Interview

LUCA TURILLI'S DREAMQUEST (2006)

Voilà la seconde partie de l’interview de Luca Turilli. Après une première partie réservée exclusivement au dernier album de sa trilogie ‘Infinite Wonders Of Creation’ c’est au tour de son nouveau projet Luca Turilli’s Dreamquest et l’album Lost Horizons d’être passés au crible. Une seconde interview faite une nouvelle fois dans la bonne humeur et la rigolade.

SDM : Maintenant on va parler de ton nouveau projet intitulé Dreamquest et du premier album Lost Horizons. Il y a beaucoup de secrets dessus. On n’a aucune information sur le line-up par exemple.


Luca : Non, c’est très clair à propos de Dreamquest. Je vais présenter le line-up définitif du groupe avec la sortie du second album de Dreamquest que j’ai vraiment fini de composer. J’ai écris beaucoup de chansons pour le premier et le second album et maintenant je compose des morceaux pour la suite. Maintenant je veux présenter le line-up définitif du groupe dans le livret du second album qui est prévu vraisemblablement pour le printemps 2007 à peu près en même temps que la tournée avec Rhapsody, c'est-à-dire aux environs de mars / avril parce qu’en fait pendant les festivals qu’il y a tout au long de l’été j’aimerais jouer avec Dreamquest.
Il y a aussi d’autres festivals en septembre, octobre ou encore novembre par exemple. Mais je ne veux pas prendre de décision avec précipitation alors que pour l’enregistrement de l’album le batteur était Robert Hunecke-Rizzo qui joue sur mon projet solo, et le bassiste qui a enregistré les parties sur l’album est Sascha Paeth. Pour la chanteuse je préfère que ce soit encore un secret et la présenter officiellement avec le second album, moi je suis aux claviers et c’est Dominique Leurquin qui est à la guitare parce que je voulais vraiment avoir un certain style pour les solos.
Avec Dreamquest je ne voulais pas que les chansons soient toutes pareilles. Je voulais faire quelque chose de vraiment différent à chaque fois. En plus on a beaucoup parlé avec le management par rapport au nom du groupe car il y a déjà deux groupes nommés Dreamquest qui existent : un au Canada et un en France. C’est pour ça que le groupe s’appelle Luca Turilli’s Dreamquest parce que je ne voulais pas gêner ces deux groupes dans leur évolution. Sinon, pour le groupe rien n’est définitif à part Dominique car c’est un très bon musicien, n très bon ami et il est meilleur guitariste que moi ; et à part la chanteuses qui elle aussi est définitive, je préfère attendre et présenter une formation avec laquelle je suis certain. Je ne veux pas présenter un premier album avec un line-up, puis un second album avec un nouveau line-up, c'est-à-dire des noms différents et d’autres choses comme ça. Et donc dans le livret du premier album, il y aura plus de lumières et d’informations sur moi que sur le groupe parce que je suis le compositeur. Mais sur le deuxième album je présenterais le groupe. J’ai encore une année devant moi avant la réalisation du second album. Je vais prendre mon temps pour voir qui pourra jouer les chansons du nouvel album car les chansons seront similaires mais aussi différentes du premier.

SDM : Tu joues uniquement du clavier sur cet album.

Luca : uniquement oui !

SDM : Tu t’es fait aidé par Alex Staropoli pour apprendre à jouer du piano ?

Luca : non, non, non, non non. Non j’étais totalement déconnecté de ça. J’ai repris à jouer du piano il y a un petit moment de ça. Il faut dire que j’ai eu le temps de réapprendre à jouer au piano (ndlr : Luca jouait du piano avant de jouer à la guitare) pendant ces trois années de batailles juridiques (ndlr : Luca part dans un fou rire, car il n’arrête pas de parler de ces fameuses trois années). Je me suis remis au synthé et au piano. Pas un grand piano comme dans les grands salons mais un bon piano. C’était mon rêve final de pouvoir jouer de cet instrument. J’ai donc eu la possibilité de jouer, jouer encore et encore ; et ce son qui pour moi est ultra romantique avec aussi des compositeurs comme Chopin qui sont fantastiques non ?! Cela fait donc maintenant trois ans et demi que je pratique le piano, et le fait d’écrire des partitions et de pouvoir les jouer c’est fantastique. Tu sais je me vois plus en tant que compositeur qu’en tant que guitariste. C’est pour cela que j’ai préféré prendre Dominique Leurquin qui est un très bon guitariste, il a une très bonne technique, il donne des cours de guitare. Par exemple je n’arrive plus à jouer le morceau ‘Hotel California’ de Eagles à la guitare car depuis mon année à l’école de musique j’ai totalement perdu les bases (ndlr : petite démonstration de l’incapacité de Luca à jouer ce morceau et petite partie de rigolade). C’est assez incroyable, personne ne va me croire mais c’est la vérité ! Je n’ai plus la même habileté avec mes doigts, oh mon dieu ! (rires).

