Chronique

ANNIHILATOR - ANNIHILATOR / Earache records 2010

Voici le treizième album de nos Canadiens. Sorti trois ans après un 'Metal' convainquant Jeff Waters et sa bande poursuivent leur chemin. Que va-t-il en être ?

Pour notre premier titre Jeff Waters nous fait croire à une instrumentale, car avec sa très longue intro « The trend » nous trompe bien. Oui c'est n'est qu'après 2 min 30, que Dave Padden arrive. Cette première piste est convaincante mais manque à mon avis d'agressivité. Seul point rassurant les très bons solos distillés par l'ami Waters en forme ! On accélère le rythme pour du pur Annihilator sur ce « Coward » qui déboite. Un bon titre, bien que cela semble quelque part déjà entendu. Pour l'instant un départ mi figue, mi raisin.
« Ambush » ne relâche pas le rythme effréné pour un Trash rapide mais toujours docile. Mr Waters semble avoir quelque peu perdu en agressivité. Certes la patte de notre protagoniste subsiste toujours mais beaucoup moins mordante. Seul Dave s'en sort bien mais commence à peiner lui aussi. On change un peu la donne avec la plus développée « Betrayed ». Un titre moins speed qui passe plutôt bien sans forcément procurer d'intenses sensations.
Une petite basse intronise « 25 seconds - Annihilator » qui semble plus que bien trouvée. Un titre étrange bien aidé par de bonnes idées et un Dave Paden très énervé et angoissant. De bons solos sont à constater aussi. Voilà un très grand titre !!! On retombe dans le piège de la facilité avec « Nowhere to go » qui malgré tout reste dans une bonne moyenne. Dommage que tout cela n'ait pas duré.
Un peu de speed à l'esprit rock, avec un « The other side » qui nous replonge dans les 80's. Et oui, ça me rappelle un peu les premiers albums tout ça. Pour le reste pas de quoi fouetter un chat (ni autre chose d'ailleurs), juste un titre passable. « Death in your eyes » nous offre une bonne entrée en matière puis se dévalue un peu par la suite. Là encore on reste dans la moyenne plus grâce à de bonnes idées par-ci par-là et un très bon jeu de guitare recherché.
On poursuit notre album avec un « Payback » rentre dedans mais passablement morne, sans réelle saveur ni idée lumineuse. Notre treizième album se termine sur une reprise « Romeo delight » du très grand Van Halen. Sympa sans plus non plus.

Conclusion : avec cet album Annihilator continue de marquer le pas. Le groupe semble se perdre dans un Trash gentillet et prévisible malgré quelques rares très bons moments. Réservé aux fans. Où est passé le génie de Jeff Waters ?
 
Critique : Guillaume
Note : 7/10
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