Interview

Silent Voices n’est pas très célèbre en France, pour l’instant. Peux-tu nous en dire plus sur le groupe ?


> Le groupe a été créé en 1995 et été composé d’Henrik Klingenberg au synthé (Sonata Arctica), de Pasi Kauppinen à la basse, de Timo Kauppinen à la guitare et de Jukka-Pekka Koivisto à la batterie. Moi, je n’ai rejoint le groupe qu’en 1998. Car, avant moi, c’est Henrik qui chantait et le groupe a préféré se doter d’un “vrai” chanteur.



Vous êtes actuellement à Paris (NdSS : l’interview date du 13 janvier) pour la sortie de votre prochain album “Building Up The Apathy” (NdSS : 20 février), comment se passe la promotion ?


> Tout se passe très bien. Olivier et Roger (NdSS : Replica Records) font un excellent boulot pour nous. Le groupe leur en est vraiment très reconnaissant. C’est ma première tournée promotionnelle en France et je suis très excité ! (rires)



Justement êtes-vous satisfait de votre contrat avec Replica Records ? Vous devez savoir qu’en France, Replica Records est très connu et respecté, et que beaucoup de leurs groupes sont talentueux.


> Nous sommes tous unanimes pour dire que Replica Records est une super boîte et nous espérons vraiment qu’elle nous permettra de tourner rapidement. Nos attentes se voudraient naturellement élevées, mais se doivent avant tout de rester réalistes. En effet, le groupe existe maintenant depuis plus de dix ans, mais nous gardons quand même les pieds sur terre. Ce que nous sommes vraiment pressés de faire, c’est de donner des concerts en France.



Votre album est complet et même si les chansons sont longues (NdSS : pas moins de 6 minutes), elles ne sont jamais ennuyeuses. Même si on vous caractérise de groupe de metal progressif, moi, je trouve que vous êtes plus que cela car votre musique est très riche : éléments heavy, chant diversifié, choeurs, refrains mélodiques...
Comment définirais-tu votre style ?


> C’est vraiment dur à définir car nous sommes tous différents et avons chacun apporter nos ingrédients propres pour réaliser cet album.
S’il fallait nous définir, je dirais du metal progressif avec des touches mélodiques et symphoniques. Comme tu l’as dit, notre album est très varié. Tu peux retrouver des éléments très 70s’, du jazz, voire même du funk. On a tout simplement fait un mix de tout ce que nous écoutons.



Tes vocaux sont très impressionnants sur cet album : chant haut perché, narration, chant agressif, choeurs. Tu as donné une putain de performance, félicitations !
D’ailleurs, j’ai appris que tu avais participé au casting pour remplacer Jorn Lande au sein de Ark. Peux-tu m’en dire plus ?


> Merci beaucoup (rires). Pour ce qui est de Ark, sache que “Burn The Sun” est vraiment un de mes albums préférés. Je l’écoute encore très souvent. Et quand j’ai appris que Jorn avait quitté le groupe, je me suis dit que rejoindre Ark à ce moment-là était un rêve qui devenait réalité. J’ai envoyé un mail au manager de Ark pour auditionner et il a accepté. J’ai passé deux semaines à répéter, et encore maintenant, c’est un de mes plus beau souvenir. Mais vu qu’ils ont dissou le groupe après mon audition, cela n’a pas pû se faire. C’est vraiment triste car Ark était vraiment un très bon groupe.


Henkka (Henrik Klingenberg.) semble être très libre dans Silent Voices, peut-être même plus que dans Sonata Arctica et délivre des soli assez fous comme un très jazzy dans la chanson “World’s end” par exemple.

Comme lui d’ailleurs, le groupe entier semble ne s’être fixé aucune limite sur cet album, n’est-ce pas ?


> Tout à fait. Quand on a commencé à travailler sur la musique de notre troisième album, on s’est dit qu’on ne voulait pas refaire les mêmes choses que précédemment. On s’est également dit que tout pouvait être fait ou expérimenté sur cet album. Tout le monde participe et apporte ses idées personnelles sur les chansons, d’ailleurs, le groupe entier s’est occupé de la musique. Car, nous faisons d’abord la musique, ce n’est qu’ensuite que je pose mon chant dessus.



Justement, en parlant d’Henkka, n’est-il pas trop occupé avec Sonata Arctica pour être assez présent et impliqué dans Silent Voices ?


> C’est effectivement une question que nous nous sommes posés. Pour nous, il est clair que Henkka est notre clavieriste principal et qu’en aucun cas nous ne voudrions nous en séparer. Cependant, s’il n’était pas disponible, nous prendrions un clavieriste de remplacement, pour assurer les concerts surtout.



Replica Records + Henrik Klingenberg + “Building Up The Apathy”semblent être la combinaison parfaite pour conquérir l’Europe et plus particulièrement la France. Etes-vous prêts pour l’étape suivante ?


> Je suis tout à fait d’accord avec toi. L’étape précédente était le NTS d’Olivier Garnier, maintenant nous sommes chez Replica Records qui a à son tour une très bonne réputation. Tout le monde sait qu’Olivier a un bon relationnel et qu’il travaille dur pour ses groupes. Pour nous, notre prochaine étape consistera à donner des concerts pour promouvoir notre album. C’est vraiment ce que nous voulons et espérons faire.



Cela vous stresse-t-il ou au contraire vous motive ?


> On n’est pas du tout stressés ou inquiets, au contraire même, nous sommes surtout enthousiastes à l’idée que notre album sorte, qui plus est en France. En Finlande, il y a seulement 6 millions d’habitants, alors qu’en France, vous êtes 60 millions. Ca fait donc une part plus élevée de gens qui écoutent du metal (NdSS : pas sûr).



En ce qui concerne, la pochette de “Building Up The Apathy”, le visuel est beaucoup plus clair que les deux précédents qui étaient vraiment sombres. Pourquoi ?


> Ce n’est pas la même personne qui s’est occupée de celle-ci et des deux précédentes. Pour la pochette de “Building Up The Apathy”, c’est notre guitariste (Timo Kauppinen) qui s’en est chargé. Il a d’ailleurs fait du très bon boulot, j’en suis personnellement très satisfait.



Qu’en est-il d’une tournée ?


> Nous sommes en train de planifier ça justement. A l’heure actuelle, il n’y a pas de certitudes, mais nous tournerons très prochainement. Enfin, je l’espère (rires).



Si Henkka est capable d’ajouter Silent Voices sur une tournée de Sonata Arctica, par exemple, tu penses qu’il le fera ou au contraire qu’il préfère ne travailler qu’avec un seul groupe à la fois, scéniquement parlant ?


> Sa priorité pourrait sembler être Sonata Arctica, car c’est son groupe “principal”, mais je suis sûr que s’il avait le temps, il le ferait et en serait très heureux, car à la différence d’avec Sonata Arctica, dans Silent Voices, il compose énormément. Assurément, c’est une autre satisfaction de jouer live des morceaux qu’il aurait écrit.



Un dernier mot à dire à vos fans français ?


> Oh bien sûr ! Juste vous dire que nous espérons que vous apprécierez notre album et que dans ce cas nous sommes très contents de savoir que notre musique vous plaît. J’espère également, au nom du groupe, pouvoir vous voir en concerts le plus rapidement possible !



Merci encore. Et comme on dit chez vous : “Onnellista uutta vuotta” !


> Oh ! ! ! Kiitos, kiitos (NdSS : kiitos = merci). Bonne année à toi aussi !