SDM : tu as choisis la chanson « Virus » pour le single sui sera sur le cd….

Luca : …de l’édition limitée de l’album de Luca Turilli

SDM : pourquoi as-tu choisis cette chanson ? Il y a des chansons plus puissantes !

Luca : Oui mais le management… En fait j’ai laissé libre choix au management pour choisir quelle chanson allait être sur le single, et ils ont adorés Virus. Quand je leur ai envoyé ma démo ils ont aimé toutes les chansons mais ils ont voulu une chanson avec des sons modernes. Et dans la finalité j’ai écrit celle là avec quelques inspirations venues de Rammstein, ou quelques passages extrêmes. Ils ont aimé, et spécialement aux Etats-Unis où ils aiment ce style de musique. Comme par exemple avec les promoteurs pour les musiques de films. Ils ont donc choisis Virus aussi pour montrer en quelque sorte le côté extrême au niveau son qu’il n’y a pas dans Rhapsody. Et avec ce groupe, j’ai des chroniques, articles dans plein de nouveaux magazines, sites internes dans lesquels je n’aurait jamais pu être avec Rhapsody. C’est quelque chose de vraiment nouveau pour moi et ce groupe mérite de jouer sur scène immédiatement. Mais là bien sur à cause de Rhapsody et de sa tournée en première partie de Manowar je dois attendre l’été prochain. Mais le groupe n’en sera que plus fort avec des parutions dans la presse et dans les bacs. Il y a eu un choix aussi du management par rapport à cette chanson Virus pour le single de l’édition limitée car tu verras, il y a une superbe version re-mixée intitulée Antivirus qui est très jolie, il y en a une écrite par Sascha Paeth qui est plus puissante et totalement schizophrénique qui montre que l’évolution technologique de la société n’est pas en connexion avec l’évolution spirituelle des gens. C’est très bien car ce virus démontre bien la distorsion de la réalité et de la société en particulier.

SDM : Ce n’est donc pas pour des raisons commerciales qu’il y a ce single en bonus dans le Infinite wonders of creation et non pas pour vendre un single propre à Dreamquest ?

Luca : Et non !

SDM : c’est plus un cadeau en fait ?

Luca : Oui, absolument. Parce qu’on a pensé qu’en France les fans de Luca Turilli pourraient aimer ces différents styles de musique avec un chant proche de groupes comme Nightwish, Within Temptation et donc il y a la possibilité que les gens aiment ces sons modernes. C’est ma principale inspiration pour Dreamquest le symphonic electro metal. Je voulais parler de cette musique qui rappelle les musiques de films de Matrix, Resident Evil, Underworld. Films qui ont tous des musiques symphoniques et puissantes avec des sons électroniques, des parties avec des guitares heavy.

SDM : que penses tu de la rumeur sur laquelle cela serait Tarja (ndlr : ex-Nightwish) qui chanterait sur ton album ? Alors qu’avec l’écoute de l’album on remarque bien que ce n’est pas elle.

Luca : Bien sur. On aime Tarja et Tuomas de la même façon. En plus Nadia (ndlr : la compagne de Luca) a toujours été en contact avec Tarja et on aime aussi Tuomas car au tout début il était fan de Rhapsody, il l’avait même dit dans une interview pour un magazine. A l’époque ils ne vendaient pas autant de cds que maintenant. Il a toujours été sympathique avec moi et j’adore la particularité de ses compositions. Il a une bonne relation entre nous, et bien sur j’adore la voix de Tarja. Bien sur cela aurait été super de l’avoir comme chanteuse, pour moi ça serait comme un rêve. Un jour j’aimerai composer une chanson pour elle. Qui sait ?! Elle a une voix pleine de puissance, cela serait vraiment un rêve.

