Interview

FORGOTTEN TALES (2005) - Sonia Pineault

Après avoir pris une grosse claque avec leur album "All The Sinners" j'ai décidé d'aller plus loin avec ce groupe canadien et de vous en apprendre plus. Voilà donc une interview avec Sonia, la chanteuse...


Peux tu nous présenter rapidement le groupe ?

Vous avez aux claviers Frédérick Desroches, à la basse Pat Vir, à la batterie Cédric Prévost, à la guitare Martin Desharnais et moi-même à la voix Sonia Pineault. Nous avons formé ce groupe en novembre 1999 avec un projet musical proposé par René Pineault, mon frère, afin de répondre au mouvement power métal très reconnu en Europe mais malheureusement très marginal ici à cette époque. Dès le départ, Forgotten tales a tellement eu de succès que nous avons vite envisagés de transformer l’hommage à laquelle nous participions en véritable band de compositions.
Forgotten Tales a joué avec Nightwish avant même d’avoir sorti un album. C’est tout simplement formidable ?

Oh oui, je suis très consciente de la chance que nous avons eu ! Faut croire que le timing était bon. Etant donné qu’il n’y avait pratiquement pas de band power métal au Québec, et considérant le succès que nous avions auprès des fans de métal, nous étions donc le groupe idéal pour accompagner Nightwish.

Tu as une formation de chant pour la musique classique et le jazz, et tu te retrouve à chanter (et très bien d’ailleurs) sur du speed mélodique.

Je sais que mon cheminement peut vous paraître assez particulier. Je trouvais primordial de suivre des cours de chant classique dès le départ. Pourquoi ? C’est très simple, le classique est la musique la plus complexe et la plus précise qui existe depuis des siècles. À mon avis, si tu es capable de maîtriser le chant classique tes fondations seront solides à jamais. Mais je ne voulais en aucun cas faire carrière dans ce style musical, au grand désespoir de mes profs de chant (rire). J’aime cette musique mais elle ne me reflète pas du tout. Je suis quelqu’un qui a besoin d’une musique qui a de la " drive ", je suis une éternelle rockeuse !
Tu évolues dans une musique chevaleresque, tu aimes les films médiévaux. Qu’est ce qui t’attire sur cet aspect médiéval ?

Hum... C’est le code d’honneur, la vie à cet époque. Je sais que ce n’était pas très rose de vivre en ces temps là mais j’ai l’impression que les gens avaient plus de respect pour la vie et il savait ce que le mot valeur signifiait. Il y avait aussi beaucoup de légendes racontées et j’aime bien ça. On' était près de la terre et des vrais choses… ce qui est à l’opposé d’aujourd’hui ou on est centré d’abord sur sa petite personne et ou la société se perd de plus en plus dans la superficialité. Bon mais si j’ai tors, si ce n’est qu’illusion …et bien ne me le dites pas et laisser moi rêver! (rires)

On ressent beaucoup d’influences comme Nightwish sur " Lady Of The Forest ", Gamma Ray / Helloween sur " All The sinners " ou encore Rhapsody tout au long de l’album. Est ce volontaire de bien le montrer ?

C’est difficile de répondre car c’est Martin qui compose l’ensemble des chansons. Je ne crois pas que consciemment il a voulu faire comme un autre band car Martin se fait un point d’honneur de composer de la musique qui sort directement de son cerveau. Il faut par contre avouer que dans ce style tout a déjà été fait. S’il compose quelque chose de complètement différent alors on ne pourra probablement pas appelé ça du power métal. Il faut conserver quelques clichés qui caractérisent ce style sinon nous devrons rebaptiser notre musique.
Tu es la première chanteuse dans ce style de musique. C’est plutôt un domaine réservé aux hommes avec des chanteurs comme Fabio Lione (Rhapsody), Dario Grillo (ex-Thy Majestie) par exemple.

Et oui ! Et je suis fière de marcher à leur côté. Je ne me suis jamais posé la question à savoir si je devais oui ou non faire ce style étant donné que c’était dominé par les hommes. Cette musique, je l’ai dans le sang et elle m’apporte beaucoup alors pourquoi s’attarder à ces détails! (rires)

Que penses tu de ces chanteurs ?

