Chronique

RUSSEL ALLEN’ - ATOMIC SOUL / SPV INSIDE OUT 2005

Le très grand chanteur de Symphony X arrive en ce printemps avec son 1er effort solo, intitulé Atomic Soul. Loin des contrées néoclassiques progressives de son groupe, Russel a préféré prendre à contre pied ses fans avec un album qui rend hommage aux grands du blues hard des 70’.

On commence fort avec « Blackout » qui n’a rien avoir avec celui de Scorpions. Non la c’est du grand hard bluesy très inspiré par Whitesnake, Deep Purple. La voix de Russel est, elle aussi plus changeante, moins lyrique qu’à l’habitude et plus rentre dedans. Les premières notes d’ailleurs vous font vous poser des questions (c’est bien lui qui chante ?). Le titre est très bon, puis s’en suit « Unjustified » un rythme plus lourd sur lequel Russel excelle dans un registre très rugueux. Une sorte de Led Zeppelin version grosse couille. A noter que c’est Russel lui-même qui assure la plus par des rythmiques guitares et la basse, chapeau Mr.
Pour un 1er effort ça sent le coup de maître. « Voodoo hand » entre en jeu avec un titre plus enjoué. Le refrain te rentre dans la tête dès le début. Que c’est bon ; on a l’impression de retomber 30 ans en arrière en plein durant sa jeunesse, quel pied. Reprise de bonheur avec « Angel » : un bon riff bluesy, une ambiance limite sudiste à la Lynyrd Skynyrd. Une bien bonne voix chaude et un refrain super cool qui me rappelle un poil de Malmsteen (bon ok aucun rapport avec le blues hard). Petit moment calme avec « The distance » une sorte de semi-ballade avec quelques relents à la sympho. Un doux moment agréable, qui se passe de commentaire. Entrée bien rock pour « season of insanity » qui te prend à la gorge dès le départ et ne te lâchera pas. Un bien gros titre bien chaud, ou tous vos sens sont en éveille pour mieux profiter de cette déferlante.
L’orient nous ouvre ses portes pour « Gaia ». Un passage sublime entre le ‘Egypt’ de Sympho et le ‘Kashmir’ de Led Zep. Quelle magie ! Et le solo de guitare bien inspiré vous met d’accord de suite : c’est de la bombe !! « Lossin you » reprend le grand hard blues Us et on a l’impression qu’il a fait ça toute sa vie. Il y met tellement d’intensité et de sincérité : quel chanteur extraordinaire !! Un véritable plaisir de profiter de son talent dans d’autres sphères musicales. Le très sudiste « Saucey jack » confirme mon jugement. Bien rythmée, elle te rappelle les grands titres de Lynyrd Synyrd avec un petit arrière goût d’Aerosmith.
Maintenant place à la grande « We will fly », le titre le plus inspiré par Sympho. Intro calme, puis on part dans un passage guitare acoustique, piano envolé, pour continuer en une version électrique. La voix arrive, retrouvant son coté lyrique sublime jusqu’au refrain magnifique. 7’55 de pur plaisir (comme d’ailleurs depuis le début) sur lequel une nouvelle fois Russel est irréprochable et d’une maîtrise parfaite. La partie instrumentale limite jazzy est bien cool, et on repart pour un dernier tour. Il peut être fier de lui le bougre.
Voici le dernier titre « Atomic soul » qui part sur les traces de Rainbow voir Dio pour un titre speed super cool avec quelques relents de David Coverdale (Deep Purple/Whitesnake) dans la voix.. Le solo guitare orgue fait référence au grand duel Blackmore/Lord. Voila une fin avec une grosse patate.

Conclusion : 1er essai transformé pour notre Russel adoré. Un album de très grande qualité qui laisse exprimer le talent de cet immense chanteur. A découvrir de toute urgence, une véritable petite bombe de bon hard, emmenée par un grand Monsieur.
Ps : petit rappel, Russel sera de retour en septembre avec Jorn Lande (Masterplan) et Magnus Karlson (Last Tribe) pour un autre projet qui promet un automne bien chaud !
 
Critique : Guillaume
Note : 8/10
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