Chronique

SPOCK'S BEARD - X / Mascot Records 2010

Quel palmarès pour ce groupe californien! En 18 ans de carrière voilà l’arrivée de leur 10ème album studio (plus 5 albums live), tout simplement intitulé X (ndlr : pour les incultes, en chiffre romain la lettre X signifie 10).
Au-delà de tout ça, cet album a une particularité : il a été financé par des précommandes d'une édition limitée de l'album avant que celui-ci ne soit enregistré. Ceux qui ont commandés l’ "Ultra Package" de l'album auront leur nom inscrit sur le livret du CD et inclus dans les paroles de la chanson "Their Names Escape Me" exclusivement réservé à l'édition limitée. L'album est sorti indépendamment en Mai 2010, et voit maintenant le jour dans les bacs et dans le monde entier via un contrat signé avec Mascot Records.

Notre quatuor américain ne rechignera certainement pas son style de musique dans ce nouvel opus mais nous propose un album allant de l’avant, certainement du au départ de Neal Morse. Un fait non négligeable au niveau de l’écriture. On peut ressentir l’envie de faire évoluer le style rock prog de Spock’s Beard vers un rock prog plus proche de la mouvance actuelle, mais tout en gardant cet empreinte si particulière.
Comme à la normale, cet album de Spock’s Beard se voit monter en puissance tout au long des morceaux. Je veux dire par là que même si les longs passages instrumentaux sont bels et biens présents, l’intensité procurée par la musique est un vrai plaisir voire délice. L’esprit rock prend bien les dessus même si parfois on regrettera de trop longs soli au synthé. Non pas qu’ils soient mauvais mais un peu lassant au niveau de la sonorité à certains moments.
Un morceau comme « The Emperor’s clothes » vous fera péter un plomb. Ca part dans tous les sens. Au début un chant moderne suivi d’un passage plus prog, un solo de batterie déjanté, puis, un duel guitare vs synthé avant de revenir sur une ambiance plus moderne appuyée par une ligne de chant énorme. Un mélange provocateur mais réussi.

Sans parler bien évidemment des deux pièces épiques de quasiment 17 minutes (From the Darkness et Jaws of Heaven) où tout s’envole. Plusieurs écoutes seront nécessaires pour apprécier ces gros morceaux, tout comme pour le reste de l’album d’ailleurs.

En tout cas en osant faire ce pas en avant, Spock’s Beard s’ouvre de nouvelles portes et évite de trop tourner en rond en s’encrant dans un domaine trop lourd par moment. Les titres sont dynamiques et bourrés d’envie. Une évolution positive !
 
Critique : Lionel
Note : 8/10
Site du groupe : Site de Spock's Beard
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