Chronique

SATYRICON - THE AGE OF NERO / Roadrunner Records 2008

Telle une Barbara entreprenant de chanter "l'aigle noir" (voir la pochette), c'est votre serviteur tout impatient qui s'empressa d'ouvrir le dernier album des infatigables Norvégiens de SATYRICON, Satyr (chant, guitare, basse, machines, enfin tout quoi…!) et Frost (Batterie, double grosse GROSSE caisse !). En effet après 2 ans d'une tournée interminable ventant les mérites de l'avant dernier-né "Now, Diabolical", SATYRICON nous revient enfin avec son nouveau bébé.

Pochette sobre arborant simplement un aigle des plus noir toutes ailes déployées, ce package plonge d'ores et déjà le futur auditeur dans l'univers macabrement cadavérique des contrées scandinaves. La musique, quant à elle, restera-t-elle aussi froide et sombre ?

Pour avoir écouté les deux précédents albums, "The Age Of Nero" s'inscrit tout à fait dans la mouvance que SATYRICON veut nous faire suivre. On pourra dire que depuis 91 et leur première demo, Satyr et Frost, essaye, tente, hasarde sur différents styles passant du True Black Métal à "l'Indus". Par cet album, il semblerait que la stabilité soit enfin trouvée, les fans de la première heure risque d'être sûrement déçus, mais pour les nouveaux c'est du pain "béni" ou plutôt "maudit".

La production est énorme, peut-être voir trop, en effet, même si peu d'instruments sont présents (guitare, batterie, voix), votre sub-woofer risque de rapidement tiré la gueule. Les basses et les grosses caisses sont énormes ce qui propulse très vite la première piste "Commando" sur un tapis de roulements de noires relativement perceptibles. Une fois votre son modifié pour le coup, le morceau "The Wolfpack" se fera sans doute apprécier à sa juste valeur : une véritable bombe d'efficacité. Une vraie leçon de simplicité pour un morceau qui me colle encore au casque le soir sur l'oreiller. Une authentique surprise que je vous encourage d'aller vite écouter sur leur myspace.

On pourra noter un vrai talent pour le compositeur de riffs, Satyr, qui a su imposer sa patte accrocheuse pour arriver aujourd'hui à ce niveau là. Ça vous prend aux tripes. Variant entre riffs extrêmement lents et lourds "Last Man Standing" pour passer à du gros blast sans concession "Die By My Hand", mais avec toujours ce syndrome hypnotique qui vous saisira à coup sur durant les 42 minutes de cet album.

Sans jamais agacer, cet album étonne, surprend, abasourdi mais jamais ennui. Disons que l'on pourra voir enfin, grâce à ce nouvel opus bien ficelé, dans quelle direction Satyr et son compère de toujours nous emmènent et surtout nous dégagent de ce sac de nœuds dans lequel ils s'étaient foutu durant ces deux précédents albums, en s'essayant à de trop hasardeuses expériences.

Espérons que l'on voit de bonnes surprises à les apprécier sur scène, notamment le 21 novembre à Nancy chez PAULETTE !!!! ( Ça s'invente pas….!)

Playlist : Commando / The Wolfpack / Black Crow On A Tombstone / Die By My Hand / My Skin Is Cold / The Sign Of The Trident / Last Man Standing / Den Siste
 
Critique :
Note : 7/10
Site du groupe : Site officiel de Satyricon
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