Interview

PRONG (2017) - Tout le groupe

Alors que le nouvel album de Prong, « Zero Days » est annoncé pour la fin du mois, le groupe new-yorkais en dévoilait quelques extraits lors de leur récente prestation au Hellfest. Une belle occasion pour rencontrer ce mythique groupe au cours de leur conférence de presse.

« Qu'avez-vous pensé en tant que musiciens, des attentats qui ont frappé le monde de la musique ces temps derniers ? »

Prong : « C'est quelque chose de terrible et c'est une honte. Nous nous sentons le devoir de rester positifs face à de tels événements. Une chose est certaine : nous ne devons pas avoir peur et ils ne nous auront pas. »

« Que pensez-vous du Hellfest ? »

Prong : « C'est un super festival. On a été super bien accueillis ici par les gens de l'organisation. C'est toujours un plaisir pour nous que de jouer en France où on a toujours vécu de supers moments. Nous avons toujours vraiment aimé votre pays. Jouer ici, au Hellfest, est vraiment un plaisir car le son, le matériel sont top. Nous avons déjà hâte d'y revenir. »

« Comment s'est passé l'enregistrement du dernier album ? »

Prong : « Cela a été un sacré boulot. On se couchait à 3 h du mat et l'on reprenait à 10 heures. On a commencé à écrire des morceaux pour cet album au cours de la tournée précédente, celle de l'an dernier, puis on s'est remis à l'écriture dès notre retour. On a tous bossé dur pour trouver les riffs, ainsi que des sons nouveaux. »

« Comment était-ce de grandir dans l'environnement musical new-yorkais ? »

Prong : « C'était absolument génial. Il y avait tant de groupes supers, des groupes punks que nous aimions beaucoup. Et puis, tous ces concerts au CB/GB. C'était fantastique. C'est une époque révolue, malheureusement. »

« Vous avez été l'un des premiers groupes à faire le crossover hard/core-metal. Comment est-ce arrivé ? »

Prong : « Pas de façon consciente. Nous avons toujours aimé des tas de styles musicaux différents. On était à fond dans Killing joke, dans Sisters of mercy mais aussi dans des trucs post-punk comme Helmet. Notre musique a toujours été en évolution, en mouvement mais sans schéma préconçu. »

« En tant qu'américains, comment voyez-vous l'évolution actuelle de votre pays depuis l'élection de Trump ? »

Prong : « C'est difficile à dire car aux Etats-Unis, il est toujours difficile de démêler le vrai du faux. Il y a des fake news sans arrêt. Tout ce que l'on peut dire, c'est que nous vivons des temps assez confus. Il n'y a que cela de certain. »

« Vous êtes sur Steamhammer/Spv. C'est important pour vous d'être sur un label indé ?

Prong : « C'est un label indé mais un gros indé. Nous avons toujours apprécié le travail des petits labels. Nous trouvons que les labels indépendants font un travail remarquable et les avons toujours soutenu dans leurs démarches. Rester indépendant n'a pas de prix. »

« Où jouerez-vous prochainement ? »

Prong : « Au Mexique pour faire plaisir à notre batteur Art Cruz qui a rejoint Prong en 2012 et est originaire de là-bas. Il tenait tellement à ce qu'on aille y jouer qu'on va lui faire plaisir (rires). »
 
Critique : Pierre Arnaud
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