Chronique

JOE LYNN TURNER - LIVE IN GERMANY / Frontiers records 2008

La légende vivante, nous sort enfin un album live témoignant de son incroyable vitalité.
Un simple album pour aller à l’essentiel de ses 30 ans de carrière bien remplis !

Après une petite présentation histoire de nous préparer « Death alley driver » commence. Le son de ce live est très bon, Joe Lynn Turner est en forme, seul le groupe semble manquer un peu de peps. En tout cas l’équipe qui l’accompagne est très bonne, en témoigne les bons solos de Karl Cochran. Autre titre de Rainbow (fort trop présenté ici) le très connu « I surrender », à qui il manque un je ne sais quoi pour être à la hauteur. Est-ce l’enregistrement qui manque d’énergie ou bien est-ce que le groupe est en mode automatique ? En tout cas c’est l’impression qu’on a à l écoute de ce Live.
« Power », toujours de Rainbow poursuit, mais quel est l’intérêt de sortir un album live avec que des titres d’un de ses anciens groupes. Alors ok on sait que c’est Richie Blackmore qui nous a fait vraiment découvrir l’ex Fandago mais quand même, il faut pas abuser quand on sait la carrière qu’il a eu après. On ne déroge pas à la règle avec un « Street of dreams » sympa, qui rappelle des souvenirs. Ce superbe titre mélodique reste un must.
Et le voici enfin le premier titre de la carrière solo de JLT : « Power of love », putain il aura fallut attendre 5 titres pour en avoir un. Mais une bonne nouvelle n’arrive jamais bien seule, ah et bien si, puisque « Can’t let you go » est encore de l’Arc en ciel !! Allé, ne désespérons pas, et profitons de ces très bonnes chansons, qui, il est vrai, ne sont finalement jouées que par lui (Richie se contentant de son duo médiéval avec sa douce).
Un petit « Jealous lover » plutôt rare vient nous surprendre, mais ce n’est pas pour moi le meilleur titre. Re enfin avec l’excellent « Love is life ». Finalement quand JLT nous offre un titre à lui, on se régale plus. Un bon titre remuant. Et cette fois-ci on enchaîne avec un deuxième « Blood red sky » et sa superbe intro guitare très Blackmorerienne. Un titre plus Rainbow que Rainbow lui-même. En tout cas quelle sacrée perf de JLT !
Bon vous reprendrez bien de l’Arc en ciel ça faisait longtemps non ? « Stone cold » est là pour vous satisfaire. Bon j’avoue qu’il y a du plaisir à écouter ses chansons là, il ne faut pas croire qu’on s’emmerde, non mais bon on a l’impression de retomber plus de 25 ans en arrière et « Can’t happen here » confirme cette impression. Un concert de vieux pour vieux ? Bon au vu de l’énergie de cette chanson, le vieux a encore bien la forme (chose dont je n’ai jamais douté). Un bon moment.
« Spotlight kid » accélère à mort, pour un dernier titre de Rainbow avant le final. Ah la, la, que de bonnes sensations à l’écoute de ce répertoire trop longtemps passé sous silence.
Pour finir JLT nous réserve une surprise et une de taille en reprenant : « Burn » le tube planétaire de Deep Purple. Et bien quelle bonne idée, ça faisait tellement longtemps que cette chanson n’avait pas été interprétée (pour ceux qui n’auraient pas compris c’est une boutade !). Bon on fait avec mais il y avait tellement mieux à faire !!

Conclusion : un Live en demi teinte. Certes la prestation est convenable, sans non plus casser des briques (un manque cruel de peps persiste durant tout le concert), mais surtout un manque flagrant de diversité. Trop de titres de Rainbow (9 sur 13 c’est énorme !!), pas assez de sa carrière solo, ni même de Deep Purple (avec le quand même très bon Slaves & Masters), Yngwie Malmsteen (à la rigueur là je peux comprendre) de Brazen Abbot, ou même de Sunstorm, non rien que du Rainbow !! Un album qui finalement a, à mon avis, peu d’intérêt.
Reste quand même une très bonne performance de JLT et un plaisir de réentendre des chansons quasi oubliées.
 
Critique : Guillaume
Note : 7/10
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