Live Report

HEAVENLY - Salle de Coubertin - Sigean - 30.03.12

 
Quand on veut, on peut ; telle pour être la devise d’Heavenly. N’en déplaise à leurs plus farouches détracteurs, Heavenly attire un public ravi de les voir sur scène pour juger de visu le bon rendu de leurs productions cds. Le combo français qui, mine de rien, est présent sur la scène speed metal depuis les années 2000, sait se faire languir en ne multipliant pas les tournées -il me semble même que l’album Dust To Dust n’a jamais eu de véritable promo scénique française- mais en flairant les bons coups : première partie de Stratovarius (Coming From The Sky, 2000), d’Edguy (Sign Of The Winner, 2001) et de Scorpions + Hellfest (Virus, 2006). Qu’en est-il depuis la sortie de Carpe Diem (2009) ? Un concert au Divan du Monde (Paris, juin 2011), un autre à la Dynamo (Toulouse, novembre 2011), et enfin un au Vox (Toulon, mars 2012), bref un petit quadrillage (très) rapide de la France, et qui nous amène au concert de ce soir, à Sigean.

Pour étayer ma première phrase en préambule, ce soir Heavenly veut frapper un grand coup et s’en donne les moyens : lights magnifiques, un grand « H » lumineux au-dessus de la batterie, grande scène, batterie surélevée, 2 rampes permettant d’accéder et de surplomber le kit de Piwee, 1 caméra mobile sur scène, 1 en devant de scène, 1 en régie, 1 sur le batteur, 1 autre sur le pont éclairage avant et 2 dernières sur les côtés !
Ajoutez à cela 2 écrans géants sur les côtés de la scène, un fond étoilé (sur « Dust to dust »), des effets pyrotechniques (principalement sur « Spill blood on fire ») et une strip-teaseuse (sur « Fullmoon ») ; bref, c’était le Zénith on stage !

Voilà pour la forme, mais quand est-il du fond ?
Au niveau du line-up tout d’abord, il y a du changement à signaler depuis la sortie de Carpe Diem, mais que les fans des 3 concerts en découlant, auront déjà remarqué.
Mathieu Plana (bassiste) et Charley Corbiaux (guitare) ne font plus partie du groupe. Ils ont été remplacés respectivement par Fred Geai (également guitariste dans les formations Forgin’ Fate et Lightseekers) et par Nicolas Marco (aussi claviériste dans Forgin’ Fate). Autant sur les premiers concerts, nous aurions pu penser à des remplacements temporaires, autant là, je peux vous affirmer que le line-up semble bien être définitif. A en juger à la fois par l’ambiance sur scène (et surtout hors scène !) et le talent des musiciens en question, je pense qu’il va falloir s’habituer à cette formation-là. Nico assurait déjà les parties synthé sur l’album Carpe Diem, il est même presque logique de le voir évoluer au sein d’Heavenly. D’autant plus que le sympathique musicien se voit confier la plupart des soli anciennement exécutés par Charley et nous propose un duel guitare / claviers (avec Olivier) de haute volée. Fred, quant à lui, assure les parties de basse avec l’entrain et le professionnalisme qu’on lui connaît.
En ce qui concerne les « anciens », le groupe peut compter que sur les virtuoses Piwee (qui nous offrira un sublime solo de batterie) et Olivier Lapauze (qui commence de plus en plus à se lâcher) tout simplement impériaux à leurs postes. De son côté et après plus de douze ans au sein du groupe, Ben Sotto semble recouvrer un deuxième souffle. Ses parties chantées sont beaucoup mieux maitrisées et efficaces qu’autrefois et le charisme du chanteur se développe au fur et à mesure de ses prestations.

En ce qui concerne la set-list, les puristes regretteront que ce soit la même depuis la date au Divan du Monde, tandis que les autres devraient y trouver leur bonheur. Même si l’impasse est toujours faite sur l’album Dust To Dust avec comme seul représentant le titre éponyme (tout comme pour l’album Sign Of The Winner), nous avons le plaisir d’entendre un extrait de leur premier album « Riding through hell » (préféré à « Time machine », par exemple). L’accent, est bien entendu, mis sur leur dernier opus (qui date déjà de 2009 !) avec 4 titres, tout comme l’excellent Virus qui compte le même nombre de morceaux. Malgré tout, votre serviteur ne serait pas contre 1 ou 2 morceaux supplémentaires (au choix : « Carry your heart », « The world will be better », « Lust for life », « Illusion part. II », « The dark memories », « Wasted time » ou « Ashen paradise »).

Au final, un très bon concert (leur meilleur ?) dans un contexte exceptionnel (merci et bravo à Bruno Lyczko et son association Rock’ Village, à Alain Payre pour le son, à Michel Carola pour la lumière, à Pole Production pour la vidéo et à tous les techniciens) et qui confirme que le groupe a encore de beaux jours devant lui, en qu’en s’en donnant les moyens, le résultat en vaut vraiment la chandelle !

A noter sur vos agendas :
Comme prévenu précédemment, le groupe a de nouveau flairé un bon coup et va assurer la première partie d’Alice Cooper aux arènes de Carcassonne (2 août 2012) !


Setlist :
• Carpe Diem (Carpe Diem)
• Spill blood on fire (Virus)
• Lost in your eyes (Carpe Diem)
• A better me (Carpe Diem)
• Sign of the winner (Sign Of The Winner)
• Liberty (Virus)
• Riding through hell (Coming From The Sky)
• Solo guitare/clavier
• Virus (Virus)
• Dust to dust (Dust To Dust)
• When the rain begins to fall (Virus)
Rappel
• Solo batterie
• Fullmoon (Carpe Diem)
 
Critique : Secret Sfred
Date :
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