Chronique

DEVIN TOWNSEND PROJECT - DECONSTRUCTION / Century media 2011

Doit-on encore présenter le monsieur ? Doit-on encore présenter le projet de notre Canadien qui a décidé de sortir quatre albums en peu de temps pour exorciser sa vie passée, présente et future ?
Alors on va pouvoir parler directement de ce troisième opus qui annonce la tempête !! Deconstruction annonce la violence d'un passé tourmenté, prêts pour le voyage ?

Début étonnant avec « Praised the lowered » car plutôt calme et ambiante elle permet d'entrer de manière soft dans cette avalanche d'idées folles. Une montée en puissance qui nous envoie enfin sur des riffs gras et dévastateurs. On enchaine sur un « Stand » encore une fois pas si violent que ça, ceux qui attendaient un nouveau Strapping Young Lad seront déçu. Petit à petit ce morceau fleuve se met en place. Quasi 10 minutes de changement d'intensité sur lequel notre homme se fait caméléon.
On commence à voir du virulent avec la majestueuse « Juular » qui malgré son rythme effréné voit un Devin très posé sur des chœurs colossaux !! Un petit bijou musical qui commence à laisser entrevoir la démence mêlée au génie. En parlant de génie la suite met la barre très, très haute « Planet of the apes » est surement la quintessence même de ce qu'est notre homme !! Encore une fois majestueux !!
« Sumeria » attaque avec notre colossale chorale pour encore de l'excellentissime ! Un voyage dans un univers jamais vu jusque là, un mix entre puissance, finesse, beauté et excentrisme. L'album prend forme petit à petit est nous montre un Devin au sommet de son art, jamais notre homme aura été aussi fort et impressionnant !! Je n'ai pas encore parlé des multiples invités mais sachez qu'ils apportent chacun à leur tour le petit quelque chose qu'il manquait à l'album pour être meilleur.
Attention place à « The mighty masturbator » qui est en quelque sorte la pierre angulaire de cet opus. 16 minutes où tout y passe, le condensé sans limite de son génie qui explose aux oreilles et vous laisse sans voix !! Si vous voulez encore du grand « Pandemic » va vous mettre à genou, de la violence à l'état brut du très grand Devin qui pulvérise tout ce qu'il a pu faire. A noter l'intervention géniale de Floor Jansen (After Forever) pour un duo épique.
Complètement anéanti par les écoutes passées nous arrivons maintenant au grand n'importe quoi de l'album « Deconstruction » qui est le vrai lâché d'idées sans aucune retenue. Là Devin est allé encore plus loin (on ne pensait pas cela possible !!). Oui ici on touche le fond, pour mieux remonter la pente et ainsi renaitre tel un Phœnix immortel.
Le voyage de la dégénérescence s'achève sur un « Poltresgeist » atomique qui vous compresse le cerveau jusqu'à l'explosion intérieure. Simplement jouissif.

Conclusion : Alors là Devin s'est surpassé, certes tout n'est pas facile à comprendre, mais jamais on ne pensait que notre génie fou arriverait à ça un jour, mais pourtant oui il a fait. Impossible à noter impossible à juger car extraordinairement dérangeant et sublime à la fois. Oui Mr Devin vous êtes définitivement trop grand pour nous !!
 
Critique : Guillaume
Note : 10/10
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