglerie permanente entre mélodies aériennes et puissance destructrice. Tout est dit dans les influences que l’on peut ressentir dans leur musique. Le thrash, le power indus mais également des séquelles de new wave, pop mélancolico-dramatique. Dur de qualifier tant les styles sont mélangés au sein de chaque morceau. Vous passerez d’une voix black sur une rythmique pure thrahs à une instrumentalisation digne de DEPECH MODE et autres archanges de la New Wave férue des ambiances électroniques planantes. Dans leurs refrains mélodiques, je n’ai pu m’empêcher de penser à un groupe allemand du nom de SOON. Que je conseille fortement tant le chant et les mélodies dans ce pop rock new wave sont accrocheurs et sont toutes des tubes en puissance. Aussi, la comparaison à ce groupe est un gage de qualité pour SYBREED qui nous assène des mélodies à plafonner dans les charts mais qui nous botte le cul dans la foulée avec des rythmiques de la finesse d’un PANZER lancé pleine caisse.

Conclure sur cet album sera simple. A la croisée d’une foultitude de styles et au final, dans un produit très personnel et finalement excellemment abouti. C’est comme ça que je décrirai leur album. Tout le monde y trouve son compte dans la mesure où l’ouverture d’esprit est au rendez vous. Amateur de gros métal qui arrache les os, virez les œillères et acceptez les refrains à la limite du pop qui viennent asseoir les morceaux et leur donner une identité. Amateurs new wave et autres musique à refrains chantants, appréciez les martèlements puissants qui viendront gonfler des mélodies parfaitement interprétées.
De la musique à mettre a fond dans la bagnole pour tester votre caisson de basse Focal. De la musique à écouter le soir au calme chez vous à mi volume, en ambiance. A écouter en toutes circonstances. BE AWARE.

Playlist : Nomenklatura / AEON / Doomsday Party / Human Black Box / Killjoy / I am Ultraviolence / Electronegative / In the Cold Light / Lucifer Effect / Love Like Blood (Killing Joke Cover) / Meridian AD / From Zero to Nothing
 
Critique : Burno
Note : 7/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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