Interview

WOLFJAW (2019) - Groupe complet

Les Britanniques de Wolf Jaw viennent de sortir sur Listenable Records un superbe album de heavy rock/stoner, « The Heart won't listen ». Une bonne occasion de rencontrer le trio de passage à Paris.

« Pourquoi avez-vous changé le nom du groupe de Badflowers à Wolf Jaw ? »


« Nous voulions un son plus puissant et nous trouvions que Wolf Jaw correspondait mieux à ce que nous faisions musicalement. Ce que nous produisons est une évolution par rapport à ce que nous faisions avec Badflowers. En plus, un nom avec fleur dedans sonne un peu hippie. Notre premier album nous allons d'ailleurs le ressortir sous le nom de Wolf Jaw. »

« Vous venez de la même région que Judas Priest, Black Sabbath. Cela vous a influencé ? »

« Nos parents écoutaient cette musique. Rob Halford récemment nous a mentionné. Etre mentionné par cette légende, c'était un truc de dingue. Il a dit ça dans une interview au NME. Notre région est une région rock avec plein de clubs, de lieux où jouer. »

« Vos influences principales c'est Led Zep, Sabbath ? »

« Nous étions à fond là-dedans. Puis nous avons écouté pas mal de groupes stoner comme Queen of the Stone Age, All Them Witches, Kadavar qui nous ont influencés. Nous aimons aussi le blues, Hendrix.»

« Les critiques parlent de vous comme un groupe classique rock mais je ne vous trouve pas classique rock. »

« Tu as raison. Nous sommes influencés par le Zep et Black Sabbath mais nous ne voulons pas les copier. Et c'est vrai que nous ne sommes pas un groupe de classique rock pur. Si on nous qualifie de heavy rock, cela nous va mais pas classic-rock.»

« Qui a produit l'album ? »

« Un ami, qui avait produit le premier déjà. »

« Vous aviez sorti un album l'an dernier et venez tout juste d'en sortir un nouveau. Vous êtes super prolifiques. »

« On a fait cet album en trois mois. Quand nous avons changé de nom de groupe, nous nous sommes dits qu'il fallait que les gens aient du nouveau matériel de notre part rapidement. »

« Vous tournez beaucoup. Est-ce que cela influe sur votre son ? »

« Oui. Nous avons pensé aux morceaux par rapport à la façon dont ils sonneraient live. Nous sommes un trio. Nous ne voulons pas faire en studio des choses trop compliquées que nous ne pourrions pas reproduire live. »

« Vous vous considérez comme héritiers des power-trio ? »

« Complètement. De groupes comme Cream, Free. Etre un trio crée une bonne dynamique. Cela amène à un son compact. »

« Vous composez tous les trois dans le groupe ? »

« Les morceaux viennent souvent de jams mais pas toujours. Il y a aussi des titres écrits. Nous travaillons à partir d'un riff puis développons le morceau. »

« Vous avez ouvert pour plein de groupes dans plein de styles différents. Cela influe sans doute sur votre musique ? »

« Probablement. C'est vrai que nous avons fait la première partie de groupes dans plein de styles différents. Nous avons joué et allons ouvrir de nouveau pour Jared James Nichols qui fait du blues en Mars. »

« Vous étiez sur la route en permanence ces deux dernières années. »

« Oui, nous avons beaucoup joué, c'est vrai. Nous avons fait de gros événements comme le Download cette année, par exemple. On a joué le matin à ce Festival. C'était bondé. Cela a été une super expérience. Cela nous permet aujourd'hui d'avoir des gens intéressés pour nous booker pour d'autres événements. »

« Kerrang vous a encensé. »

« Oui et nous a passé sur leur radio. Ca fait plaisir. »
 
Critique : Pierre Arnaud
Vues : 2316 fois