SDM : as-tu vu le film Le Cinquième élément de Luc Besson ?

Luca : oui

SDM : pour moi le morceau « Sospiro divino » me fait beaucoup penser au passage opéra du film.

Luca : aaaaah ! Oui, avec le personnage totalement bleu. (rires)

SDM : C’est une chanson vraiment spéciale, car elle est très opéra, et magnifique.

Luca : oui, oui. Je voulais absolument utiliser les capacités vocales de la chanteuse sur une chanson d’opéra chantée en italien en plus. C’était pour moi le meilleur moyen de m’exprimer.

SDM : un peu comme sur la chanson de Rhapsody « Lamento eroïco ».

Luca : oui c’est certain. C’est aussi un hymne à la vie parce que Sospiro Divino signifie le souffle divin. Le souffle de l’énergie cosmique qui nous donne la vie. C’est un autre hymne pour Mère Nature.

Nadia (ndlr : elle était à nos côté pour l’interview) : En plus cette chanson est assez particulière pour toi, quand tu l’as composée.

Luca : Oui c’est une chose particulière, parce que j’ai demandé à la chanteuse si elle était capable de chanter sur ce style de musique, et on écoutait Emma Shaplin la fameuse chanteuse d’opéra. et elle (la chanteuse) a commencé à chanter dans la voiture, ou à l’hôtel ? (ndlr : Luca regarde Nadia). Quoi qu’il en soit elle a commencé à chanter (ndlr : Luca part alors dans une démonstration vocale assez comique, sans oublier la gestuelle) et ce fût vraiment fantastique. C’est une des chansons que j’ai composée en dernier, comme virus pour Dreamquest parce que les autres j’avais commencé à les composer en 2002 je pense. J’ai passé trois heures dans le chambre de l’hôtel à vouloir composer cette chanson, à penser à cette mélodie (ndlr : nouvelle démonstration vocale). J’étais complètement explosé, je chantais Sospiiiro diviiinooo dans la chambre de l’hôtel (ndlr : avec une voix un peu féminine… la démo valait le détour (rires)). Oh mon dieu ! Et les gens qui frappaient aux murs (grosse partie de rigolade). Mais au final cela rend bien. Ce fût aussi le cas pour deux autres chansons. Par exemple pour le refrain de « Frozen Star » j’ai du le modifier car il était prévu différemment. Mais tu sais quand tu composes, tu ne penses pas forcément immédiatement au chant. Je ne pouvais pas dire ok là je vais faire ça, la je vais avoir des chœurs avec cent personnes.. Alors je suis retourné à l’hôtel, j’ai changé totalement le refrain, pour une autre chanson j’ai changé totalement les clefs, pour une autre, les rangs pour les voix. J’ai fait ce que je voulais vraiment.

SDM : que penses tu de la chanson « Energy » car pour moi c’est une chanson qui est vraiment différente des autres

Luca (explosé de rire)

SDM : non non, ne t’inquiètes pas c’est ma préférée de l’album.

Luca : Tu crois ?

SDM : avec cette chanson je n’ai pas la même sensation qu’avec les autres chansons.

Luca : en fait oui parce que tu sais quand tu crées un nouveau groupe tu ne sais pas ce que tu va faire exactement. Tu crées une sorte de fond, et après tu cherches à composer quelque chose de typique pour le groupe. Tu penses que tu dois introduire une chose dans le répertoire de Dreamquest et après tu as la possibilité de faire des albums. Quand tu composes quelque chose pour un premier album, les gens vont te dire que tu as fait la même chose partout. J’ai voulu créer un fond, un décors qui me permet de donne plein de possibilités au niveau de la composition. Dans Dreamquest tu as beaucoup de chansons qui sont très différentes. « Energy » est totalement différente de « Gothic vision », « Virus » est totalement différente de « Sospiro divino ». J’ai voulu me donner la possibilité d’avoir une liberté totalement dans ma musique. Il y a des musiques totalement folles, totalement différentes.

Dreamquest me donne l’opportunité de composer une même chanson de plusieurs manières. J’ai la possibilité d’introduire des éléments techno, mélangés avec guitares heavy. C’est un peu ce qui est arrivé avec la chanson « Energy » qui est une chanson énergique, qui quand tu es dans ta voiture, tu mets le son à fond. Et quand on l’a enregistré, c’était fantastique car on se serait cru comme en discothèque. Le producteur était Philippe comme pour Heavenly (ndlr : Philippe Colodetti, et Heavenly le groupe français).

