Interview

POWER QUEST (2011) - Steve Williams (clavier)

Salut Steve, merci pour cette nouvelle interview avec toi, la troisième! Comment vas-tu ?

Hey ! C’est un plaisir Lionel. C’est super de pouvoir discuter avec toi une nouvelle fois. Ca fait quelques années maintenant. Mais tout va bien de mon côté. Je me prépare pour la tournée au Royaume Uni qui aura lieu en mai, et recherche la bonne set liste. Le standard quand tu t’apprête à partir sur la route.

Et toi comment vas-tu ?

Tout va bien pour moi merci. Les trois dernières années ont étaient un peu folles pour toi : le groupe se sépare et tu es l’unique rescapé ! Comment s’est passé ta quête pour trouver les nouveaux membres ?
Il est vrai que ça a été une période assez folle à partir de l’automne 2008 jusqu’à l’année dernière en fait. Je ne sais pas si tu as suivi toute l’histoire.

En gros oui…

Voilà les infos :
A l’automne 2008, Steve Scott (bass) m’a contacté pour me dire qu’après 10 ans passes à Londres il avait décidé de retourner vivre chez lui, en Nouvelle Zélande. Je pense qu’il était temps pour lui de se rapprocher de sa famille et il était un peu fatigué de vivre dans une grande ville. J’ai été surpris, mais j’ai bien compris ses raisons. Steve a toujours été avec moi depuis le premier jour et j’ai aussi joué avec lui dans Dragonheart (maintenant Dragonforce) avant Power Quest. C’est en quelque sorte mon bras droit et ça a été dur de le voir partir car je perdais un très bon musicien mais surtout un très bon ami !

En mai 2009 Alessio Garavello m’a dit qu’il voulait quitter le groupe après notre dernier concert prévu au Metalfest en Angleterre. Alessio a décidé de se retirer du power metal en général et est aussi parti de son groupe Arthemis. Al voulait s’essayer dans un autre style, le rock alternatif et jouer des titres qu’il avait composé. Cela a été un choc, comme pour Steve. Je comprends ses raisons et me doute que la décision n’a pas du être facile à prendre. Comme on a toujours dit dans Power Quest, tu n’as qu’une vie et tu dois suivre ce que te dis ton cœur, et faire ce que tu penses être juste. Steve, Alessio, Andrea, Francesco et moi-même sommes devenus de bons amis au cours des années ce qui m’a permis d’accepter plus facilement leur décision même si ce n’était pas ce que je voulais. Pour moi, tout ça représente la fraternité et l’amitié.

En jullet 2009 Andrea et Francesco ont décidé qu’il était temps pour eux de bouger aussi. Andrea ne s’arrêtait pas entre Arthemis, PQ et aussi ses cours de guitare. Arthemis est pour Andrea ce que PQ est pour moi, d’où l’évidence de son choix. Avec ce départ, Francesco a compris que j’allais reformer le groupe avec des musiciens anglais, et qu’il ne serait pas judicieux d’avoir un batteur vivant en Italie.

J’ai mis un point d’orgue à remercier tous les gars sur scène lors de notre dernier show ensemble pour tout ce qu’ils ont apporté à PQ pendant ces 10 belles années! Je sais que les gens adorent entendre des histoires comme quoi les gens ont été virés et que l’amitié s’est dégradée mais la vérité est là : nous sommes toujours de bons amis et sommes toujours en contact les un avec les autres régulièrement pour prendre des nouvelles personnelles ou pour nos projets musicaux respectifs.

Pour la première personne que j’ai décidé de recruter, ce fut le guitariste Andy Midgley. Andy m’a été recommandé par beaucoup de gens en Angleterre et il été exité de rejoindre le groupe. Andy jouait dans un groupe nommé Liquid Sky. Paul Finnie, le bassiste, je le connais depuis 15 ans maintenant car il a été stage manager de PQ à nos debuts. Nous nous comprenons et le choix à donc été évident pour moi. C’est en quelques sortes mon nouveau bras droit. Pour Rich Smith (batterie), je l’avais remarqué en 2008 car il avait ouvert pour PQ avec son groupe lors d’un concert. Fin 2009, les musiciens étaient choisis. Aucun d’entre eux n’a auditionné parce que je n’avais pas de groupe pour auditionner avec eux, j’ai juste suivi mon instinct et j’ai mis dans le mille.

Chity Somapala (chant) et Gav Owen (guitare) on rejoind le groupe en mars 2010. Gav Owen a été choisi après de longues auditions. La chose la plus agréable fût que tous ces gars étaient fans de PQ avant de rejoindre le groupe et c’est un régale quand au moment des répétitions on te demande si on peut jouer « For Evermore » ou s’ils peuvent jouer « Another world » ? C’est super de voir un tel enthousiasme et une telle énergie au sein du groupe.

Tu as choisi Chity comme chanteur. Il a du talent mais sa voix est vraiment différente de celle d’Alessio. Au début ça a été dur pour moi d’écouter les chansons car je pensais à Alessio. Mais maintenant ça va, j’aime bien les nouveaux titres !

Je comprends tout à fait que toi et les autres gens ont été attentifs au changement de chanteur et surtout au changement dans le style de voix. J’ai pris cette décision pour ne pas essayer de remplacer Alessio par un Alessio bis. On a fait quelques auditions et j’ai décidé de faire quelque chose de différent et c’est là que Chity intervient. J’ai connu Chity quelques années en arrière (ndlr : 2008) quand nous avons travaillé ensemble avec David Shankle. Nous avons toujours dit qu’il serait sympa de travailler ensemble, et le choix fût vite fait quand il auditionna pour Power Quest !