Ce sont des chanteurs qui se donnent, qui chantent avec leurs tripes et c’est une qualité que j’admire.
Te sens tu pas trop " seule " au milieu de ces hommes ? (rires)

Non au contraire ! J’ai toujours travaillée avec des hommes et je vais même vous dire que je ne pourrais pas me passer d’eux. C’est tellemement plus simple . Avec eux, je sais ou je m’en vais et si quelque chose ne va pas, on passe pas par quatre chemins pour se le dire… et après on peut passer à d’autres choses. Sérieusement, j’ai grandi dans un univers d’hommes ce qui fait que je suis plus à l’aise avec eux qu’avec mes consoeurs !

Vous avez passé six mois en studio pour cet opus. Ca peut paraître long non ?

Pas du tout ! Si tu connaissais Martin tu comprendrais tout. Il est tellement minutieux et perfectionniste. Si tu savais les détails à laquelle il s’est arrêté. Il a faillit tous nous rendre fou. Une chance que nous n’étions pas tous les jours en studios mais plutôt 4 jours par semaine car ça nous a permis de prendre un peu de recul face à notre travail et aussi de récupérer de nos séances d’enregistrements. Martin est un excellent réalisateur et un chef d’orchestre impitoyable. On se doit de lui donner tout ce qu’on a dans les tripes ou bien c’est lui-même qui va le chercher. (Rires)
Quel rôle as-tu eu dans la conception de cet album?

J’ai suggérer des thèmes pour les textes et naturellement je dois approuver toutes les paroles car je ne peux pas chanter quelques choses à laquelle je ne crois pas et qui ne vas pas me chercher. J’ai travaillé aussi quelques mélodies avec Martin.

Vous avez réalisé un vidéo clip sur le titre " March For Freedom ". Pourquoi avoir choisi ce titre ?

Notre entourage nous la suggérait fortement et aussi elle est typiquement power métal.

Forgotten Tales est le seul groupe canadien que je connaisse. Quand est-il de la scène métal au Canada ?

Elle est très jeune mais depuis que nous avons partie le bal, ça donné un coup d’envoi pour quelques groupes qui n’osaient pas faire ce style. Les producteurs de spectacles on vu un potentiel dans ce marché et maintenant les groupes européens viennent nous voir. Je suis très contente qu’enfin il se passe quelques choses au Canada avec la scène power métal.

Dans combien de pays êtes vous distribués ?

Hum voyons voir…Il y a M&I company au Japon. Et en passant ils se sont occupé de nous dès nos débuts. En Russie, nous sommes représenté par CD-Maximum et Musica productions. Nous venons de conclure un entente avec Divenia au Mexique et Hellion records au Brésil. En suite nous avons Brennus Music en France. Nous travaillons toujours à élargir nos territoires avec des gens qui aiment la musique et travaillent de façon professionnelle. C’est peut-être évident pour les gens mais il n’existe pas une tonne de compagnies de disques qui travaillent de façon sérieuse et qui ne cherche pas à faire de l’argent sur le dos des musiciens. C’est malheureux mais c’est comme ça !
Vous êtes distribués en France par Brennus Music. Une tournée française est-elle prévue ?

Non, notre collaboration est trop récente. Nous allons prendre connaissance du marché en France et par la suite nous allons établir un plan pour aller vous visiter.

Les résultats au niveau des ventes sont-ils convainquant ?

Oui, si je regarde au japon tout ce déroule comme prévu. Au Canada, notre public ne cesse de s’accroître et pour les autres pays, c’est encore trop tôt pour se prononcer.
C’est la fin de l’interview, libre à toi de t’exprimer.

Je suis très heureuse d’avoir échangé avec toi et tous les fans de la France. Pour ceux qui veulent nous connaître davantage vous pouvez consultez notre site internet au www.forgottentales.com et n’hésitez pas écrire un petit mot dans notre grimoire. Ce sera un plaisir pour nous de vous lire. Je vous dis: continuez de nourrir votre âme de musique métal et à la prochaine !

Merci encore et bon courage pour la suite !

Ce fût un plaisir !
 
Critique : Lionel
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