Chronique

BURNING WITCHES - DANCE WITH THE DEVIL / Nuclear Blast 2020

Dès le premier coup d’œil à la pochette de ce troisième album studio du groupe suisse Burning Witches le ton est donné : nom du groupe, artwork plein de crânes, de flammes, de démons et de guerrières modernes, Dance with the Devil promet de faire danser des sorcières avec le diable et ça n’a pas l’air d’être des mots en l’air. Fans de heavy et de power metal, tenez-vous bien, c’est parti pour le sabbat !

Une nouvelle chanteuse, Laura Guldemond, remplace Seraina Telli, et Laura Nusselder prend la place d’Alea Wyss à la guitare : ce changement de line up pourrait perturber, mais il est convaincant donc on s’y fait plutôt vite, contrairement à d’autres groupes pour lesquels je n’ai jamais pu m’habituer au nouveau chanteur… Les tempos sont plus variés que sur les opus précédents, et l’album s’annonce badass comme il faut entre ses thèmes, ses riffs, ses rugissements et ses inflexions batailleuses. L’intro The Incantation a un petit côté fantasy avec son parlé/chanté, son mélange de chuchotements, d’incantation, de complainte de démone. Après cette entrée en matière place au premier titre dans cette même veine, Lucid Nightmare : tempo rapide, batterie musclée, chant super aigü de harpie ou de banshee, pour un démarrage tonitruant. On a là un mix bien dosé de power et de thrash, les ralentissements des refrains sont parfaits avant le retour des cris, et une bonne place est laissée à la guitare, avec une belle plage instrumentale vers les deux tiers de la chanson. Ce titre me fait l’effet d’une alliance de monstres, avec ses ricanements de sorcières et de loups-garous, on est tout de suite dans l’ambiance. Le titre donnant son nom à l’album Dance with the Devil sonne plus rétro et heavy classique, pour les amateurs et amatrices de Judas Priest et Warlock, titre bien pêchu malgré une structure un petit peu répétitive avec son refrain à la moulinette. J’apprécie le démarrage ultra-rapide thrash/power de Wings of Steel, aigu, tonitruant et volontaire, plein de puissance et férocité, où se lit l’influence d’Iron Maiden. Le morceau est très fédérateur avec les chœurs du refrain qu’il est dur de ne rapidement vite machinalement, signe s’il en est que le titre est efficace. La voix de Laura Guldemond est très expressive, tantôt provocatrice, tantôt guerrière, tantôt narquoise, et il en va de même pour les instruments au jeu plein de reliefs. La guitare hurlante rejoint le chant et s’y mêle à merveille, le passage des vocalises très aiguës à des cris gutturaux semble aisé et c’est fluide à écouter.

Six Feet Underground est dans la continuité, le refrain en chœur très réussi avec ses « Doctor Doctor », j’aime particulièrement l’impression d’ensemble et de solidarité qui se dégage de ce groupe, à l’instar de celle qui se dégageait de Crucified Barbara que
 
Critique : Elise Diederich
Note : 9/10
Site du groupe : Page Facebook du groupe
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