Interview

SATAN JOKERS (2013) - Renaud Hantson (Chant)

Le hard français n'est pas mort, loin de là. Certains acteurs de cette scène font encore bouger les choses. Depuis son retour la clique de Renaud Hantson fait du lourd, du très lourd.
Il est temps pour Renaud de faire le point sur SATAN JOKERS et lui même...



SBM : Salut Renaud ! Comment tu vas ?


Renaud Hantson : ça va super bien, c’était une super journée ! Allez, je t’écoute dis moi tout !

Et bien on est là pour parler de votre nouvel album « Psychiatric ». Tout d’abord, quel est ton sentiment sur le travail que vous avez effectué sur l’album ?

Moi je pense que c’est l’album le plus aboutis du groupe, même si je reste très fan d’ « AddictionS » qui est un peu mon bébé, qui est symboliquement très important pour moi parce que ça parle de 17 années d’addiction que j’ai réglé avec le docteur Karila.
« Psychiatric » c’est un album très personnel pour SATAN JOKERS en fait, c'est-à-dire qu’on est vraiment revenu au métal fusion qu’on faisait aux débuts du groupe et je pense que les deux derniers albums du groupe, depuis qu’il est devenu un quatuor et depuis l’intégration complète de Aurel à la batterie, donnent certainement les deux meilleurs albums de SATAN JOKERS, toute existence confondue.
Donc je suis très très fier de « Psychiatric » et très très heureux de l’accueil absolument incroyable que l’album reçoit parce que ça me prouve que les journalistes de métal où en fait, je pensais parfois qu’ils avaient des ornières, un carcan. Je l’ai pensé longtemps, je le pense encore parfois, mais en fait non, ils sont très à l’écoute, c’est très pointu. C’est ce que je viens de te dire hors interview quand je t’ai dis qu’aujourd’hui j’ai vu, je sais pas moi, douze, quatorze journalistes très très très pointus, vraiment, très branchés musique et ça fait plaisir.

Tu m’étonnes ! Et du coup l’album s’accompagne d’un DVD live, votre premier, alors pourquoi avoir sortie les deux en même temps et ne pas avoir fait un DVD à part ?

Ben déjà il faut se rendre compte que le marché du DVD est un marché en perdition et nous on voulait pas avoir deux produits différents pour pas donner l’impression que c’est le pognon qui nous intéresse. C’est absolument pas l’argent qui nous intéresse avec SATAN JOKERS, c’est de laisser une trace.
Donc en fait l’idée était de faire cadeau aux gens du DVD de trois heures, avec une partie live d’une heure et demie, une partie clip, avec des trucs rajoutés, des goodies et une partie de 40 minutes sur le groupe des années 80, sur le premier line up. Donc si tu veux, quelque chose réservé aux fans mais qui en même temps serait le pendant du côté un peu sombre et un peu compliqué d’accès de l’album.
Le DVD est très positif, très lumineux et l’album « Psychiatric » est très compliqué à comprendre, un peu… pas hermétique, mais complexe. Donc voilà on voulait qu’il y ait deux objets dans « Psychiatric » pour que le concept soit complet.

D’accord, et bien justement on va en parler un peu, de ce côté « Concept album », qui tourne autour de la thérapie. Comment est né ce concept avant que tu travailles dessus avec le docteur Karila ?

Ah… c’est dommage que le docteur Karila ait dû partir à 19h30 parce que si tu veux il est vraiment le déclencheur de la suite d’ « AddictionS ». En fait si tu veux, on a enregistré « AddictionS » et dès la sortie de l’album il avait déjà en tête l’envie de faire un album sur les maladies psychiatriques. Donc très rapidement après la sortie de l’album « AddictionS » il m’a proposé douze textes qui abordent douze maladies psychiatriques, la tendance suicidaire, la bipolarité, la paranoïa, les toc, les obsessions compulsives etc…
Donc si tu veux vu la qualité de l’idée il était évident que j’accepterais, alors que je pensais mettre un petit peu SATAN JOKERS en sommeil, il était évident que j’accepterais vu la complexité des textes, ça a permis à SATAN JOKERS de faire un album de fusion, un peu barré.
Donc on s’est mis au travail directement, dès que Laurent nous a envoyé les textes, ça a été aussi simple que ça. Il m’a envoyé douze textes et dans les douze jours, il y avait douze musiques. Et il y a eu donc douze autres jours de mixage bien entendu.

