Chronique

HUNTRESS - SPELL EATER / Napalm Records 2012

Les californiens de HUNTRESS, menés par la belle, la magnifique, la sexy Jill Janus et quelques barbus chevelus, nous livre ici son premier essai « Spell Eater », qui contient le morceau « Eight of Swords » qui fût l’objet d’un clip en 2011. Je tenterai de mettre la testostérone de côté et d’être impartial à cette écoute.

Pour un groupe de heavy, le titre éponyme commence sur une rythmique très black, mais on retrouvera un heavy pêchu plus conventionnel par la suite. Et là quelque chose me frappe. Comment une si jolie femme peut avoir un chant si agressif, heavy ? On est un peu dans le même genre que Doro ou Nitte de Battle Beast. Mais c’est assez bien maitrisé au niveau du timbre et de la puissance, et même dans un registre plus doux et lyrique c’est pas dégueux.
Pour « Senicide » on est plus dans un riff de Metallica, festival de la double croche. Le chant est toujours assez violent, mais les lignes de chant elles sont…eux… quasi inexistantes ou alors trop peu percutantes.
« Sleep and Death » fera un peu mieux musicalement : Bonnes rythmiques avec quelques passages sympas, mais le chant va pas. Pas assez maitrisé par Jill en fin de compte, trop peu mélodieux, et quand elle s’essaye au growl version black métal, ça passe pas du tout… « Snow Witch » aura tout d’un bon morceau : Du riff lourd et rentre dedans et quelques vocalises claires percutantes. On fermera les yeux sur quelques passages mid-tempo moyens… très moyens.
On arrive à « Eight of Swords », et son clip sympa, bien fait, mais musicalement inégal. Pareil que les précédents. Des idées mais pas assez prenant, même les solos sont pas bons… ni technique ni feeling, ça fait presque mal aux oreilles.
Je passerai sur l’insipide « Aradia », pour en venir à « Night Rape » qui possèdera quelques lignes de chant sympa, mais sans pour autant casser des briques… Le chant heavy bourru passera parfois à du pseudo black, ressemblant un peu à Dany Filth version œstrogène, un foirage complet. « Children » fera sentir une grosse influence Arch Enemy, mais y’a pas à dire, les frères Amott c’est un autre niveau. Et Jill beugle en tentant d’imiter Angela Gossow, catastrophe. J’en dirai pas plus sur « Terror » et « The Tower », c’est pareil.

Bon ben voilà enfin la fin. Des morceaux avec pas mal de bons riffs, mais trop peu d’identité. Aucune empreinte personnelle. Dommage.
L’album est comme la flotte : ni odeur ni saveur. Je comprends pourquoi on a mis une très jolie fille dans le groupe. Certes c’est vendeur, mais encore faut-il savoir assurer derrière.




 
Critique : SBM
Note : 4/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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