Chronique

VOLBEAT - SEAL THE DEAL AND LET\'S BOOGIE / Universal 2016

La bande à Michael Poulsen est comme une machine lancée à grande vitesse avec des freins bien cachés. Suivant le super « Outlaw Gentlemen and Shady Ladies » sortit en 2013, le combo danois n’a cessé d’être en tournée, écumant une grande partie du globe et principalement le sol de l’oncle Sam sur lequel le succès est bien conséquent.
Petit changement dans l’équipe aussi, avec l’arrivée de Kaspar Boye Larsen à la basse, ce depuis le mois d’avril de cette année. Trois ans d’attente il aura fallu (La force de Maître Yoda est avec moi) pour que ce « Seal The Deal and Let’s Boogie » débarque dans nos oreilles.

Le titre d’ouverture est aussi le premier single sortit, à savoir « The Devil’s Bleeding Crown ». Un gros riff, une batterie bien martelée et c’est partit pour du Elvis Metal de haute volée, brut, mélodique et poignant. Le titre de présentation grand public absolu mais aussi la bombe pour la scène (vérifié lors du concert au Hellfest), avec un duel de solo guitare entre Rob et Michael qui ne laissera pas indifférent. L’apéritif ayant été servi, place à la suite. « Marie Laveau » débarque dans une ambiance plus légère, mais tout autant agressive, avec un refrain plus joyeux qui a pour effet non seulement de te motiver mais aussi de te donner le sourire tout en maintenant cette ambiance rock. Petite pépite de cet album « For Evigt (feat. Johan Olsen) » (réalisée aussi tout en anglais avec uniquement Michael Poulsen au chant) est un peu le « Lola Montez » de l’album précédent. Simple, efficace, des paroles pouvant toucher tout un chacun, et une envie d’aller de l’avant. Du happy Elvis Metal qu’on adore, qu’on approuve et qui sur scène fera chanter tout le monde (prouvé au Hellfest une nouvelle fois). On poursuit surement avec « The Gates of Babylon » qui nous plonge dans un univers musical plus posé, plus ‘boogie’, avec des riffs secs et incisifs, appuyés par un Michael en grande forme. On notera aussi le travail de Kaspar à la basse donnant une dimension encore plus marquée à cet aspect sombre de la musique. Plus joyeuse et porteuse que les précédentes, « Let it burn » nous transporte dans un univers endiablé et festif, pour un mid tempo qui ne laissera pas insensible, nous explosant à la figure au moment du refrain. Seconde petite pépite de ce disque, le duo avec Danko Jones sur « Black Rose » est vraiment captivant et énergique. Du bon rock déjanté et puissant transcendé par ce timbre si particulier de Danko. Autant dire que le duo est explosif, et que l’envie de voir ça sur scène est plus que grandissant. Une jouissance effective est en cours.

Pour attaquer la seconde moitié de l’album, le groupe reprend la chanson « Rebound » du groupe Teenage Bottlerocket avec qui ils ont tournée en 2013 et dont le batteur a été retrouvé mort à son domicile alors que Volbeat enregistré ce « Seal the Deal and Let’s Boogie » en studio. Un bien bel hommage clapé haut et fort. Une nouvelle femme fait apparition. Elle se nomme « Mary Jane Kelly » est vient encore faire la révolution à travers une musique rock ‘n roll endiablée, portée dans des soli guitares et une batterie frappée avec précision et groove. On notera une nouvelle fois le travail au niveau du refrain, accrocheur et facile à mémoriser. Montée en adrénaline avec ce « Goodbye Forever » qui avec son ambiance électro acoustique change l’ambiance générale depuis le début mais qui par ce break vient enfoncer le clou un peu plus profond et nous offre une belle perle, légère, sensible et puissante. Changement de rythme, et explosion totale, passage en mode furie pour ce « Seal The Deal » qui est LA bombe que l’on n’attendait pas. Son arrivée improbable n’est que satisfaisante et nous donnera au final un bon torticolis (vous m’aurez compris !). Après cette explosion, retour à du pur Elvis Metal avec « Battleship Chains ». Un titre que l’on pourrait penser qu’il a été inspiré par Lynyrd Skynyrd pour son ambiance rock bluesy sudiste. Avant dernier titre de l’album, « You will know » est aussi la conclusion de plusieurs titres déjà sortis (à savoir Danny and Lucy 11PM / Fire Song / Mr and Mrs Ness and Mary Ann’s Place). Une sorte de regroupement de ces ambiances plus ‘retro’ et Rockabilly qui sont du bonheur en barre. Pour terminer, « The Loa’s Crossroad » ne nous laissera pas sur notre faim et nous plongera dans un univers racé, percutant et envolé, avec un refrain haut de gamme et un passage à la cornemuse en bonus.

Conclusion : Volbeat est loin de se reposer sur ses lauriers et nous offre là un superbe album, varié, avec bien évidemment leur marque de fabrique. Rien n’est à jeter, que du bonheur en barre (enfin, en disque !).
 
Critique : Lionel
Note : 9/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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