C’est vrai qu’on a un son fusion, mais vraiment très heavy pour cet album. Quelles sont vos influences principales sur cet album ?

Je peux pas te parler d’influences sur cet album, je peux te parler des influences de SATAN JOKERS depuis les débuts du groupe jusqu’à aujourd’hui. Le groupe a toujours été un espèce de métissage entre Led Zeppelin, Black Sabbath, Judas Priest, Magma, Rush, et le jazz rock de John Mc Laughlin.
Donc si tu veux on a toujours synthétisé ces musiques là, je t’ai dis : Led Zep, Black Sabbath, Priest, Rush, Magma et Mac Laughlin. C’est vraiment les symboliques, je peux pas te citer d’autres exemples. Y’a pas eu d’influences spécifiques sur « Psychiatric », on a utilisé les mêmes ingrédients, le groupe est toujours resté scotché sur ces projets là.

Et comment faites-vous pour écrire et enregistrer ? Vous vous réunissez ?

C’est très particulier SATAN JOKERS, c'est-à-dire qu’autant on est un groupe qui vient des années 80, mais autant on utilise vraiment des technologies d’aujourd’hui, et ils ont tous un home studio.
Donc si tu veux Pascal Mulot a un home studio où il enregistre ses parties de basse, Michael pareil, moi je vais en studio pour enregistrer les parties de voix sur deux après midi très intensives parce que j’aime pas perdre de temps en studio, donc je fais deux après midi très grosses où je fais tout l’album et Aurel enregistre dans le même studio que moi, pendant une journée entière. Il a fait onze chansons j’en ai fait huit seul sur l’album à la batterie, donc c’est très intense. Et au niveau de la composition en elle-même, Pascal avait un ou deux titres dans les tiroirs, j’avais trois titres dans mes tiroirs, Michael avait une ou deux idées aussi et Michael et Pascal ont fait des sessions de travail, quatre sessions de travail ensemble qui ont donnés cinq chansons sur l’album.
Et donc après, mon travail à moi c’est de synthétiser tout ça et de trouver les bons climats musicaux pour les textes et que ça corresponde.

Donc c’est toi qui a le dernier mot sur le ton global de l’album...

Pour SATAN JOKERS, ça serait un secret de polichinelle aujourd’hui que de dire que SATAN JOKERS c’est mon bébé et que c’est Renaud Hantson depuis le début, depuis les années 80. Maintenant je vais être très honnête avec toi, on n’a jamais fait un album aussi collectif et on a jamais fait autant un album de groupe que « Psychiatric ». Y’a énormément de chansons qui sont cosignées ensemble et tout le monde a mis sa patte, et même Aurel qui ne signe pas de titre est vraiment une valeur ajoutée sur l’album, chaque parties de batterie qu’il écrit sont juste énorme !

Vu ce que tu me dis le groupe est effectivement très démocratique.

