Chronique

REVOLUTION RENAISSANCE - TRINITY / Naplam records 2010

Voilà que sort aujourd'hui le troisième et dernier opus de ce projet quasi mort-né qu'est Revolution Renaissance. Car depuis son départ fracassant de Stratovarius, Timo Tolkki a cumulé les ennuis (pour rester poli) qui l'ont conduit à arrêter les frais. Alors que doit-on attendre de ce dernier album avec un line up de rêve ? Balance la sauce man !

On débute par un « Marching with the fools » qui d'entrée démontre que Timo Tolkki est revenu à son power speed dont il a le secret et qui a fait le bonheur des fans de Stratovarius. Le petit duel guitare / synthé rappelle lui aussi de très bons souvenirs. Seul petit hic, la prod est assez rugueuse ce qui choque quand on connait le professionnalisme de notre guitare héro. Bref niveau musique ça envoie mais niveau son ça laisse méchamment à désirer. Deuxième pièce avec « Falling to rise » qui est dans la droite lignée des meilleurs titres de Stratovarius. Gus Monsanto est ici un peu plus à son aise que sur le premier titre. Malgré tout, cela fait très plaisir d'entendre Timo refaire ce qui finalement il sait faire de mieux. Je note aussi au passage d'excellents solos de guitare très recherchés et gavés de bonnes idées, techniques comme musicales.
« A lot like me » nous donne droit à du métal un peu plus festif, qui te donne envie de danser. Un peu étonnant au début mais on se laisse prendre par son rythme sautillant. On ré-accélère le rythme sur un « World dosen't get to me » qui poursuit l'album sur de bonnes bases, même si je lui trouve pas grand chose d'excitant. A noter encore un très très bon solo de gratte de ce côté, là on est servie.
Tient voilà une intro qui va rappeler de bons souvenirs avec « Crossing the rubicon ». Une sorte de single péchu en bien calculé. Je reste impressionné par les solos de cet album et encore plus celui là. Surement le meilleur titre de l'album. Voilà un qui aurait surement mis le feu sur scène ! Et on poursuit sans plus attendre avec la speed « Just let it rain » et ses faux airs de single en puissance. Là encore à l'écoute de ce morceau on se dit "quel gâchis de ne pas poursuivre l'aventure et surtout sur scène !"
Avec « Dreamchild » on ne lâche rien et c'est tant mieux car ce petit titre te file la pêche ! Ça rappelle tellement le grand Stratovarius que ça me file une nostalgie invraisemblable ! Place au titre épique comme ça faisait longtemps qu'il n'en avait pas composé avec un « Trinity » époustouflant qui me remémore le grand Elements part 1 de on sait qui ! A noter un très, très beau travail de notre Brésilien qui malgré le fait de pas avoir été aidé par le son, aura su mettre son grain de sel dans chaque titre.
On termine par une ballade « Frozen winter heart » qui comme on y pense, nous laisse dans une mélancolie somme toute finlandaise. Un moment fort triste pour clôturer de manière définitive ce projet qui aura porté tant d'espoir. Du bon gros gâchis !

Conclusion : Pour son chant du cygne Timo a redonné à ses fans la musique qu'ils aiment. Alors que penser de tout ça ? Réponse je n'en sais rien ! Musicalement rien à redire c'est très bon, niveau production ça frise l'amateurisme et en plus, quand on apprend que Mr Timo Tolkki n'a pas réalisé un seul solo de l'album !!!! Ça sent le foutage de gueule !! Alors je vous laisserai juger par vous-même de l'intérêt à donner à cet opus, car pour ma part je suis un peu entre deux.
 
Critique : Guillaume
Note : 7.5/10
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