Chronique

TONY MARTIN - SCREAM / MTM MUSIC 2005

Cela faisait bien 10 longues  années que je n’avais plus entendu parler de Tony Martin. En fait depuis qu’il ne chante plus au sein de Black Sabbath ; et c’est avec un certain plaisir que j’ai découvert cet album solo : Scream ! Allons vite écouter ça.
 
Dès l’entrée en matière de « Rising hell » on note une influence Rainbow/ Dio/ Black Sabbath, du plus belle effet sur laquelle l’organe de Tony se pose à merveille. Un bon titre bien rythmé qui met du peps à ta journée. Bon les mauvaises langues diront que c’est du Dio en moins puissant (ou inspiré) mais moi je trouve ça franchement bon et puis comme influence il y a franchement pire. Le lourd « Bitter sweet » rappellera sans forcer le ‘Eternal Idol’ de l’ami Tony Iommy l’ambiance lugubre en moins. Tony est toujours excellent dans ce rôle (et on comprend mieux le choix de Iommy) car sa voix éraillée colle parfaitement à ces riffs lourds. Très court passage acoustique avant l’accélération énorme qui arrache tout.      
« Faith in madness » commence doucement, une ambiance douce avant l’arrivée de la grosse guitare, bien heavy. Un mid tempo malsain comme on les aime chez Black Sabbath avec la petite accélération habituelle sur laquelle la voix de Tony se confond avec celle de Dio : exquis ! Certes l’originalité n’est pas de mise mais la qualité elle est au rendez vous.
On reprend les titres plus rythmés avec « I’m gonna live forever » une nouvelle fois très Dio dans sa façon de chanter Tony n’en est pas pour le moins irrésistible (quand on aime ces voix là on compte pas). Un bon titre qui fait du bien par la ou il passe.
Maintenant place à la titre track. Intro à l’orgue avec quelques bruits de motos puis le riff débarque et te calme de suite, Tony, très en voix balance grave puis le refrain arrive est là que dire : ouff !! Et pour en rajouter nous avons droit à un solo de violon terrible et une fin où Tony pousse sa voix dans des limites célestes : terrible !!
Nouvelle intro à l’orgue pour le mid tempo « Surely love is dead », très mélodique elle rappelle les moments épiques de Rainbow. Toujours rien à reprocher au sieur Martin qui maîtrise réellement son registre. Le petit solo à la guitare sèche rend terriblement bien et donne encore plus un coté oriental pas dégueulas. « The kid of today (don’t understand the blues) » attaque d’emblée avec un rythme d’enfer me rappelant le Thin Lizzy des 80’ (oui celui de John Sykes). Un titre qui se laisse déguster avec plaisir, et ce solo bluesy d’enfer : un régal.
Moment acoustique avec la douce et tendre « Wherever you go ». Un titre à écouter en silence pour profiter de ce moment rare et très joli sur lequel Tony est parfait.
Pour terminer « Fields of lies » commence sur une intro aérienne avant un riff heavy, lourd et intense que n’aurais pas renier Tony Iommy (ni même Ronnie James Dio). Quel morceau majestueux avec ses synthés en fonds : agrhh !! Certes l’ombre d’un Dio est ici omniprésente mais quel pied quand même, la partie solo est d’enfer décidément tout y est pour en faire un gros morceau.        
 
Conclusion : ce ne sera pas l’album de l’année, ni le plus original mais cet album décape et c’est bien là le plus important. Tony Martin s’est fait plaisir et on le sent.
Un voyage dans ses influences, mené de voix de maître qui fera plaisir à tous les fans de bon hard rock.
A noter la participation du regretté Cozy Powell toujours aussi grand et qui nous manque beaucoup !        
 
Critique : Guillaume
Note : 7/10
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