Chronique

LABYRINTH - ARCHITECTURE OF A GOD / Frontiers Music 2017

Enfin ! C’est un peu le mot majeur de cet album / chronique.
Tout d’abord parce que le nom du groupe apparaît permis ceux chroniqués sur le site, mais surtout voilà un album assez attendu avec le retour de Roberto Tiranti au chant, personne qui avait signé les deux plus grands albums du groupe à savoir « Return To Heaven Denied » et « Sons Of Thunder ».
A noter l’essai non transformé, voire carrément loupé, du groupe en 2010 avec un « Return To Heaven Denied II » qui il faut le dire manquait clairement d’inspiration.

Sept années après cette erreur, les italiens reviennent en fanfare avec « Architecture Of A God ». Autant dire que le combo joue un peu son avenir.

Débutant sur des sonorités électroniques (synthé) avec « Bullets », qui après une intro percutante nous plonge dans cet univers musical délaissé après « Sons Of Thunder ». Du speed metal envolé, travaillé et porté par cette si voix si particulière. Un premier titre battant qui s’enchaine avec « Still Alive ». Un message à voir? Plus posé, basse en avant, ce mid tempo continue de nous transporter dans cet ère musicale du groupe perdu, tout en donnant cet aspect de fraicheur nécessaire pour montrer qu’il y a encore du potentiel.
La mise en bouche faite, il est temps de s’exploser la nuque sur « Take On My Legacy ». Du speed metal propre et efficace, percutant qui en fait un des gros tubes de cet album. Ca fait du bien par où sa passe comme on dit. «  A New Dream » où le titre plus traditionnel choisit par le label pour présenter l’album. Un passe partout sympathique mais loin d’être le meilleur du disque. Après cette escapade grand public, retour dans le vif du sujet avec « Someone Says » qui alternant entre vélocité et modération, s’envole au moment du refrain histoire de devenir la seconde pépite de cet album. Arrivés au milieu de la track liste, « Random Logic » vient s’insérer, délicate et instrumentale histoire de nous faire un peu souffler, mais aussi et surtout pour nous préparer à attaquer le gros morceau de l’album, « Architecture Of A God » et ses quasi neuf minutes.
Une chanson qui pourrait se rapprocher du magnifique « Lady Lost In Time » avec sa structure et son ambiance. Un moment épique, envolé, mélodique et rêveur; qui s’embrase pour faire monter la pression et nous rassasie via ce travail architectural effectué et cette dynamique donnée (et transformée).

Une petite reprise se glisse ni vue ni connue (enfin si quand même…), au doux nom de « Children », originalement de Robert Miles. Pas forcément nécessaire mais qui passe bien dans le contexte. Guitare maitre, « Those Days » se présente avec délicatesse et nous plonge dans une power ballade. « We Belong To Yesterday » reprend les rennes en main en nous faisant revenir dans cet esprit metal mélodique qui a fait la renommée du groupe. Pas boosté aux hormones mais bien incisif quand même, le titre explose au moment du refrain entre harmonies et ligne de chant implacables. La troisième bombe de cette album vient nous exploser aux oreilles quand « Stardust And Ashes » arrive. Rythme endiablé, batterie martelée avec légèreté et précision (On parle de John Macaluso quand même), qui s’unissent aux ‘grattes’ pour nous fournir un moment de bonheur se consommant sans modération; et ce sans parler du duel / solo guitares.
Le final se nomme « Diamond », se présentant avec délicatesse au travers de sons électroniques. une outro efficace qui nous laisse (on l’espère) présager du bon pour la suite.

Conclusion: le groupe met les choses au clair. Il a appris du passé, et est là pour re-mettre la scène metal en feu. ENFIN le retour attendu des italiens, en espérant qu’ils donnent suite à cette nouvelle lancée.
 
Critique : Lionel
Note : 8/10
Site du groupe : Page Facebook du groupe
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