Chronique

WICKED WISDOM - WICKED WISDOM / Afm records 2006

Cette nouvelle formation originaire des Etats Unis, a une particularité qui mérite d’être soulignée ; outre son style-un cross over entre le Neo Metal (Beurk ?) et le Metal plus extrême, notamment au niveau de la batterie et de certains passages vocaux, vous serez étonnés d’apprendre que la chanteuse Jada Pinkett Smith n’est autre que la femme à la ville de l’acteur mondialement connu Will Smith. Pour faire court au niveau de la présentation du line-up, précisons juste que le batteur Philip Fisher fut le fondateur de Fishbone, groupe lui même instigateur d’un style que l’on nommera plus tard « Fusion ».
« Yesterday don’t mean » n’est pas là pour nous induire en erreur, ça envoie directement. Que l’on apprécie le style ou pas, on se prend tout dans la tronche, le chant rapé n’étant pas quelque chose que j’aime par dessus tout, je reconnaîtrai tout de même une certaine puissance vocale pour une quasi-novice. Un refrain accrocheur et un morceau énervé sans en faire trop pour autant, ce qui est rare dans le Neo Metal.
Dans « Something inside me », après une petite réflexion à l’encontre de Britney Spears (normal, quoi!), je vous avoue que rien ne m’interpellera plus que ça, si ce n’est le refrain que je trouve bien senti. « One » est bâti sur les mêmes principes que les deux premiers titres, mais si l’on sent bien sûr cette influence rap, la fusion l’emporte d’une manière générale. Sur les premières lignes vocales de « Bleed over me », Mme Smith me fait penser à la chanteuse de Skunk Anansie, ce qui n’est pas le moindre des compliments, sinon, que dire de plus, toujours un refrain sympa…
« Cruel intentions » ne me plaît pas trop, et justement pour ce que je reproche généralement au Neo Metal ; l’énervement pour pas grand chose, ça braille, ça joue lourd, mais il manque une hargne commune pour rendre le tout personnel. « You can’t handle » nous permet de jauger des qualités du batteur, qui nous montre qu’il n’est pas cul de jatte avec sa double caisse (si besoin était). « Forgiven » est un titre où l’aspect mélodique est plus mis en avant, avec bon goût je dois dire, la voix est bien posée.
« Set me free offre » une part importante à la basse en début de titre, et au niveau de la voix, c’est désormais à Gwen Steffani que je pense. « Don’t hate me » (et oui, poésie, quand tu nous tiens !) est ce que les « jeunes » appellent du Rap Metal, et je me confesse auprès de vous ; je ne suis pas apte du tout à en juger, disons simplement que ce n’est pas ma tasse de thé. « Recknoning » clôture cet album, et il me laissera une bonne impression, le tout, chant et partie musicale se mélangeant bien.
Conclusion : Comme je l’ai précisé au tout début, je ne suis ni un amateur, ni un grand connaisseur de Neo Metal, mais étant le plus souvent éloigné des clichés inhérents à ce style, le groupe en tire une certaine personnalité, qui se jugera à l’avenir sur ses prochaines productions, car si la motivation et le talent sont présents, la cohésion semble faire défaut, mais bon bravo à Madame Smith que l’on sent se donner du mal et qui se débrouille plutôt bien dans ce style, j’aime bien son acteur de mari, qui me fait rire également lorsqu’il chante.
 
Critique :
Note : 5.5/10
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