Chronique

AXEL RUDI PELL - TALES OF THE CROWN / Spv 2008

Décidément Axel Rudi Pell ne nous laisse jamais sans nouvelle très longtemps. Un an après un album de reprise fort séduisant, le voici de retour pour un douzième album (18, toutes catégories confondues).A noter encore une fois une très jolie pochette et les mêmes musiciens (quelle déjà bonne nouvelle).

Bon, donc on attend comme d’hab l’éternelle intro, suivie du morceau speed, et c’est donc tout naturellement que « Higher » débute. Calme, somptueux, puis la surprise arrive, elle se continue dans un mid tempo épique. Et oui Mr ARP a changé de façon de faire après 20 ans !! Un excellent titre d’ouverture avec un riff un peu copié sur le ‘Man on the silver mountain’ de Rainbow, mais le reste est extraordinaire ! Johnny est d’emblée époustouflant (comme à chaque fois) et sublime ce titre des plus convainquant. Pour un début, on est très bien accueillit. « Ain’t gonna win » a la déjà lourde tache de poursuivre. Un titre plus rythmé qui passe bien et ne change pas le style de notre artiste. Encore une fois la production est tout simplement monstrueuse, un poil plus heavy que d’habitude.
On va un peu plus vite avec « Angel eyes » qui pulse bien. Dommage qu’on ait la désagréable impression de toujours avoir la même chose, car même si les titres sont très bons, l’impression de ne plus rien découvrir de nouveau gène grandement. En tout cas le refrain est très percutant. Un nouveau mid tempo bien groovy s’en suit. « Crossfire » poursuit nos aventures avec plaisir. On n’est quand même toujours déçu de ce manque flagrant de risques ainsi que cette inspiration limitée.
Première ballade, toujours un grand moment chez ARP : « Touching my soul ». Un exercice très proche de ses semblables qui ne nous chamboulera pas un brin. Malgré le talent des musiciens et des compositions, on frise la sur-indisgestion à trop souvent avoir les mêmes plats à chaque livraison. « Emotional echoes » débute sur un titre folk rythmé, qui fait bouger son corps. Une instrumentale bien sympathique qui n’apporte pas grand chose mais laisse de bonnes sensations et permet de profiter du grand jeu de l’homme à la Stratocaster.
« Riding on an arrow » se veut très efficace. Une sorte de single, simple et rentre dedans, de suite mémorisable et parfait pour le live. Un exercice réussit, tout comme la très bonne « Tales of the crown ». Un nouveau mid tempo suffisamment rythmé, et gorgé de mélodies exquises. Voilà un grand moment, qui même conventionnel donne le sourire. Décidément ce Johnny est à chaque fois parfait sur ses tempos là. Chaud éraillé et haut perché, un must parmi les musts.
C’est avec un sourire retrouvé qu’on écoute « Buried alive », qui va speeder, enfin on pourrait dire, tant celui-ci s’est fait attendre. Rien d’exceptionnel, mais quel pied tout simplement ! Là aussi en concert ça va faire mal. Mike Terrana a de quoi s’amuser. Finalement on arrive déjà à la fin, qui se nomme « Northern lights ». Une deuxième ballade, bien sûr jolie et prenante (Johnny étant là aussi un maître en la matière). Un passage intense qui nous permet de verser quelques larmes en espérant que la prochaine fois, on aura droit à un peu plus recherché.
Rendez vous dans deux ans.

Conclusion : Axel Rudi Pell, continue à nous sortir ses albums, avec la même rigueur, le même talent. Malgré un petit changement le reste est bien trop convenu. Un album de plus qui plaira aux fans, mais attention à l’overdose qui se rapproche depuis quelques albums. Allé, tu sais qu’on aime ta musique, alors s’il te plait, un peu de nouveauté ça serait pas mal. Merci par avance !
 
Critique : Guillaume
Note : 7/10
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