Chronique

ATREYU - LONG LIVE / Spinefarm Records 2015

Six ans. C’est ce qu’il aura fallu au groupe ATREYU pour sortir son nouvel album, succédant au très bon Congregation Of The Damned.
Débutant avec le titre éponyme, le groupe met les choses au clair. Il est bel et bien là et tient à garder sa place dans la scène metal malgré son temps d’absence. Virulence, énergie et mélodies s’unissent pour créer un titre puissant et accrocheur. Le rythme s’enflamme avec l’arrivée de « Live to labor » où Alex et Brandon forment un duo impeccable au chant donnant respectivement une touche de rage et de légèreté à travers cette musique percutante, appuyée par les riffs de Dan qui il faut le dire, sont assez tranchants. Avec son intro percutante à la guitare, « I would kill lie die (for you) » débute avec une ligne de chant ‘rap’ appuyé par un mid tempo sur lequel vient de greffer la voit de Brandon qui de derrière ses fûts nous régale.
Plus entraînante encore, « Cut off the dead » se pointe de manière ténébreuse et plus groovy aussi. La tension monte et nous fait bouger de plus en plus tout en gardant cette musique agressive et captivante, qui il faut le dire prend toute son ampleur avec le duo au chant sans quoi, ce serait assez fade.
Au tour du titre qui m’a le plus marqué dans cet album ; une vraie petite tuerie. « A bitter broken memory » commence à délicatesse musicalement parlant, appuyé par la voix d’Alex puis le tout s’enflamme avec une musique montante et un Brandon qui l’emporte haut la main, nous offrant du bonheur ! Régale, régale !

Façonnée à la Queen et à la We Will Rock You, « Do you know who we are » arrive tel un hymne fédérateur. Certes l’influence est indéniable, mais ce titre reste au final fade et sans grand intérêt. Petite interlude, « Revival » vient mettre des couleurs dans cet album puissant et ravageur. Guitare acoustique et mélodies en font un moment de détente et d’évasion. Surprise, « Heartbeats and flatlines » débute tel un titre de speed metal mélodique à la Stratovarius avant le break et le retour dans cet univers musical propre au groupe alliant rage et douceur, mélodies et brutalité.
Plus rock ‘n roll et oldies, « Brass Balls » est un petite bombe originale de cet album car s’aventurant sur de nouveaux chemins, expérimentant de nouvelles approches et donnant à l’auditeur une nouvelle envie pour découvrir le groupe et ce qu’il peut apporter. « Moments before dawn » quand à lui est un peu l’antéchrist de tout ce qui vient de passer. Power ballade hors paire, mélodique et captivante, les deux guitaristes se lancent dans une intro bien agréable avant de plonger dans ce mid tempo où Brandon à le lead niveau chant, et ça le fait ! A noter aussi que c’est le titre le plus long de l’album avec ses cinq minutes. Retour dans le vif du sujet avec « Reckless » qui avec ses riffs et sa mélodie tranchante nous fait accélérer le palpitant, alternant passages envolé et autres plus posé mais plus brutaux. Et c’est bien bon ! Un très bon choix pour conclure cet album, et ce avec aisance et puissance.

Conclusion : varié, puissant et mélodique, le groupe répond à nos attentes, mais cet album de vaut quand même pas le Congregations Of The Damned bien qu’il y ait quelques petites perles comme « A bitter broken memory », « Brass Balls » ou encore « Reckless ».
 
Critique : Lionel
Note : 7.5/10
Site du groupe : Site de Atreyu
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