Chronique

BENEDICTUM - DOMINION / Frontiers records 2011

Nos heavy métalleux Américains débarquent aujourd'hui armés de leur troisième opus (celui de la maturité), toujours mené par l'atomique Veronica Freeman. Alors que les deux premiers opus apportaient leur lot de bonnes surprises, qu'en sera-t-il de celui-ci ?

On attaque fort avec « Dominion » malgré son intro inquiétante. Un pur power heavy qui déboite sans hésitation. Heavy et malsain, ce premier titre étonne mais reste des plus efficace. Veronica est tout simplement impressionnante. « At the gate », quant à elle, speed bien plus et reprend les influences Européennes. Le refrain plus cool est une bonne trouvaille qui permet de souffler entre deux couplets marteaux pilons.
Une petit « Sear » histoire de retrouver un peu d'air 80's. Un mid tempo angoissant qui rappelle Doro en plus sombre bien sympathique. Avec « Grind it » on reprend du métal speed qui déboule à fond mais manque un peu de subtilité par moment. Bref un peu moyen !
Pour « Prodigal son » on reste dans cette ambiance pesante sortie des films d'horreurs. Le heavy métal que pratique Benedictum est un savant mélange entre Old scholl et modernisme mais aussi inspirations Européennes et Américaines. Montée en puissance colossale pour « The shadowlands » qui, bien dommage, débarque sur un titre plutôt moyen, sans réelle saveur. Un gros raté ! Un petit interlude à la guitare pour « Beautiful pain » plein de feeling avant de se prendre un étonnant « Dark heart » et son intro toute douce au piano. La suite donne dans le mid tempo puissant mais qui manque d'un petit quelque chose. Le refrain à la Accept passe bien.
« Bang » se met en place petit à petit pour nous un métal Us qui lorgne presque vers Wednesday 13. Encore une fois surprenant et un poil déstabilisant. Un peu de calme avec la mélodique « Lound silence » qui apporte un peu de variété à cet album qui n'en manque pas. Sympa.
On termine normalement par une longue « Epsilon » qui vogue entre heavy et prog avec aisance.

On commence nos deux bonus par un « Sanctuary » acoustique et très doux qui fait un bien fou. Dernier bonus avec l'épique « Overture/The temple of syrinx » de Rush qui se voie ici bien reprise. Un choix étonnant mais fort concluant !

Conclusion : avec son troisième album Benedictum se forge une personnalité intéressante même si quelques titres trop simplistes plombent l'ensemble. Bref nos Américains continuent à nous faire plaisir et c'est déjà là un bon point.
 
Critique : Guillaume
Note : 7.5/10
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