Chronique

CHRIS CAFFERY - FACES / BLACK LOTUS RECORDS 2004

Décidément les membres de Savatage n’ont pas trop envie de rejouer ensemble car après le Circle II Circle de l’ami Zak Stevens, le Tage’ Mahal de l’ami Jon Oliva et Al Pitrelli sur le dernier Joe Lynn Turner c’est au tour de l’autre guitariste Chris Caffery d’y aller de son petit album solo (ben voyons). Donc voici ‘faces’ 1er opus solo qui va nous montrer un autre visage de Chris après Savatage, Metalium et le trans siberia orchestra, à noter que c’est lui-même qui s’est occupé du chant.
L’intro « alas » ouvre le bal très métal est assez guerrière elle nous fait plonger dans ce monde étrange limite sombre bien prenante puis « faces » nous arrive droit dans la gueule dans un pur heavy certes proche de Savatage mais avec une patate indéniable même si sa voix se rapproche de celle de son compère Jon Oliva. Au niveau solo c’est le grand art (quoi de plus normal avec un jeu pareil) un excellent début.
« Fade into the x » déboule avec les chœurs chers à son groupe puis continue dans un style heavy mid tempo bien trempé. La partie instrumentale énorme confirme tout le talent de formidables musiciens : encore un bon point. « Pisses of me » débarque avec son gros riff ça sens la poudre, suite calme à la guitare et on repart droit dans ta gueule : un titre qui n’aurait pas fait pale figure dans le ‘poet and madman’ du ‘Tage’ riff puissant voix tonitruante atmosphère presque lugubre : du grand du très grand. Chris est époustouflant dans ces vocaux dignent d’un Jon Oliva des grandes heures : grandiose.
Début calme pour « remember » qui reprend vite les chemins métalliques en forme de mid tempo mélodique et plombé d’un refrain entêtant. A nouveau l’ami Chris frappe juste et nous éblouit par sa dextérité véloce. Entrée fracassante pour « the fall » : puissant et entêtant ce titre heavy est tout simplement énorme. Quelle maîtrise le gars depuis le début on ne s’ennuie pas une seconde quel travail.
Un peu de calme avec « music man » un titre acoustique bien sympa, très ricain mais bien cool qui nous montre un nouveau visage loin des variations métal. Aller fini de s’amuser « life crazy life » arrive avec ces grands air de métal US. Pas franchement le meilleur mais passe bien quand même, alors que « the mold » le single, elle laisse carrément ses crocs dans la peau. On dirait un serpent à l’attaque : d’abord la morsure (le riff puissant) puis l’envoûtement du venin (le refrain) et pour finir l’étourdissement (la partie instru) franchement indispensable.
Re acoustique avec « bag o’ bones » terrible ultra communicative. Tu bouges ton arrière train pris par ce coté terriblement décalé mais tellement bon. Ah rafraîchissant.
« evil as evil does » déboule dans une version heavy puissant totalement déjanté mais hyper prenante. Un titre résolument énorme voire monstrueux, suivit comme son ombre par la ballade « never » belle et douloureuse Chris chante merveilleusement bien sur cette power ballade proche des grandes du ‘Tage. Un moment subtil à prendre comme elle vient et attention à la chute.
« so far today » commence très heavy pour être finalement un autre mid tempo au sublime refrain sur lequel la voix de Chris rend superbement bien, étrange mais très bon, nouveau début calme pour « jealouzy » qui rappelle Alice Cooper définitivement ; grosse inspiration des membres de Savatage. Mais attention car ceci n’a rien d’une ballade, montée en puissance puis c’est parti pour un autre titre de gros heavy puissant déjanté sur lequel Chris s’éclate totalement. Solo du feu de dieu et cette fin complètement tarrée qui te rendre dans la tête à coup de marteau pilon, monstrueux. « Preludio » par sur un solo de gratte du style voila ce que je sais faire avec une Jackson entre les mains puis se termine sur du chant dans un esprit Pink Floyd avant le cris final. Elle nous fait arriver sur la dernière « abandoned » heavy de chez heavy et avec son petit coté sombre. Cette chanson nous dévoile une partie calme au piano puis un sublime refrain. Un autre gros titre de cet opus véritablement grandiose, avec sa fin qui rappelle l’immense ‘chance’ de Savatage, avec un plus un petit passage mélancolique piano chant : magnifique.
Conclusion un excellent opus sur lequel Chris Caffery démontre son immense talent de compositeur, guitariste mais aussi de chanteur car il se débrouille fichtrement bien le bougre. Réservé aux fans de heavy métal avec un grand HM, un album réellement à découvrir.
 
Critique : Guillaume
Note : 8/10
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