On était en train d’enregistrer le chant pour la chanson, et la chanteuse a voulu se reposer, c’était minuit et elle m’a demandé de lui faire écouter ce qui avait été enregistré. La chanson avait été enregistrée et mixée un peu comme ça ‘tchoum tchoum…’ (ndlr : les bruitages de Luca sont formidables une fois de plus et la gestuelle excellente) avec des sons techno et on a mis le son au maximum et tout le monde à commencé à danser dans le studio, et deux heures plus tard on rentrait à l’hôtel et tout le monde dansait, on était complètement dingue. C’était fantastique, c’est un super souvenir. C’est un des meilleurs moments de l’enregistrement de cet album car il y a quatre ans je ne pensais pas en arriver là ; en plus c’est une des dernières chansons écrites pour l’album. Sur la démo il n’y avait que « Dreamquest », « Gothic Vision » et hum laisse moi réfléchir … en plus les chansons sur la démo sont exactement les même que sur l’album. C’était vraiment trop moderne il y a de cela 4 ans. Maintenant cela passe très bien et ça ressemble plus à des vieilles chansons. « Energy », « Virus » correspondent plus à un nouveau style de chansons. Mais c’est bien car dans Dreamquest il y a beaucoup de styles différents.

SDM : je t’ai donné la semaine dernière un cd du groupe de E-type. Qu’en penses tu de la comparaison avec des chansons de E-type comme « Russian Lullaby » par exemple? (ndlr : en fait à cause de problèmes dus à la SNCF, j’ai eu 2h de retard pour la journée promo à Paris et je n’ai pu faire l’interview le jour prévu).

Luca : Oui, il aussi cette sorte de son techno. Il y a quelque chose dans certaines chansons, pas toutes bien sur qui me font vibrer. Spécialement celle où il y a l’orchestre (ndlr : la chanson Campione). Il y a l’influence dance de l’époque bien sur mais il y a aussi les sons technos qui sont mélangés, il y a des solos de guitare de temps en temps, il a des passages futuristes et des passages presque classiques. C’est un bon mélange. Il y a des chansons qui sont vraiment fantastiques avec des dimensions spatiales (ndlr : les chansons Life, Set the world on fire) avec une certaine puissance, tu imagines un guitare heavy avec des beats techno (ndlr : bruitages de Luca), et aussi cette atmosphère spatiale, cette narration un peu bizarre. C’est un bon moyen pour rouler vite en voiture.

Nadia : non, il ne faut pas dire ça (rires)

Luca : oh oui ! C’est le meilleur moyen pour courir vite (rires). Cette musique me donne beaucoup d’énergie, comme le métal aussi ; c’est pareil. Je n’aurais jamais pensé faire une chanson comme « Energy » il y a dix ans de ça mais maintenant c’est incroyable car on trouve du métal de partout même dans la pop. D’ailleurs il y a des gens qui prennent des groupes de métal pour de la pop comme Evanescence par exemple, mais nous n’allons pas débattre sur ce groupe (rires). Il y a aussi Nightwish par exemple, Rammstein qui est considéré comme de la pop en Allemagne. Evanescence est de la pop alors qu’il y a plus de guitares heavy que dans Rhapsody. C’est une musique qui se développe beaucoup actuellement. C’est incroyable de voir comme la chanson « Energy » a bien été accueillie aux Etats-Unis. C’est aussi fantastique de voir que Dreamquest est aimé par les premiers fans de true métal. C’est incroyable que que les gens aiment ce nouveau style de musique car Dreamquest est un groupe mélangeant heavy metal, pop metal. C’est aussi surprenant de faire des interviews pour des magazines bizarres pour lesquels je n’avais jamais fait d’interview encore.

SDM : tu as dis que tu allais jouer sur scène avec Dreamquest, mais pourquoi ne vas-tu pas jouer sur scène avec Luca Turilli qui a trois albums ?

