Chronique

DIMMU BORGIR - IN SORTE DIABOLI / Nuclear Blast 2007

Voici enfin le retour tant attendu des Norvégiens, 4 ans après un excellent ‘Death cult armageddon’ qui mis Dimmu à un très haut niveau. Allez je ne vous fait pas patienter plus que ça.

Magnifique ouverture symphonique pour « The Serpentine Offering » qui rappelle « Progenies of the great apocalyspe ». Les guitares tranchantes vous assènent le coup de grâce suivit d’un Shagrath impérial, qui pose sa voix avec beaucoup de conviction. Derrière le petit nouveau Hellhammer assure comme une bête un jeu de batterie puissant et véloce. Mustis retrouve ses parties de synthé majestueuses et Vortex son chant clair habité. Un début monumental, suivit de la très trash
« The Chosen Legacy ». Ca speed fort et tout ce beau monde assure vraiment. A noter que la production est exemplaire, mettant en évidence chaque musicien. Hellhammer est vraiment monstrueux à la batterie variant son jeu comme rarement. Un titre qui comme on commence a s’habituer est assez progressif variant les rythmes et les atmosphères tout ça ponctué par un Shagrath, qui se montre digne des plus grands front-men.
« The Conspiracy Unfolds » arrive mais ne vous fiez pas à son style plus soft, car c’est toujours aussi diabolique. La voix trafiquée vous donne la chair de poule, musicalement même si l’esprit se veut plus heavy trash, que purement black métal, elle reste tout bonnement envoûtante. « The Sacrilegious Scorn » débute sur des synthés lugubres et la suite tout aussi possédée vous prend à la gorge. La double à fond vous martèle la tête, puis le chant débarque en duo avec un Vortex toujours aussi frissonnant. Les lignes de chœurs assez colossales vous glacent le sang tout comme ce passage au piano. Une ambiance très à la Dracula délicieusement enivrante.
Petite interlude instrumentale avec « The Fallen Arises » qui vous plonge dans des ambiances captivantes menée par le synthé d ‘un Musits funeste. Après ce passage quelque peu déroutant « The Sinister Awakening » reprend du très gros Black métal à la fois vif, moderne et efficace. On peut rajouter que Dimmu, maîtrise parfaitement sa musique alliant un métal vindicatif avec des passages symphoniques subtils et des lignes de chœurs somptueuses. De quoi vous donner le frisson à chaque écoute.
Intro presque religieuse pour « The Fundamental Alienation » qui n’en reste pas là avec un titre rentre dedans puissant du pur Dimmu Borgir comme on aime. Les parties blast avec les lignes de chœurs en fond vous glace là encore le sang, Shagrath est toujours aussi prenant, dans son rôle de maître de cérémonie. Que dire aussi des guitares de Silenoz et Galder si ce n’est qu’elles n’ont jamais été aussi tranchantes que sur cet album, elles nous distillent des riffs tous aussi venimeux les uns que les autres : du grand art ! « The Invaluable Darkness » poursuit en grande pompe avec encore du gros matériel. Vortex fait une nouvelle apparition et les passages véritablement apocalyptiques sont si jouissifs. Du grand art je disais !!
Pour finir « The Foreshadowing Furnace » vient mettre une dernière gifle aux pauvres auditeurs encore sous le choc de toute cette abondances d’idées lugubres mais diaboliquement riches et entêtantes.

Conclusion : voici un chef d’œuvre phénoménal de black symphonique, jamais Dimmu Borgir n’a été aussi grand, fort et intense. Un album proche de la perfection qui met définitivement les Novégiens comme groupe à part et surtout comme maîtres incontestés. Que dire de plus si ce n’est un grand merci. A acheter d’extrême urgence !!!
 
Critique : Guillaume
Note : 9.5/10
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