Chronique

MORGANA LEFAY - ABERRATIONS OF MIND / Black mark records 2007

Après un somptueux retour en 2005 avec un excellent album, Morgana Lefay poursuit son chemin avec cet ‘Aberrations of mind’.

On entame les hostilités avec « Delusions » qui porte bien son nom car désolé de l’indiquer ainsi mais l’aberration de cet album est le son, aussi brut que possible : on dirait que ça était enregistré dans un garage, heureusement le mixage met les instruments assez en place. Musicalement c’est pas mal, le groupe poursuit dans son power heavy torturé mais là où ‘Grand Materia’ avait éblouit ici on n’est plus surpris par tant de tâtonnements. On a l’impression que le groupe s’est un peu perdu, même Charles Rytkonen qui est un formidable chanteur peine à être à la hauteur et rend le tout presque irritable. Un début qui déjà me laisse sur le cul car je ne pensait pas être aussi déçu par eux si rapidement.
Bon on continue tant bien que mal avec « Make A Wish » qui lorgne vers la scène trash moderne. On pourrati y voir un léger mieux, on sent le groupe plus dans son élément surtout lors du refrain par contre le riff principal fait plutôt pompé sur les jeunes formations telles que Mnemic ou autre Chimera.
« The Rush Of Possession » part à vive allure, mais là aussi on est pas si emballé que ça, on a l’impression d’écouter un autre groupe, sauf lors des refrains. C’est fort dommage. « Depression » se veut plus cool. Actuellement le titre qui se rapproche le plus de ce qu’est Morgana Lefay, ouff.
« Caught In The Tread Wheel » reprend un bon riff décapant, sans être un monument on tient là un autre bon titre qui laisse présager le meilleur pour la suite. Celle ci se nomme « Reflections Of War » et déboule puissamment. Par contre niveau idées j’ai connu mieux, tout semble un peu brouillon en plus le son n’arrange rien. Reste encore une fois un refrain bonard.
« Face Of Fear » continue dans ces affiliations à la scène Trash moderne, mais sans être très convaincante. Le refrain très cliché ne vient pas sauver ce titre qui est loin d’être un tube. « Where I Rule » me fait penser à Trivium, mais là où les Floridiens ont réussit, les Suédois échouent, tout est trop irrégulier. Le refrain est encore une fois le meilleus de ce titre.
Il devient difficile de poursuivre car j’ai du mal à accrocher à tout ce qui m'est présenté et « In Shadows I Reign » malheureusement ne sauvera pas les meubles. Un groupe aussi doué, privé de tant de génie c’est cruel. La title track sera on ne peut plus dire vrai, tant elle est inaudible et irritante, le fabuleux organe de Charles se transforme en torture pour les oreilles.
Mais comment « Aberration of mind » peut en arriver là ? Certes je vois où le groupe a voulu en venir et c’est très courageux mais c’est alors totalement raté.
« Vultures Devouring » ressemble à s'y méprendre à du In Flames, encore une fois le groupe semble vouloir se rapprocher des jeunes formations en plein boom. Malheureusement avec cette attitude ils perdent de leur identité. « Over and over again » commence calmement comme une ballade à l’ambiance plutôt étrange mais réussie. Cette fois ci Charles est ultra convainquant. Le meilleur titre de l’album.
Pour finir « Nightmares are made in hell » est un petit bonus rentre dedans et finalement un peu comme le reste sympa sans plus.

Conclusion : et bien voilà, un album bien décevant, malgré la bonne volonté de varier sa musique ainsi que de vouloir se ‘rajeunir’, Morgana Lefay c’est plutôt perdu et vient de se saborder. En espérant que ce ‘Aberrations of mind’ ne soit qu’une erreur et que le prochain album remontre un groupe de haut niveau.
 
Critique : Guillaume
Note : 5/10
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