Chronique

RAGE - STRING TO A WEB / Nuclear blast 2010

Nos infatigables, increvables, inoxydables Guerriers fédérateurs du heavy Allemand de Rage sont de retour pour un 23ème album toutes catégories, qui surfe sur la vague des très bonnes dernières sorties du combo Germanique. Encore une fois tournée autour d'un concept, Peter 'Peavy' Wagner et sa bande vont nous en donner pour notre argent.

Avec « The edge of darkness » on entre dans un univers bien connu. La guitare de Victor Smolki nous offre déjà un riff en béton, puis nous assène un titre rapide mais mélodique, sublimé par un excellent refrain fort bien chanté par 'Peavy'. Dès l'entame on sait deux choses : la première, le groupe poursuit sa voie avec brio et la deuxième, ça sent encore le très bon album ! Bonne intro à la batterie pour un plus lourd et méchant « Hunter and pray ». Malgré les années qui passent Mr Smolki nous trouve toujours de supers riff et éblouit chaque morceau de sa classe. Un titre dans la grande tradition du Rage moderne. Notre petit dernier Andres Hilgers nous démontre encore du très bon travail à la batterie : puissant carré et technique, tout ce qu'il faut pour réussir.
Autre titre très (trop) Rage, « Into the light » semble pourvoir appartenir à n'importe quel des cinq derniers albums du combo. Malgré ce manque flagrant d'idée, nous avons droit à un moment entre couplet calme et rythmé et refrain mélodique fort agréable. « The beggar's last dime » débute sur une nouvelle idée de génie guitaristique, puis s'envole comme le reste sur un bon rythme. Une chanson plus cool avec un esprit rock fort appréciable. Voilà un peu de nouveauté pourrait-on dire qui permet de prendre son pied.
Place maintenant à un exercice devenu presque coutumier, avec une longue pièce symphonique : « Empty hollow » qui débute par sa title track. Une intro symphonique vite enchainée par un bon riff métal accompagné par une rythmique soutenue. Un excellent titre de métal symphonique qui grâce, à nouveau, au formidable talent de compositeur de Victor apporte un plus indéniable au groupe. Toujours aussi bon ! On poursuit sur un « String to a web » plus direct mais tout aussi efficace. Un instrumental en forme de florilège d'idées mélodiques aussi bien métal que classique gouverné par une guitare incendiaire. Un interlude « Fatal grace » vient calmer le jeu, avant de nous envoyer sur un « Connected » en forme de ballade Fm très 80's, fort étonnante et très réussit. Tout ceci se termine par un « Empty hollow (reprise) », qui comme c'est indiqué reprend le thème du début. La boucle est bouclée. Sûrement la meilleure suite symphonique du groupe !
On poursuit maintenant notre album de façon plus normale dira-t-on avec « Saviour of the dead », qui se met en place tranquillement pour un mid tempo puissant et groovy à souhait. Des faux airs de Metallica lorgnent sur cette chanson au refrain pompeux extraordinaire. Encore un super titre (peut-être bien celui de l'album) ! Un peu de romantisme sur ce « Hellgirls » d'enfer, qui sans prendre la tête nous donne droit à du léger mais sympathique. Un titre pour s'éclater tout en reprenant le refrain en chœur : frais et rigolo.
« Purified » elle déboule à fond et nous propose un titre efficace à souhait presque sans fioriture. Heureusement pour lui le refrain travaillé lui donne un petit intérêt certain. Petite guitare acoustique pour « Through age », la courte ballade très touchante de Rage. Très inhabituelle mais très jolie, elle envoie l'auditeur dans un univers paisible mais triste. Tout ça c'était bien sur avant le drame... « Tomorrow never comes » qui remet le métal à l'œuvre avec un brio insolant. Une dernière pépite pour un groupe et son album qui n’en manque pas !!


Conclusion : voilà encore un très bon album de Rage, bien aidé par une suite merveilleuse. Pour le reste du métal de qualité parfois habituel mais toujours efficace, emmené par un trio magique.
 
Critique : Guillaume
Note : 8.5/10
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