Chronique

DJEVEL - DODSSANGER / Aftermath Music 2011

Avec ce nouveau disque qui trône sous mes yeux (depuis des lustres), j’ai envie de vous raconter une histoire. Une histoire de celle que l’on pourrait raconter aux enfants tard le soir au clair de lune. A l’instant propice où un simple bruissement, une ombre peut provoquer des sueurs froides. Je suis sure que vous voyez de quoi je parle.

Pour vous planter le décor de mon conte, direction la Norvège où les paysages somptueux avec des montagnes plongeant dans la mer sont légions. Nous sommes en 2009 lorsque T. Ciekals (ex-Ljå) a ce que je pourrais appeler un désir. DJEVEL prend forme et devient le projet d’un seul homme. Puis ce qui n’était qu’une ébauche se transforme, évolue et se concrétise en un groupe de musique. DJEVEL se compose donc d’Erlend au chant (KVELERTAK), complété pour les sessions d’enregistrement par Mannevond à la contrebasse (KOLDBRANN, Urgehal), et Anders à la batterie. T. Ciekals écrit chacune des paroles et des musiques, le cerveau du groupe, c’est lui. L’homme bien pensant est encore de la partie pour paufiner l’artwork au côté de Truls Espedal qui a travaillé pour Enslaved.

Sorti en juin, Dødssanger apporte un vent glacial et malsain qui contrebalance outrageusement avec la chaleur estivale que nous connaissons. Les premières notes s’égrainent sur ma chaîne et ne feront que renforcer cet aspect. Le bal morbide débute par une intro donnée sur un air d’incantation lugubre (fallait-il le préciser) et sur des lames qui s’entrechoquent. Nos oreilles se posent sur ces ambiances sombres et se montrent dociles face à l’attaque effrénée de blast beat.

Pour parler convenablement de Dødssanger, il convient de regrouper chacun des titres en un ensemble. Et d’ailleurs, vous ne retiendrez pas ces noms et au mieux, vous seriez incapable de les prononcer. Basé sur des tempos assez rapides, les compositions sont bien structurées. La production est optimale et le rendu remarquable. Capable de chanter et propulser des cris dans sa langue natale, le vocaliste s’investit beaucoup. Quelques artifices (comme des chœurs, des arpèges, …) seront insérés pour donner une dimension mystique au disque. Soutenue par une voix enraillée, la guitare accomplie son office et n’offre rien de bien extraordinaire malgré des riffs puissants. L’on reconnait aisément cette marque de fabrique chère à la Norvège. Acoustique sur l'un des titre, la guitare se montrera audacieuse.

Dans cette histoire, le principal bémol tourne autour des mélodies. Dépressives, torturées, elles sont bien trop souvent répétitives et finalement l’album est moins enragé qu'on aurait pu le croire ce qui pourra dérouter les amateurs du genre.


CONCLUSION //
Un album qui au final pourra se rapprocher de Dimmu Borgir, Burzum mais ne comblera pas l'auditeur de black metal pur & dur. A bon entendeur
 
Critique : Alisia
Note : 4/10
Site du groupe : My Space
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