Ah oui oui oui ! Tout à fait ! Tu sais je pourrais ne plus être en vie avec les conneries que j’ai faite, donc pour moi faire SATAN JOKERS c’est du bonus et c’est ce que je voudrais que certains médias ou certains webzines comprennent, que certains « anti SATAN JOKERS » comprennent c’est que c’est du bonus. Vous devriez profiter d’avoir un groupe un peu intelligent, vous devriez profiter d’avoir un groupe qui essaye de faire bouger les choses dans ce circuit, qui essaye de dire que c’est pas normal que les groupes français soient sous-payés, c’est pas normal que les groupes français acceptent des fois de jouer pour 500€.
Moi j’ai décidé de stopper SATAN JOKERS après « Psychiatric »… pourquoi ? Pour une raison très simple c’est que, tant que les associations et les organisateurs de spectacles, les producteurs prendront les groupes pour des cons à vouloir les sous-payer et leur donner 500 € pour qu’ils viennent jouer, et bien nous en tout cas on ne viendra pas jouer !
Alors c’est sûr ça laisse la place à certains groupes minables qui disent « Et bien tant mieux ça laissera la place pour les autres groupes », mais ce qu’ils ne comprennent pas c’est que si nous on devient mieux payé, même les petits groupes seront mieux payés. C’est ça qu’il faut comprendre.
Moi je comprends très bien les groupes qui ont envie de jouer dans des petits clubs et qui acceptent de bosser pour deux ou trois cent euros, mais le truc c’est qu’ils ont un métier à côté, ils sont charcutiers, ils sont boulangers, ils sont vendeurs dans un magasin, donc ils ont un salaire à côté et donc quand ils gagnent 100€ par tête, ils sont contents parce que si tu veux c’est du bonus. Mais nous notre métier c’est de faire de la musique, donc on ne peut pas accepter certaines conditions minables qu’acceptent certains groupes, c’est pas possible.
Voilà, SATAN JOKERS a enfoncé des portes et ça continuera aujourd’hui et je sais qu’on finira le triptyque et on finira la carrière du groupe avec un dernier album dans les deux années qui viennent et qui sera un album sur les addictions sexuelles et sur les perversions sexuelles à nouveau initié par Karila qui a déjà tout le concept en tête, et ça sera certainement un opéra rock avec divers chanteurs de hard rock francophone et diverses chanteuses de hard rock francophone.

Ben justement tu empiètes un peu sur ma prochaine question. Après le split de 85 vous vous êtes reformés en 2009 et avez fait un gros retour sur le devant de la scène. Et je voulais te demander comment tu verrais le groupe dans les années à venir…

Et bien comme je viens de te dire, si la carrière de SATAN JOKERS doit s’arrêter un jour, ça sera avec la fin d’un triptyque qui a commencé avec « AddictionS », qui continue avec « Psychiatric » et qui devrait se terminer avec ce que le docteur Karila appelle un « Sex opéra » où j’espère avoir des mecs comme Stéphane Buriez de Loudblast, et j’aimerais avoir diverses personnes auxquelles je pense mais que je préfère pas dire maintenant, mais voilà ça devrait être quelque chose comme ça.

Affaire à suivre donc… du coup pour promouvoir l’album vous allez attaquer une série de concert et je serai personnellement au Forum Fest samedi. Quels sont les projets de groupe pour le reste de l’année ?

Ben écoute le reste de groupe ne passera que quand on sera accueilli normalement, dans des conditions normales, voilà je peux pas te dire mieux. Le concert du Forum Fest a été négocié avant que le groupe ne décide de se mettre en stand by… Donc on va rentrer dans un stand by de travail, pour une raison très simple, c’est que le groupe n’a pas de management et n’a pas de producteur de spectacle, donc si tu veux on ne peut pas décemment accepter certaines conditions qu’acceptent d’autres groupes des autres générations parce qu’on a chacun des projets, chacun dans notre coin ; des projets où on est payé normalement, et nous on est musicien professionnel c’est aussi simple que ça.
Donc on est obligé de vivre avec la musique, faut qu’on puisse s’acheter à manger, faut qu’on puisse payer notre loyer, donc si tu veux moi j’ai aucun problème d’argent puisque je gagne très bien ma vie avec la musique, j’essaye juste de faire bouger la situation du rock français à nouveau comme j’ai essayé de le faire dans les années 80 et je voudrais simplement que les gens comprennent que c’est de l’intérêt général de faire se rendre compte aux organisateurs et aux associations qu’on ne peut pas éternellement prendre les gens pour des cons et les groupes pour des cons et demander aux groupes de venir gracieusement pour des salaires qui n’en sont pas ! C’est pas possible !
Enfin en tout cas ça sera sans nous… Donc il n’a pas de projet précis puisque le seul projet serait au contraire de se retirer de ce circuit.

