Chronique

Depuis « Lux Mundi » sorti en 2011, SAMAEL a hiberné, pris le temps et nous livre presque 7 ans après leur nouvelle « Hegemony ». Le style ayant évolué au fil des ans, on est en droit de s’attendre à quelque chose de tout à fait nouveau après autant de temps.

Le label, Napalm Records, décrit cet opus comme un équilibre entre Behemoth, Dimmu Borgir et Rammstein. Effectivement, outre l’intérêt musical que cela réveille en moi, je penche une oreille sur le disque des Ricola.
La production est effectivement énorme. Les guitares sont puissantes et le chant de Vorph plus que puissant. S’éloignant un poil du chant métal industriel (sauf sur quelques morceaux comme « Angel of Wrath » ou « Red Planet », et sa rythmique martiale, « Against All Enemies » et son chant mid-tempo à la Till) ; on note une évolution vers un métal plus sombre et orchestral.
Là je valide l’idée que du Dimmu Borgir est passé par là et il faut rendre à César ce qui appartient à César : Xy fait du très bon travail au claviers. Surtout sur « Black Supremacy » où il mélange électro et symphonie à un métal burné et plein de punch !! Ces mêmes orchestrations sont présentes un peu partout, mais plus prononcées sur certains morceaux comme « Hegemony ».
Et leur cuisine est vachement millimétrée...

On va pas se mentir et je m’excuse car c’est moi qui ai commencé avec mes étiquettes mais SAMAEL ne peut pas être étiqueté. Il a son genre qui emprunte effectivement à l’indus, au black métal mais arrive toujours à mélanger parfaitement ses influences.
Il en ressort quelque chose de puissant et qui ne se répète jamais. Écoutez donc « Land of The Living » et vous verrez à quel point le style est efficace.

Je dois avouer que je ne connaissais pas plus que ça le travail des Suisses mais force est de constater qu’avec cet album, il apporte une touche novatrice plus que nécessaire dans la sphère métal, sans pour autant renier ses racines. Un album qui en fera headbanger plss d’un ! J’en gage !