Chronique

DRAGONLAND - UNDER THE GREY BANNER / Afm Records 2011

Pour sa dixième année d’existence, le combo suédois decide de revenir un peu en arrière sur le plan musical pour continuer l’épopée commence avec leur (bien bon) premier album « The battle of the ivory plains », et leur second opus « Holy War ». Ce « Under the grey banner » revient donc dans ce monde de fantasy metal, avec pour objectif d’ouvrir les portes vers de nouveaux horizons musicaux pour le combo nordique.

Comme la tradition le veut pour ce style musical, le tout débute avec une intro « Ilmarion », mélange du thème de Conan, Pirates des caraïbes ou encore Gladiator. Un titre typé saga hollywoodienne dont Hans Zimmer ne renierait pas les origines. « Shadow of the Mithril mountains » surprenant qu’il est débute avec une narration et non pas une déferlante musicale. L’histoire se met en place (un peu façon Rhapsody of fire mais avec une voix féminine), puis c’est partit pour du speed metal symphonique. A la première écoute, un choc niveau du chant, ou plutôt niveau prononciation. Un accent fort, auquel on ne prête plus trop attention lors de l’avancée dans l’album. Un titre qui pulse, qui rappelle le dernier et bon opus de Fairyland « Score to a new beginning ». Arrivée plus progressive pour « The tempest ». Le groupe joue un peu plus sur la technique que sur la rapidité, avec des contre temps ici et là, nous plongeant dans un univers un peu plus sombre mais tout autant épique. Avec « A thousand towers white » le rythme s’emballe à nouveau et nous catapulte dans un univers où te le monde se donne à fond que ce soit niveau tempo où ligne de chant. On continue dans le début grandiloquent avec « Fire and Brimstone », qui au passage voit un guest (Fred Johanson de Jesus Christ Superstar ?) chanter un court moment façon opéra ce qui donne encore plus de fraîcheur et d’ampleur au titre.

Attention, voilà la chevaleresque « The black mare ». Un titre dans la veine de « Valley of the damned » de Dragonforce mais avec plus d’harmonies et un côté épique plus important sur le refrain. Musique plus folk façon Blackmore’s Night pour « Lady of goldenwood », avec au passage un jeu niveau batterie prenant, et niveau chant une voie douce et porteuse. Bien évidemment avec un titre comme ça, un guest féminin est de rigueur pour représenter cette Lady qui ici se nomme Elize Ryd (Amarante). L’ambiance se voit être plombée avec la ténébreuse « Dûrnir’s forge » qui donne une autre vision de la musique du combo : lente, sombre tout en restant dans ce domaine de pure fantaisie. On continue dans le côté sombre mais avec plus de blast et de hargne pour ce « The trials of mount Farnor ». Cela sera sans oublier le break avec un passage calme avant de repartir dans une chevauchée remplie de fougue. Le titre suivant « Throne of bones » se voit être un interlude, façon opéra niveau chant. Il est temps pour le title track de retentir. « Under the grey banner » se voit être bien évidemment la pièce la plus longue de l’album avec ses huit minutes. Un titre un poil surprenant de par le fait qu’il reste quasiment constant niveau tempo. Mais niveau intensité, rien à dire, car entre passages de batailles, chant guttural ou clair, mélodies et harmonies, on en a pour tous les goûts. Histoire de terminer ce chapitre, le groupe nous propose « Ivory Shores » ou pour ainsi dire du grand Hans Zimmer. Un titre largement inspiré par « We are free » de la B.O de Gladiator. Tout simplement grandiose.

Conclusion : un album de symphonique metal fort surprenant car loin de tous les traditionnels clichés. Le groupe à trouver sa voix, et nous fait plaisir avec cet album hautement varié et au final intense.
 
Critique : Lionel
Note : 9/10
Site du groupe : Facebook de Dragonland
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