Interview

PUPPY (2019) - JOCK NORTON (Guitare et Chant)

Avec "The Goat", Puppy a réussi un pari incroyable : mêler la power pop de Weezer au metal de Black Sabbath, à l'image de cette pochette maléfique. Un pari réussi car "The Goat" est un premier album particulièrement jouissif. Rencontre à Paris avec leur fort sympathique guitariste.

" Vous avez sorti pas mal de EP avant l'album. C'était pour prendre votre temps avant l'album ?"

" Oui mais aussi pour raisons financières. Avec les EP, on a pu développer le groupe. On a mis un titre du deuxième Ep sur l'album pour que les gens nous identifient bien. C'était une idée du label et c'était une bonne idée."

"Entombed" est-il un hommage au groupe de metal suédois ?"

"Non ( rires). C'est par rapport à ce que tu ressens lorsque tu ton esprit s'endort avant ton corps et que tu as des visions étranges."

"La pochette fait très magie noire. Vous êtes là-dedans ?"

"Non mais on aime les pochettes de Sabbath ou d'Ozzy. On a utilisé cette imagerie. Après, nous ne sommes pas dans le black metal avec les croix et tout ça."

"Beaucoup de morceaux ont des riffs à la Sabbath."

"Oui, nous sommes fans de Sabbath. Nous aimons beaucoup Candlemass aussi qui est une grosse référence pour nous. "

"Il y a aussi un côté Motley Crue dans votre disque."

" Tout à fait. ils n'étaient pas les meilleurs musiciens au monde mais avaient un son étrange que j'adore. Je suis fan de leur morceau " Shout at the Devil". En tant que guitariste, ils m'ont influencé tout comme Slash, Angus Young, Jay Mascis de Dinosaur Jr. Il n'est pas très technique et c'est ce que j'aime. J'apprécie John Frusciante aussi. J'aime les guitaristes qui font de courts solos. "

"A part le metal, il y a un aspect pop dans votre disque."

"Oui, nous aimons beaucoup Weezer, Teenage Fan Club, les Carpenters. La première fois que j'ai entendu Weezer, ça m'a fait un choc parce que les mecs faisaient mecs normaux, avec un côté nature. J'ai aimé cela. Nous aimons mélanger les riffs heavy avec des chorus pop. Des groupes ont déjà fait ça dans le passé. Il y a du Kiss chez Weezer. On veut mêler Sabbath avec les Beach Boys."

" Il y a également une influence grunge importante dans votre musique."

" Tout à fait. Nous aimons beaucoup Alice In Chains, la noirceur de leur son. Nirvana mêlait plein d'influences musicales. Il y a un côté Beatles dans certains de leurs titres. Le grunge est très différent d'un groupe à l'autre. Pearl Jam est presque du classic-rock, Soundgarden sonnait entre Led Zep et Sabbath, Nirvana était punk."

"J'imagine que vous écoutez des tonnes de trucs."

"Clairement. On aime les Beatles, Fletwood Mac. Nous écoutons beaucoup de choses des 70's. Dans les trucs à guitare, ce que nous préférons vient de ces années-là."

" Les titres des morceaux font très films d'horreur."

" Nos morceaux parlent de plein de choses différentes. Nous aimons l'imagerie metal mais chacun peut interpréter nos textes comme il le veut."

" Vous avez signé chez Spinefarm. Comment cela s'est-il fait ?"

" Lorsque nous avons rencontré ce directeur artistique de chez eux qui avait bossé avec Ozzy, Pantera mais qui aime aussi Blur et Oasis, le courant est passé."

" Vous avez travaillé sur quatre morceaux avec Neil Kennedy et le producteur de Ghost - Tom Dagelty. Comment l'avez-vous rencontré ?"

" Nous l'avons rencontré au Festival de Reading. Il n'avait pas encore produit Ghost à cette époque, il avait produit Royal Blood. Son approche de la musique est proche de la nôtre. Il n'a pu produire que quatre morceaux de notre album car il était ensuite booké sur un autre projet. Pour le reste du disque, on a bossé avec qui est aussi un super producteur."

" On dit souvent que vous sonnez comme Ghost."

" Oui, je comprends ça. Les morceaux de Ghost sont pop et nous le sommes. Ils sont l'un de mes groupes actuels préférés."

" Vous avez joué en France récemment avec Monster Magnet. Vous aviez déjà joué en France ?"

" Oui, en première partie de Creeper. On espère revenir en tant que tête d'affiche bientôt. Nous faisons une tournée en Angleterre en Avril et espérons venir après."
 
Critique : Pierre Arnaud
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