Et bien le message sera passé en tout cas ! Maintenant on va s’éloigner un peu de SATAN JOKERS pour en revenir à toi. Tu as publié en 2012 ton autobiographie « Poudre aux yeux : Sex, Drogue et Show-business », peux-tu nous en dire un peu plus à ce sujet ?

« Poudre aux yeux » faisait partie, quelque part, de l’action thérapeutique que j’ai commencé avec le docteur Laurent Karila quand je le consultais en séance de thérapie à l’hôpital Paul Brousse à Villejuif. Donc avec Laurent on se rencontrait au début à l’hôpital pour des séances de thérapie et il m’a dit « Il faut que tu remplisses un carnet de tes consommations ».
Alors je l’ai fait pendant un mois et demi puis j’ai arrêté parce que ça m’a gonflé, je trouvais ça triste et terriblement glauque ; tout ce qui avait été écrit dedans qu’il m’a dit : « Si tu veux plus faire ça, pourquoi tu n’écris pas un bouquin ? Pourquoi tu n’écris pas ton autobiographie. T’as vécu cinquante vies, t’as un CV long comme le bras, donc fais ton autobiographie vu que t’as toujours aimé les autobiographies de rock star, fais en une. »
Donc en fait « Poudre aux yeux » est venue comme ça, il m’a présenté Flammarion qui est un très gros éditeur, Flammarion a été intéressé par le projet, le bouquin a fait un carton, et je suis le premier étonné que le sujet ait sensibilisé les gens et que ça fait partie d’un travail de prévention que j’essaye de faire aujourd’hui. Mais c’est aussi un travail sur moi-même, faut pas se mentir, y’a eu des faux pas, y’a eu des rechutes cette année, donc je me sens toujours à risque, c’est très compliqué, si on m’avait expliqué que mettre fin à une addiction c’était aussi compliqué et bien je peux t’assurer que j’aurais jamais commencé, c’est aussi simple que ça.
Donc y’a un premier bouquin qui est sorti l’année dernière en Mars, et là y’a un deuxième livre, je peux te l’annoncer, qui sort le 10 Mars, qui s’appelle « Homme à Failles » et qui est la suite de « Sex, Drogue et Show-business », c’est le tome deux et c’est un plus petit éditeur parce que c’est beaucoup plus trash, plus glauque et ça va beaucoup plus loin dans les confidences donc j’ai trouvé un éditeur un peu rock, Les Editions du Préau. Alors c’est un abécédaire, y’a sept noms par lettre et pour moi c’est sortir tout ce que j’avais de plus personnel, de plus glauque et de plus important pour moi.

Et donc cette écriture t’as vraiment fait du bien ?

Oui bien sûr parce que de toute façon l’écriture ça fait toujours du bien et que j’avais besoin de sortir ça, ça pouvait pas rester enfoui en moi, c’était nécessaire que je l’écrive ; déjà parce que quand t’es occupé tu fais pas de conneries et quand t’écris, t’es occupé. Et déjà quand tu visualise les conneries que t’as faites dans ta vie tu te dis « Putain j’ai de la chance d’être en vie » et t’as envie de vivre mieux c’est aussi simple que ça. C’est donc là qu’est l’effet thérapeutique de l’écriture.

C’est vrai que ça reste un bon exutoire… Et dans la même année 2012 tu as sortis un double album qui est en fait une réédition de deux de tes albums. Pourquoi ces deux là ?