Le titre de l’album a un sens important : Blood Alliance. Est-ce pour représenter la nouvelle allégeance entre tous les membres ?


Ils se sont tous rapidement investis et ont donné de super performances sur leur premier album avec PQ, et en fait, leur premier album tout simplement ! Je leur ai mis beaucoup de pression, on a travaillé dur pendant des journées entières pour l’enregistrement des guitares, de la basse et de la batterie. Personne ne s’est plaint, ils ont fait un travail monstrueux.

C’est un peux le cas aussi avec des titres comme « Survive » et « Glorious » ?

Je pense que tu peux interpréter « Glorious » dans ce sens, mais ce n’est pas un choix délibéré. « Survive » a deux concepts. Le premier est sur l’environnement et comment les humains détruisent leur planète mais cela parle aussi du groupe qui a survécu malgré toutes les turbulences des années qui viennent de passer.
Tu peux aussi voir comment le titre des chansons influence les paroles des autres chansons. Par exemple, le mot « Survive » est le pre-chorus de « City of lies », et « Better days » est dans les paroles du pont de « Survive ».
J’ai eu beaucoup d’inspiration pour cet album depuis les évènements qui ont touché le groupe et « Rising new » est un titre directement inspiré du soutient des fans qui m’ont soutenus pour continuer même si les temps étaient durs. Ce titre parle aussi des journalistes qui ont dit de PQ et moi-même c’était fini et que je devais me retirer de la scène. Je suis très content d’avoir pu revenir avec une nouvelle formation et un nouvel album que les gens décrivent comme le meilleur album du groupe à ce jour !

La pochette est dans la veine de « Master of illusions ». C’est toujours Felipe Machado qui l’a faite ? Et pourquoi cette sorte de porte des étoiles ?

Oui, nous avons travaillé une nouvelle fois avec Felipe. C’est un très bon ami et un très bon artiste qui a fait la pochette du dernier album de Blind Guardian. J’avais des idées précises sur ce que je voulais sur la pochette et Felipe et moi avons travaillé ensemble pour produire cette pochette et le livret. Je suis très content des résultats.
La porte des étoiles représente la méthode par laquelle le « maitre des illusions », le personnage sur la pochette, peut se transporter du passé vers le présent. Tu peux le voir se tenir devant un halo où se trouve une ville dans la nuit. Est-il prêt pour supporter plus de troubles pour les gens de son époque ? Ou alors va-t-il se tourner vers autre chose ?

Mon titre préféré dans l’album est « Better Days ». Tout y est super : les mélodies, le rythme… et cette chanson est remplie de joie et de bonheur.

Je suis content que tu aimes Better Days. Je pense que c’est une des préférées du groupe. On termine toujours les répétitions par ce titre car il nous donne toujours le sourire. Nous avons déjà joué ce titre plusieurs fois sur scène lors de notre tournée en ouverture de Symphony X et le public a adoré ! Tu peux voir tout le monde sourire et s’immerger dans la chanson. C’est le genre de chanson que j’aurai aimé écouter à la radio quand j’étais enfant. C’est là que Van Halen rencontre Journey, qui rencontrent PQ (rires) ! Comme la chanson le dit, tu te dois de vivre ta vie comme tu le sens, tu n’as qu’une chance !

A la fin de « City of lies » il y a une super chose. On peut entendre un hommage façon vintage aux titres Power Quest part1 et part2 avec cette ligne de piano. C’est excitant !

C’est quand j’étais au Foel Studio que je me suis dis que ça pourrait être sympa d’utiliser ce thème et de lui rajouter un son comme si on écoutait un vinyl. J’ai aussi décidé de le jouer en live et sans séquence pour rajouter un sentiment de vécu.
C’est un clin d’œil pour les fans de longue date qui peuvent y voir une transition entre le passé et le présent pour le groupe comme pour eux. Je suis content que tu l’ais remarqué !

Vous tournez en Angleterre et dans le nord de l’Europe. Un retour en France est prévu ?

Oui, nous avons une tournée en tête d’affiche en mai en Angleterre, où nous jouerons à Londres, Derby, Manchester et Glasgow. Nous avons encore 4 dates en tête d’affiche en juin en Europe qui sera notre première tournée européenne en tête d’affiche. On jouera en Belgique, aux Pays Bas et en Allemagne.
A ce jour nous n’avons pas de proposition pour la France. J’espère que ça changera et que nous pourrons revenir y jouer. J’ai vraiment apprécié nos concerts il y a 4 ans lors de la tournée avec Angra. Un grand moment dans l’histoire du groupe et j’espère pouvoir revoir les fans français de PQ très bientôt !

C’est la fin de l’interview. Le dernier mot ?

C’est un plaisir d’avoir pu parler avec toi à nouveau Lionel. Ca faisait très longtemps qu’on ne s’est pas vu mais je pense que ça va durer encore un peu vu tes projets personnels. J’espère que tu profiteras !
Merci à tous les fans de metal qui soutiennent le groupe depuis longtemps…. Le groupe a dix ans, tu peux le croire ? Le temps passe vite quand tu passe du bon temps et je pense que c’est vrai ! (rires) Venez découvrir notre nouvel album
 
Critique : Lionel
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