Chronique

SPELLBLAST - HORNS OF SILENCE / Metal Crusade 2007

Il y a de cela sept bonnes années, un « nouveau » genre de metal émergeait. Il s’agissait à l’époque du « true metal » (ou « power metal » pour nos amis germanistes). Les jeunes groupes qui en faisaient partie se nommaient Edguy, Hammerfall, Freedom Call, Angra ou Rhapsody.
Vous l’aurez compris, cet album de Spellblast me rappelle le bon vieux temps. Et si finalement, ce très cher Francis avait raison et que « c’était mieux avant » ?…

Spellblast est un groupe italien (décidément, j’en deviens le spécialiste :P) et est composé de Jonathan (chant), Alberto (batterie), Luca (guitares), Claudio (guitares), Xavier (basse) et Ivan (clavier). Ce « Horns of silence » est leur véritable premier album. En effet, un EP avait vu le jour en 2004, intitulé « Ray of time » et contenait trois morceaux sur cinq qui apparaîssent sur cet album.
Ce ne sera pas une nouvelle pour ceux qui auront fait une première écoute de cette galette, le groupe officie dans un style true heavy folk metal et c’est « en toute logique » que leur confrère Damnagoras (Elvenking) vient pousser la chansonnette sur trois titres.

On démarre, naturellement je dirais, avec une intro qui fait partie intégrante du premier morceau « In the name of Odin » et dans laquelle nous entendons des bruits de pas dans la neige suivis d’une corne de brume qui retentit. On est bien loin d’un Amon Amarth, mais c’est bien du côté de Elvenking que Spellblast lorgne. Un heavy, speed par moments et folk par d’autres, bref, double public visé et touché. Vu que je suis à la fois fan des deux, je suis comblé ! Le rythme s’accélère avec un chant haut perché, puis ralentit pour des parties narrées accompagnées de violon et autres instruments traditionaux pour repartir dans des séquences plus plombées avec un chant agressif. Bref, un morceau très riche et qui met bien dans le bain. On enchaîne avec « Lost in the forest », titre qui prouve qu’on peut se perdre pas seulement dans l’espace, n’est-ce pas Mister Sammet :P. Un morceau assez énergique dans lequel Jon partage le chant avec son compatriote Damnagoras. Un très bon titre également, mais qui aurait certainement gagné à être moins long. Le track suivant se nomme « Losing reality ». Cette fois-ci point d’allusions folkloriques, nous restons dans un style plus speed/happy metal à la Freedom Call. Même si le style change, la qualité reste au rendez-vous et rythmiques endiablées suivies d’un chant hyper bien maîtrisé sont les points forts de ce titre.
« Glory to the gem » débute de manière calme, avec la voix posée de Jon accompagnée d’une douce batterie et d’une gratte acoustique, qui rappelle tour à tour Metallica (à moindre mesure évidemment) puis Rammstein au nivau du débit narratif. Bien entendu, cela s’accélère avec l’arrivée des grattes électriques et du synthé. Le morceau prend donc une toute autre tournure pour aboutir en un refrain tonitruant d’entraînement et de légèreté, à la Hammerfall ou encore Freedom Call. Jouissif ! Certainement un des meilleurs titres de l’album. On poursuit avec « Goblins’ song », qui, porte bien son nom, et ce, rien qu’à l’écoute des premières notes. Un véritable petit bijou folklorique. Un morceau qui fout la banane et qui prendrait une dimension encore plus terrible suivant notre degré d’alcool dans le sang :P. Un peu à la Korpiklaani, dans son esprit léger et festif. Encore un bon moment de passé, ça fait du bien. « Legend of the ice wolf », le track suivant, revient dans un style plus « conventionnel », pas mauvais, mais malheureusement, ce titre sonne comme du déjà entendu.
Le tiercé final de cet album démarre part « Sign of the unicorns ». Tout comme « Glory to the gem », il débute calmement pour s’accélérer et n’obtenir sa saveur seulement quand vînt le refrain. Heureusement, les soli et les parties instrumentales de fin de morceau sauvent la mise, ainsi que la participation de Damnagoras. « Resurrection » est un court track (moins de trois minutes) mais très intense. Le chant, varié, y est excellent tout comme le solo de synthé et la lign mélodique de refrain, très entraînante et enjouée. On termine ce « Horns of silence » par l’épique « Knights of darkness », et ses bruitages d’épées et autres hénissements de chevaux. Le rythme est beaucoup plus dur et en toute franchise, je préfère largement l’esprit happy metal des morceaux précédents. Il en résulte un titre qui démarre bien mais qui s’englue dans une certaine linéarité. Hormis son début, il s’agit donc d’un titre « classique » de heavy metal sans grande originalité, dommage de terminer un si bon album ainsi.

Conclusion : Une bonne note car il s’agit d’un bon album mais surtout d’un premier (!) album. Le seul bémol que je citerai serait la diversité du cd. Un peu comme le premier album de Raintime, Spellblast semble se chercher (c’est assez nomal pour un premier album en même temps). Si pour le second album, Spellblast opte pour un style bien défini, l’album devra être de qualité tant les styles heavy speed ou happy/folk commencent à saturer. A double tanchant, mais ce groupe mérite quand même d’être suivi de près.
 
Critique : Secret Sfred
Note : 8/10
Site du groupe : Site officiel de Spellblast
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