Le truc c’est que quand ces deux albums sont sortis, j’étais au pic de mon addiction, et qu’en 2002 et 2008 j’étais pas du tout opérationnel pour les défendre correctement, et donc ces deux albums sont passés inaperçus et comme je trouve que ce sont deux bons albums, ça me faisait chier de les laisser mourir donc j’ai essayé de les remasteriser et même de réenregistrer quelques parties et de rajouter des éléments ou orchestrations sur ces chansons et j’ai rajouté 8 inédits dont une chanson de Balavoine, une chanson que j’ai écrite avec Francis Lalanne, y’a une reprise de Madonna qui s’appelle « Into the groove », des trucs comme ça que j’ai fait un peu rock. L’album s’appelle « La Fissure du temps » et c’est sortie y’a un mois.

Tu sembles décidemment être reparti ! Alors as-tu un projet solo dans les temps à venir ?

On est en train d’écrire un nouvel album, on a déjà 16 chansons donc si tu veux y’aura vraiment un nouvel album de Renaud Hantson en 2013, je pense à la rentrée, Septembre, Octobre, Novembre j’en sais rien encore. On va commencer à enregistrer à Perpignan chez mon pianiste, on va commencer à enregistrer l’album dans les deux mois qui viennent mais on a déjà une grosse partie des enregistrements…

OK donc 2013 semble une année chargée pour toi !

Ben très honnêtement je vais t’expliquer pourquoi… Si tu veux, je suis un fan de disque, je suis un fan de l’objet, j’aime acheter des disques. Donc j’ai tellement peur du temps qui passe et j’ai tellement peur du jour où l’objet lui-même, le CD, n’existera plus que j’essaye au maximum de laisser une trace dans mon passage dans la musique, c’est aussi simple que ça. Et au delà de ça, le fait d’être un workaholic, d’être un boulimique du travail c’est le fait d’occuper mon esprit et ça s’évite de penser à autre chose.

Ok… Bon ben écoute, je crois qu’on est arrivé à la fin, j’espère que je t’ai pas mis la grosse tête et je te laisse les derniers mots si tu veux conclure ou laisser un autre message aux fans français.

Ben je voudrais parler d’un projet qui est très important pour moi parce que je pense que c’est ça qui me ressemble le plus : c’est Furious Zoo qui vient de sortir un album y’a quatre mois qui s’appelle « Wock’n Woll » qui est le sixième album de Furious Zoo et que les autres membres de SATAN JOKERS viendront nous rejoindre sur scène le 29 et 30 Mars au Pacific Rock à Cergy où je vais fêter mes 50 ans en concert, je suis né le 29 Mars, je vais avoir 50 ans, je le cache plus, et j’ai l’âge d’être un grand frère et d’essayer de donner quelques concerts aux autres. Donc je fêterai mes 50 balais avec mon projet solo, mes musiciens, y’aura Furious Zoo qui viendra jouer trois titres, SATAN JOKERS qui viendra jouer trois titres également.
Et mon grand fantasme et le phrase finale, c’est un vieux rêve, ça serait qu’enfin tout le public qui apprécie ma musique soit réunifié et comprenne qu’un musicien ne peux pas aimer une seule musique, c’est pas possible. Je me rappelle y’a 25 ans, le fait que SATAN JOKERS soit très très large d’esprit et qu’on soit des vrais musiciens intéressés autant par la pop musique, le jazz rock ou le métal était très mal compris par certains intégristes du hard rock. Aujourd’hui heureusement la situation a évolué et les gens comprennent très bien qu’un artiste peut avoir envie d’avoir plusieurs projets et je suis heureux que cette situation se soit débloquée aujourd’hui en France parce que pendant longtemps ça n’a pas été le cas et je suis très fier d’avoir été un des artisans de ce truc là.

Merci pour ça ! Bon ben du coup je te dis peut-être à Samedi (NdR : Au Forum Fest).

Ben écoute présente toi à moi en backstage, on se voit, on boit un coup, pas de problèmes. Avec grand plaisir.

D’accord ! Et bien à Samedi alors !

A Samedi mec !

Tchao bonne soirée !

Bonne soirée !
 
Critique : SBM
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