Chronique

FORGOTTEN TALES - WE SHALL SEE THE LIGHT / Union metal international 2010

Certains dises que la patience est une vertu, moi je dis que la patience c’est de l’or. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il aura fallut patienter 6 longues années pour entendre débouler dans nos oreilles les nouvelles compos du combo canadien Forgotten Tales. Une attente longue car leur album précédent « All The Sinners » avait été une vraie bombe, nous explosant à la figure tout en nous faisant rêver.
Pour cette nouvelle rondelle, la première chose qui saute aux yeux est la pochette : simple et complexe, sombre et éclairée. Des nuances attractives et qui portent à réflexion.

Pas de mystères, dès le début de l’album on a droit au titre éponyme « We shall see the light ». Et là grande surprise. Le groupe, tout en gardant son côté mélodique de la musique, s’oriente vers un style plus agressif et plus rock. De gros riffs viennent marquer le départ appuyés par la voix de Sonia toujours aussi puissante et prenante, loin des chanteuses standards de metal lyrique sans intérêt maintenant. Ici, ça fuse, et on décolle avec aisance au moment du refrain. Un lancement réussi. Pour la suite, l’intro au synthé fait largement penser à « Wanderlust » de Nightwish, mais rapidement la patte de Martin Desharnais reprend le dessus et nous plonge dans un univers entraînant et puissant dans lequel la double n’est pas oubliée et se fait bien entendre. Ici encore, pour ce "Guardian Angel", le refrain est monstrueux, suivi d’un solo guitare et d’un solo clavier des plus sympathiques et mélodiques.
On se plonge dans un univers un peu plus sombre et agressif avec « Keepers of the field ». Une rythmique un peu plus posée mais plus plombée et lourde, tournée par moments vers une ambiance prog. Ici encore au moment du refrain, on sent cette intensité qui nous prend, nous faisant penser à Lana Lane ici et là.

Retour dans un style plus racé et rapide avec « The reaper ». Accrochez-vous car ça dépote. Une vraie merveille de speed mélodique. Les chœurs ne sont pas oubliés au moment du refrain, et le break placé juste après ce dernier nous plonge dans une atmosphère plus posée mais toute aussi prenante avant de repartir via un solo à guitare envoutant. Au tour de « Diviner » qui se voit être dans une veine plus speed metal symphonique. Ici pas question de se reposer mais plutôt d’aller de l’avant. D’ailleurs Mike Belanger derrière ses fûts ne s’arrête pas un brin. Il doit tourner à la boisson énergétique ! Petit changement, ici le refrain calme un peu le jeu mais reste toujours aussi prenant, avec un rythme qui risque très certainement de faire mouche sur scène car parfait pour headbanguer et faire participer le public.
On se pose un peu après cette envolée. « The calling » est un mid-tempo aux riffs agressifs qui se calme peu après pour remonter dans cette ambiance sombre et si prenante grâce à la voix de Sonia qui est vraiment unique et quasi envoutante.

Le rythme s’accélère avec « Howling at the moon », et on revient dans un speed metal comme s’est si bien le faire le groupe, mélangeant ardeur et mélodies, nous transportant en ces temps épiques, avec une nouvelle fois un décollage fort en sensations au moment du refrain.
Tout en gardant cet aspect envouteur venant des mélodies, « Broken wings » nous plonge dans un univers de complainte où l’ambiance, vous l’aurez compris, est posée et lente, voire lourde. Un mid tempo de toute beauté, racontant le désarroi d’un ange. En parlant d’ange, voilà le morceau final « Angel Eyes ». Ici tout s’enflamme. Ca débute avec une ambiance chaude mélangeant batterie et synthé pour se diriger dans un rythme de feu avec un bon solo guitare, suivit par l’arrivée de Sonia qui enfonce définitivement le clou. Les chœurs donnent une dimension des plus prenantes sur un rythme chevaleresque. Bien évidemment, ici encore le refrain est une Tuerie. Un final comme il se doit : haut en forme et en intensité.

Conclusion : l’attente à certes été longue mais pour un résultat époustouflant qui nous permet de voir la lumière. Moi je n’ai que de choses à dire : merci à vous et chapeau bas ! A découvrir sans faute.
 
Critique : Lionel
Note : 9/10
Site du groupe : Site de Forgotten Tales
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