Chronique

AXEL RUDI PELL – MYSTICA / SPV STEAMHAMMER 2006

Le guitariste Allemand revient comme à son habitude nous présenter son offrande bi-annuelle, qui succède à un Kings and Queens sympa. A noter que sa fine équipe a rempilé, ce qui est bon signe et prouve aux derniers réfractaires que Mr Rudi Pell n’est pas un dictateur.
 
L’inoubliable et  douce intro coule le long de nos conduits auditifs, « The mysterious return » nous berce comme à chaque fois dans ce monde magique celui d’Axel Rudi Pell, un savant mélange de néoclassique, de hard rock burné et d’ambiance épique. « Fly to the moon » attaque d’emblée avec ce bon titre rentre dedans. Johnny Gioeli se démarque avec sa voix chaude et éraillée qui colle à merveille à cette musique. Une chose est sure, on est ici en terrain plus que connu.  On peut dire que l’ami Mike Terrana (Rage, Artension) assure toujours comme une bête une section rythmique en béton armé inébranlable avec son compagnon Volker Krawczak. Axel nous présente toujours des solos subtils entre technique et feeling comme son idole Ritchie Blackmore.
Riff plus classique avec « Rock the nation » qui nous plonge dans un mid-tempo très 80’s. Johnny surplombe tout ça avec brio, le refrain est bien cool et te donne envie de le reprendre en chœur pour les concerts. Sympa et plaisant. « Valley of sin » commence sur une intro calme, est-ce la première ballade de l’album ? Non là nous avons droit à un mid-tempo épique comme on en connait, à la manière des albums précédents. Encore une fois Johnny survole les débats et apporte beaucoup au groupe. Axel est toujours présent dans ses solos personnels qui sont un vrai plaisir.
On continue avec « Living a lie » qui commence avec un riff déjà connu, ce qui me déstabilise un peu au début. Bon, la suite un titre plutôt cool qui pulse bien et donne du rythme à l’album qui s’enlisait. Voici la ballade « No chance to live »c' est assez habituel quand on connait les albums du monsieur. Rien de bien original mais cela n’empêche pas l’auditeur de profiter de ce moment doux mené par la sublime voix d’un Johnny grandiose dans ces moments.        
Autre moment épique avec la titre track : « Mystica », 8’26 minutes de musique portées par le talent d’Axel qui, avec sa Stratocaster, fait des merveilles. Un mid-tempo aux accents nobles qui font tout le plaisir des fans du groupe. Le refrain est une petite bombe qui fera sont effet bœuf en live. Moment intense avec « Hauted castle serenade (opus # 4 grazioso e agresso) » une sublime instrumentale où tout le feeling transpire dans quelques notes de guitare magiques. Entre intensité et volupté, des minutes de pure magie indispensables. 
Le bon gros hard reprend ses droits avec l’énergique « Losing the game » qui déchire bien bien. Un titre qui remet les pendules à l’heure avec ce qu’il faut de testicules ! Pour finir un autre pure moment épique avec « The curse of the damned » qui me rappelle un peu des titres du ‘Ocean of time’ (mon préféré).  Son intro calme au piano, puis sa partie métal mais douce en fond une merveilleuse ballade de 9’57 minutes gorgée de plaisir. Accélérations terribles durant le solo  puis ce duel avec Ferdy Doernberg c'est à tomber! quelle partie de démonstration technique monstrueuse! Un final très convaincant. 
 
Conclusion : encore une fois Axel Rudi Pell nous sort un album habituel, plaisant et sans surprise. Un bon moment pour les fans les plus ardus qui ne sont pas encore lassés.
Du bon travail quand même. 
 
Critique : Guillaume
Note : 7/10
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