Chronique

RTZ – LOST AND FOUND / Frontiers Records 2005

Autant vous prévenir de suite, cet album est du pur rock mélodique. Pour présenter rapidement le groupe, RTZ est un groupe fondé début des années 70. Vous l’aurez compris ça sera un album un peu calme. Le petit plus de cet album est que le groupe nous gratifie d’un deuxième cd intitulé Delp & Goudreau qui est en fait l’album solo des deux membres d’origine restant dans le groupe.

CD1 : RTZ – Lost And Found

On attaque cet album avec « One Step Away » : une guitare bien rock, une batterie légère et un synthé omni présent. Une voix claire, douce sur laquelle on ne force pas beaucoup. 100% 70’s. Le solo guitare est bien bon, le refrain bien que simple et répétitif passe correctement.
Le second track « Fool for love »… qui ne le serait pas ? Un tempo calme et reposant, le chant calme de Delp. Bienvenue dans l’univers du calme, avec quelques petits solos de gratte de Goudreau pour nous réveiller un peu.
« Such a feel » se pointe guitare en avant, la voix de Delp est un peu plus rappeuse se qui change et qui ne fait pas de mal. Par contre rien d’innovateur depuis le premier titre.
« Rise above it all » déjà, arrive avec la batterie et la guitare. C’est un peu plus puissant, et on rentre plus dans un rock 80’s. Un peu plus d’énergie est donnée. Ca commence à aller. La chanson est plus rythmée, tout comme le chant, quelques chœurs font leur apparition. Du renouveau, ouf.
« Social disease » arrive avec des bruitages bizarres extraits de radios / téléfilms etc… On continu dans cet univers 80’s. Delp nous gratifie d’un crie au milieu du morceau et monte le ton sur la fin de celui-ci. Un titre qui bouge un peu, mais qui, ne vaut pas un bon Toto (pour rester dans le même esprit).
« I’m on a roll » et sa batterie d’enfer. Ca commence à bouger et là j’aime. Du bon rock là. La présence de la batterie (mise en avant) change tout. Tout comme la basse qui est bien plus audible. Le refrain est sympathique, mais le solo guitare est moins bon que sur les autres titres.
« Rock The Night » comme le tube de nos suédois d’Europe. Rien à voir, je m’y attendais. Le morceau reste quand même énergique, Delp se lâche de plus en plus sur le chant, les chœurs sont moins timides, le synthé se fait entendre et donne une atmosphère plutôt joyeuse au morceau.
« Winners and losers » est le titre de l’album. Une arrivée au synthé superbe, un rythme du tonnerre, un bon chant, de bons chœurs et un refrain à tout tuer. Enfin un morceau qui réveille bien. Tout l’album aurait du être dans cette veine. Certes c’est du pur rock mélodique 80’s mais qu’est ce que ce morceau est bon. Le solo guitare accompagné du synthé est plus qu’honorable.
« Better & Better » est plutôt une belle semi ballade. Ambiance calme et reposante, voix posée, un refrain un peu plus énergique. On peu aller danser dessus avec sa copine sans problèmes. Enfin, il y a mieux comme chanson pour emballer quand même.
« Power of love » donne un peu plus de pèche et nous réveille légèrement.
Le dernier morceau de ce cd quand à lui est carrément le plus énergique de l’album. Ce « Show me » est avec « Winners and Losers » le deuxième titre intéressant de la rondelle.

CD2 : Delp & Goudreau

Aller c’est reparti avec « What You leave behind », morceau assez western au niveau de la rythmique guitare mais qui par la suite se transforme en rock mélodique 70’s. Et oui, ça diffère un peu de RTZ, mais ça reste dans le même esprit. Delp prend une voix moins douce mais cela reste quand même calme.
Et hop on part sur une ballade « Hands of time ». C’est vraiment du soft, un refrain appuyé par des chœurs et une voix féminine. La mélodie guitare est assez sympathique et joyeuse. Un bon calment (pas Jeanne…).
« Let It Roll » arrive par saccades pour finalement se transformer en un morceau plutôt ennuyeux. Une ambiance calme qui ravira papa et maman car cela ne sera pas considéré comme du bruit sans oublier le refrain style Bee Gees avec le ‘ouuu oooouuuuuu ooouuu’.
« Out of my hands » arrive avec les cymbales, un guitare discrète pour prendre ensuite du poil de la bête en montant un peu le ton sur les couplets. Ca change, ça réveille un peu. Le solo guitare est moyen, tout comme le morceau d’ailleurs.
« Keep on runnin’ » arrive bien rock, ce qui change et me fais un bien fou. C’est plus péchu et j’adhère mieux à cet esprit là. Un long morceau instru (3.54 min) avec la gratte de Goudreau mise en avant, quelques passages au synthé.
« Everyday » et son piano en duo avec la voix de Delp. Une belle ballade qui est là. Mélodieuse à souhait mais qui se retrouve au milieu de titres calmes, et qui ne marque pas tant que ça finalement. C’est dommage car au milieu de titres plus ‘puissants’ ça aurait été mieux.
Encore un autre titre calme. Ca commence à faire là. Ce « I need your love » ne restera donc pas dans les anales, loin de là.
« The rythm won’t stop ». Ca c’est sur, mise à part une ou deux exceptions, c’est calme depuis le début du premier cd. Un peu ça va mais trop… Et bien là c’est un live pour changer, ce qui n’est pas plus mal avec un rythme plus rock et une musique plus directe. Ca bouge un peu plus, un refrain assez cool avec des chœurs. Un petit peu de piment dans cet univers calme.
« Reconciliation » ? Et bien presque. Je boude moins déjà. Nos deux compères se réveillent sur cet avant dernier titre, et heureusement d’ailleurs. Un rock pimenté façon 70’s pas mauvais du tout. Les chœurs féminins complètent parfaitement le chant, une bonne guitare électrique, une batterie peu martelée mais bien frappée et c’est parti.
Le dernier titre… je dirais presque ENFIN ! « My one true love » et ce ne sera pas le cas pour ces deux cds. Il fallait bien finir comme ça avait commencé : un morceau calme, très calme.

Ma conclusion : un album de rock mélodique 70’s pour les fans de musique calme ou relaxante. Sinon abstenez vous. Une chose est certaine, les ‘jeunes’ n’aimeront pas, et c’est le cas pour moi. Pourtant le HMS est loin de m’avoir autant choqué et lassé.
 
Critique : Lionel
Note : 5/10
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