Chronique

IRON FIRE - VOYAGE OF THE DAMNED / Napalm Records 2012

Pour cette première chronique de 2012, je dois dire que je suis assez content ! IRON FIRE, groupe danois assez méconnu et qui pourtant devrait l’être, nous sort ici son 8ème album « Voyage of the damned ».
Apparemment toujours dans son style power, voyons si le groupe en a encore sous le pied.

On démarre le voyage avec « The Dark beyond », intro orchestrale aux sonorités inquiétantes, que l’on imaginerait très bien dans un film épique avant que « Enter oblivion OJ-666 » avec Blast et riff véloce, rappelant que le groupe sait envoyer du lourd. La voix de Martin Steene y est par moment atypique, assez électronique, mais elle reprend son timbre puissant et lyrique très vite. Les lignes de chant sont de la même trempe que ce que nous servait le groupe avant. « Taken » apporte une touche supplémentaire de lourdeur, avec un son et un riff d’intro plus appuyé que par le passé. Le morceau a pour but de vous faire headbanger jusqu’à ce que votre cerveau soit compressé dans la boite crânienne. « Slaughter of souls » et ses quelques nappes de piano feront un peu penser à du Amorphis, les quelques grunts du refrain en association avec le chant clair donne un très bon effet. Et quel solo !
Les sonorités de « Leviathan » feront, elles, penser à un In Flames du dernier album. Riff appuyé, chant puissant et mélodieux. Le groupe semble tout de même évoluer vers un style plus agressif mais bien exécuté. « The Final odyssey » est assez moyen, musicalement pauvre, tout est presque A capella, bof. Mais on revient à quelque chose de concret avec « Ten years in space », et un power nordique bien couillu !
« Voyage of the damned » est la pièce épique de l’album avec ses 10 minutes. Après sa longue intro orchestrale, le morceau prend un rythme assez mid tempo, avant de varier complètement. On enchaine un début de break avec growl assez death, puis une fin assez mélodieuse, lente, et un solo très efficace. Long, mais bien exécuté, ce qui n’est pas facile à faire.
« With different eyes », « Dreams of the dead moon » et « Verge to collide » ne ralentissent pas la cadence et martèlent toujours un métal racé, puissant et énervé mais sans être violent.
« Realm of madness » enfonce encore un peu plus le groupe dans l’agressivité avec ce riff tranchant hyper speed, appuyé par quelques orchestrations pour un très bel effet.
Et on ne terminera pas en douceur avec « Warmaster of chaos », qui est aussi calme et doux qu’un coup de savates dans les roustons… (Tu m’étonnes, avec un titre pareil).

Les danois de « Iron Fire » nous livrent ici un album atypique par rapport au reste de la discographie. Les compos ne sont pas réellement plus agressives musicalement, la différence se fait au niveau du chant ou le growl est nettement plus présent… Certains fans seront déçus, mais d’autres, comme moi, aimeront ce changement de direction. D’autant plus que les lignes de chant clair sont toujours aussi efficace, et au niveau du son, ça envoi du bois !
 
Critique : SBM
Note : 8/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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