Chronique

MEGAHERZ - ZOMBIELAND / Napalm Records 2014

Bien que faisant partie du paysage métal allemand depuis plus de 10 ans et avec 8 albums à son actif, je n’ai jamais entendu parler de MEGAHERZ. Rien de bien original à première vue étant donné que les allemands sont très friands de métal indus.
Cette fois ci les teutons s’invitent dans l’univers « Walking Dead » à en juger la cover. C’est donc, je suppose, dans une grande finesse que va se dérouler ce « Zombieland ».

On commence avec le titre éponyme avec des sonorités angoissantes, un riff simple mais avec une batterie assez groove. Le chant allemand vous rappellera forcément Rammstein dans cette tessiture basse, mais le chanteur, Lex, monte parfois dans un chant éraillé plus rock enragé. On n’est pas au niveau de maître Jorn Lande, trèèèèès loin de là ! Le morceau est, in fine, assez bof.
Changement radical avec l’intro électro de « Himmelssturmer » et un riff plus poignant. Les refrains sont assez prenants avec une bonne présence du clavier. Les couplets sont plus mid-tempo et simpliste. « Für Immer » se lance comme une ballade, leger piano et batterie ambiante, mais le chant allemand n’est malheureusement pas assez mélodieux, et le chanteur non plus. Il est mieux dans un registre « testostérone ».
« Roter Mond » avec son piano et quelques sons électro prépare le terrain à un riff sympa, ça fait frais et ça passe bien. La batterie imprime un rythme plus soutenu qui apporte un peu d’énergie à un album qui en manque quand même cruellement.
On assiste ensuite à une succession de titres qui se ressemble vraiment et sans réelle saveur. Ainsi passent « Wir konnten Gottër sein », pop rock assez mièvre, « Lieblingsfeind », plus énergique avec de bonnes idées mais un chant pas terrible, « Fanatisch » qui rappelle « Sehnsucht » de Rammstein, donc très bon, mais limite ça sonne comme une reprise.
Cela prouve un peu que le groupe se rattache toujours à ses références pour faire de bon morceaux.
« Unter Stom » prouve cette tendance. Le riff principal est accrocheur, mais le morceau ne décolle pas. Le chant de Lex n’est pas bon. Faut être honnête. Mais ajouté à des lignes de chant moyennes ça casse vraiment le truc.
Avant de finir on passera, entre autre, par la poussive ballade rock, « Gegen Den Wind » et on termine avec « Frei », plus mid tempo, avec un piano mis en avant, plus soutenu. De l’idée mais ça sauve pas l’album.

Je crois comprendre au fur et à mesure de l’écoute pourquoi je ne connaissais pas MEGAHERZ. Y’a rien de nouveau, rien de recherché, rien de fantastique. Associé à un chant pas du tout envoutant. Après autant de carrière je m’attendais à mis. Cependant, allez je suis sympa, quelques passages ou riffs méritent de l’attention, mais vous n’achetez pas une maison parce le carrelage de la salle de bain est pas mal. A bon entendeur…
 
Critique : SBM
Note : 4/10
Site du groupe : Site Officiel
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