Chronique

THE ARRS - SOLEIL NOIR / Verycords 2012

S’il y a bien un genre qui prolifère dans le métal extrême, c’est bien le metalcore. Inspirés par le chaos de Meshuggah, bercés trop près du mur sur du Metallica et de l’Iron Maiden, vous en retrouvez aux quatre coins du monde et notre spécialiste francophone c’est bien l’Esprit du clan. Et bien sachez qu’ils ne sont plus les seuls, car dans les mêmes veines The ARRS envoi également du bois dans la langue de Molière. Tout fraîchement signé chez Verycords, ils ont sorti il y a quelques jours leur 4ème album : Soleil Noir.

« Du berceau à la tombe » ouvre la danse et déploie ce que le groupe a dans le vendre. Introduction lente et magistrale ouverte à la double pédale de la batterie, riff trash heavy trash groovy et grunt poignant, riff death et puis on fait tourner cela en boucle. Le refrain fera office de ponctuation pour beugler et rugir sous la douche, au volant en faisant la vaisselle. Ingrédient essentiel du titre, une pause à 2:40 pour empiler sur de la grosse monocorde pour clore le titre.

« L’âme la plus noire » est un morceau assez singulier avec des phases rapides et des phases très mélodique toujours dans ce fameux méli-mélo de trash/heavy/death. Dans ce flot, j’ai un peu regretté de laisser certaines paroles m’échapper part le manque de clarté du chant. Un peu poussif il semble légèrement mis en arrière et il faudra donc le livret avec les paroles pour lire entre les lignes ; livret qui servira d’ailleurs sur plusieurs titres. Dommage.

« Mon Epitaphe » est le premier single du groupe, très bien illustré sur le clip vidéo. Burné et puissant, il sera un des deux seuls morceaux où nous avons la chance de profiter d’un chant clair exceptionnel et envoutant. Un vrai mixage entre l’Esprit du Clan et Caliban, qui permet de toucher du doigt les textes du groupe. Sur fond de référence biblique, le groupe s’intéresse à la fin de toute chose, les relations amoureuses, la vie, les décisions que l’on prend et les traces qu’elles laissent.

En parlant de fin, c’est dans une poésie lugubre qu’on arrive sur « Le triomphe de la mort » qui sera encore un morceau bien rapide et puissant. « 1781 », dont la signification exacte mérite bien plus écoute (et ce fameux livret des paroles !) démarre sur une intro qui semble être la seule pose de l’album, sur des morceaux qui s’enchaînent et qui martèlent le cerveau.

La seconde moitié de l’album manquera un peu de singularité, mais chaque morceau sera une leçon de metalcore, une ôde à la puissance et l’occasion se muscler la nuque avec des Headbangs frénétiques. Mention spéciale pour « Fahrenheit », le deuxième titre qui nous offre un refrain avec une voix claire qui déchire l’air et se braye à tue-tête sur un riff aérien exceptionnel.

Le Soleil Noir est le deuxième cadeau fait aux fans de metal francophone cette année après L’armée des ombres de Mass Hysteria et fait office de très bonne suite avec Drama de l’Esprit du Clan sorti l’an passé. Et s’ils ont du prendre à ces derniers une grande parties de leur inspiration, ils n’en n’ont pas moins crée un album avec une vision très personnelle, introspectives brodés de noir et de certaines touches qu’il vous faudra découvrir vous-même.
The Alien Rights Respect Sect nous a vraiment livré un must-have ! N’hésitez pas à découvrir le clip sur youtube de « Mon Epitaphe » ainsi que « Le triomphe de la mort ».
 
Critique : Weska
Note : 9/10
Site du groupe : Site de The Arrs
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