Chronique

MANDRAGOR (E) - OROBOROPHOBIA / AutoProduction 2010

Mesdames et Messieurs, bien le bonjour. Ce jour même, nous allons visiter notre chère ville de Nantes, située en Bretagne (alors là, grande question métaphysique ultime, Nantes est-elle en Bretagne ? Administrativement, non mais historiquement ? D’où viennent les grands ducs de Bretagne ? Hein !). Sur ce, la bande formée en 2001 se nomme MANDRAGOR (E), a subi moultes changements de musiciens et s’est stabilisé niveau line-up et niveau musical depuis 2005, semble t’il. Leur 4 titre s’intitule OROBOROPHOBIA. Super chaud à prononcer du premier coup sans faute. Allons y gaiement, parbleu.

HORREUR BOREALE. Pour un groupe « heavy », on est quand même vachement prog atmosphérique. Bizarre. En tout cas, c’est un joli morceau, bien composé. Avec une jeune dame au chant. Un chant, à mon goût, un peu trop fragile. Les lignes sont sympathiques, le timbre agréable mais il manquerait un peu de confiance et d’affirmation pour que sa voix s’intègre pleinement, selon moi. Niveau instruments, jusqu'à 7 minutes, on est dans l’acoustique et le travail d’ambiances, ça va à l’efficace. Bien pensé mais je trouve qu’il manque d’un petit quelque chose. Ensuite, on part réellement dans le heavy. Les idées sont très bien, l’interprétation irréprochable. Attendons la suite pour voir l’orientation réelle.
VERTIGO. Du bon gros heavy, du bon gros riff qui va bien, une voix qui grogne, des passages à la double distillés intelligemment. Une excellente composition heavy rock qui swingue terriblement.
MAMA’S GOT MONEY. Pur heavy rock (LEMMY, c’est DIEU). Du bonheur, ces riffs. Juste un petit choc thermique sur la transition entre shuffle et binaire. Certains diront : « bien trouvé ». D’autres « ça sert à rien ». Personnellement, ça passe sans problème. Un titre redoutable, hyper efficace, punchy à souhaits. Un modèle du genre. Excellent.
OROBOROS. Un morceau à mi chemin entre atmosphérique et heavy. Notre jeune demoiselle revient au chant. Un bonne composition mais un morceau qui contraste un peu avec les deux tubes précédents. Ils jouent la carte de la polyvalence. Bon point ?

Pour conclure, des musiciens plein d’idées. Les morceaux heavy rock dépotent sévère. Les ambiances progressives sont très belles. J’émettrai un petit bémol sur le son d’ensemble. Pour une autoproduction, le résultat est d’une très bonne qualité. Mais pour rivaliser avec les productions actuelles, il y’a quand même encore un pas à franchir. Il manque toujours un petit quelque chose. Selon moi, les idées sont terribles. Un groupe qui s’avère prometteur. Continuez.
 
Critique : Burno
Note : 6.5/10
Site du groupe : Site Officiel du Groupe
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