Luca : Non, c’est surtout parce que là j’ai le besoin de jouer immédiatement sur scène. Les chansons de Luca Turilli sont beaucoup plus difficiles à jouer sur scène. Bien sur si je joue avec Dreamquest je jouerai des chansons de Luca Turilli, avec des chansons comme « Mother Nature », « Mystic and Divine ». En plus j’ai besoin d’avoir un chanteur et une chanteuse pour Luca Turilli. Il y a aussi la chanson « Warrior’s pride » du premier album, et d’autres qui sont assez particulières. Et j’ai dans l’idée de refaire certaines chansons des deux premiers albums de Luca Turilli dans une version ultra moderne pour que ce soit ultra parfait. Je te garde quelques surprises encore pour le prochain album.

SDM : Pourquoi as-tu choisis ton webmaster pour réaliser les pochettes de tes deux derniers albums ?

Luca : Oui, car j’étais très content de son travail et du design des sites, et il travaille beaucoup sur les sites gratuitement. Il fait ça vraiment pour la passion. Et faire faire une pochette par quelqu’un coûte cher, très cher. Et Karsten met le fait gratuitement, et même après une dure journée de travail, il continue à travailler jusqu’à minuit pour satisfaire mes requêtes et celles d’Alex Staropoli pour Rhapsody mais aussi pour nos sites personnels. Il fait aussi du bon boulot au niveau art graphique. C’est une sorte de moyen de me déconnecter totalement de Rhapsody et de ses pochettes peintes pour ce monde fantastique à la Seigneur des anneaux. Je voulais des pochettes plus modernes que celles de Rhapsody, qui ne le sont pas bien sur. Je désirais avoir plus d’impact et quelque chose qui se rapproche plus du concept des albums. Dreamquest est l’opposé de ça, c’est un nouveau monde.

SDM : J’en ai parlé la semaine dernière à Paris avec Nadia, pourquoi y a-t-il ces deux bandes noires sur la pochette de Luca Turilli ? Je ne trouve pas ça terrible.

Luca : Je voulais avoir le même effet qu’un film. Un peu comme le 16/9ème en fait et toujours pour avoir cet impact modern ; aussi avec ce violet tout comme dans ces vidéos (ndlr : style Underworld) où tout est bleu, très sombre. Je voulais quelque chose d’introspectif. Cette pochette représente parfaitement le côté mystique du message que je veux donner, le mystère de la vie, parce que j’aime bien la connexion entre la Terre et le Cosmos. C’est une sorte de cordon ombilical avec cette pyramide qui est un symbole particulier, plein d’énergie. C’est le cordon ombilical qui connecte notre planète vers l’infini que nous ne connaissons pas. Et l’album de Luca Turilli parle beaucoup de ces mystères en Egypte comme dans le reste du monde 10 000 ans avant l’arrivée du Christ. Et maintenant nous vivons avec les buildings, les nouvelles technologies, les satellites. L’écriture est très importante, les manuscrits pour la mémoire. A coté de ça il y a le mystique avec le cosmos, les constellations. Notre évolution est quand même assez mystérieuse non ?

SDM : c’est un peu comme la pochette de Dreamquest qui est intéressante avec cette femme allongée entourée de roses !

Luca : Oui, elle représente un pont aveugle. Si tu regardes bien les yeux de la femme, ils sont blancs, il n’y a pas de détails. C’est ce que je veux dire avec « Lost Horizons » avec cette société moderne, avec la matrice, et ce côté futuriste. Mais la chanson « Virus » ne correspond pas avec cette évolution spirituelle. C’est une sorte de purgatoire où il y a des anges sans ailes et qui ne peuvent donc voler, des anges aveugles qui sont entre notre société et l’infinité du cosmos. La femme est dans les « Lost Horizons » et ne peut rien faire.

SDM : c’est la fin de l’interview, libre à toi de dire ce que tu veux aux fans :

Luca : Bien sur ! Je suis impatient de revenir jouer en France, comme vous le savez il y a eu l’accident de Manowar qui a ralenti notre activité scénique, je pense qu’on va finir cette tournée en tant que première partie de Manowar d’ici la fin de l’année. Il n’y aura donc pas de concert en France cette année mais au début de l’année prochaine. Le nouvel album de Rhapsody est prévu septembre ou octobre cette année. Cela va être vraiment intéressant, et nous partirons en tournée, sans oublier les festivals tout au long de l’été où je jouerai avec Dreamquest. L’année prochaine je serais totalement dévoué à l’activité scénique, et nous voulons bien sur offrir aux fans français qui sont formidable un concert complet, en tête d’affiche. Merci

SDM : merci à toi.
 
Critique : Lionel
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