Chronique

STEPHAN FORTE - ENIGMA OPERA BLACK / Zeta Nemesis 2014

Notre guitar hero Français remet le couvert en solo (on attends toujours désespérément des nouvelles d'Adagio, mais je crois qu'il va falloir y faire une croix dessus) 3 ans après son premier essai, avec un nouveau concept bien sombre et virtuose.

On débute sur un exercice de style « Short virtuosity etude » qui permet à Stephan de s'échauffer les doigts sur des compositions classiques. On entre dans le sujet avec « Enigma opera black » , très, trop moderne qui surprend, mais à la suite on retrouve l'univers si particulier de notre maitre guitariste. L'ambiance comme on peut si attendre est lugubre et ne respire pas un seul moment la lumière (un fait durant tout l'opus!!). Niveau son celui ci semble bien costaud et puissant, malheureusement je n'ai pu écouter l'album que sur mon ordinateur donc le rendu est plutôt moyen.
On calme le jeu le temps d'un « Zeta nemesis » très glauque, mais d'une beauté certaine ! Le jeu de M. Forté est un régal, une pléiade d'idées merveilleuses.
On retrouve la mise en son ultra moderne (à la façon Dubstep) pour « Sector a undead » qui reprend l'état d'esprit du début. Par contre les titres longs et complexes sont très durs à cerner et à entrer dedans. Un peu de douceur le temps d'un « Pure » qui surprend mais permet de souffler un peu. Un style rare mais totalement maîtrisé qui subjugue l'auditeur pantois.
Bon j'espère que le bol d'air fut bon, car on repart avec « Entering sigma scorpii » plus proche de ce que Adagio propose (ou qu'on a bien pu trouver sur le premier). Un peu de changement qui fait du bien. Une fois de plus c'est alambiqué mais tout tient méchamment la route.
« Praying lord Bhairava at the foot of the mont Kailash » (si tu veux!), plus symphonique, se voit habité par l'esprit de Shiva et terrifie les pauvres mortels que nous sommes. Pour moi le meilleur titre de cette opus. C'est avec la guitare larmoyante que « Suspended into space » nous est conté ! Une fois de plus un travail magistral réalisé par notre maître d’œuvre. Juste sublime !!!
On termine par « Peace » une outro calme et ambiante qui surprend, mais fait du bien.

Conclusion : Stephan avec cet opus poursuit son travail et ses idées avec brio et talent et aura compris les leçons de son premier effort. Une succession de titres de grande classe, sans jamais trop en faire, tout en incorporant une multitude d'ambiances et de sensations ! Du très grand art !
 
Critique : Guillaume
Note : 9/10
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