Live Report

HELLFEST 2013 - Day 1 - 21/6/2013

 
Le Hellfest est certainement la plus grande fierté française en matière de métal et un événement européen incontournable pour tous les amateurs de pierre-dure. Lionel, SBM et Weska se sont rendus sur place les 21, 22 et 23 juin avec un planning et des objectifs bien différents, question de goûts vous me direz, mais aussi de priorité. Mon premier part à la rencontre des artistes et cumule les conférences de presse, mon second enchaîne photo sur photo comme bière sur bière, et mon tout fête son baptême du feu dans la boue, la foule, les odeurs de transpiration et autres conforts. Mon tout vous offre une vision unique sur ce que nous avons renommé : le Heaven Fest, car s’il y a un paradis, c’est ici !

Quelques mots avant les hostilités…

Weska, l’explorateur du néant
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L’idéal quand on vient la première fois, c’est bien sûr d’arriver dès le jeudi pour récupérer son pass et établir son campement. Vient ensuite le moment de sympathiser avec ces voisins, français, brésiliens, belges, anglais, de partager du Jack Daniel’s et de la kro, et enfin un bon repas à proximité du « Metal Corner » où défilent et défileront plusieurs groupes et DJ’s tout au long du week-end. Une soirée d’ouverture bonne enfin bien chargé en musique et joie de vivre.

Une gueule de bois plus tard, surtout du au bruit interrompu jusqu’à 5h du mat, il est temps de faire les provisions pour le week-end. A 25 minutes de marche, on trouve un centre commercial devant lequel s’entasse depuis 8h30 une foule de métalleux près a déverser son argent dans le rayon bière, « siflard », fromage et PQ dans une enseigne qui est passé intégralement en mode Hellfest… de la cafèt’, aux t-shirts des hôtesses de caisse… au fast-food d’à côté.

Vendredi

Le Hellfest ouvre ses portes à 10h30. La décoration est sublime, artistique, autour du thème du métal rouillé, très contemporain et très vintage. Les scènes, elles, sont bien réparties. Les main-stage « open air » accueilleront les têtes d’affiches et leurs premières parties. Altar et Temple sous leurs chapiteaux se relaient pour les groupes de métal extrême, plus Death/Trash pour le premier, plus Black/Pagan pour l’autre. Le chapiteau de la Valley, à l’entrée du festival, est le berceau du Stoner, Doom et Sludge et enfin la Warzone, plus petite, isolée mais « open-air » accueillera tous les kepon amateurs de Hardcore et de Punk, « Fuck the System ».

Weska, l’explorateur du Néant :

Mon objectif au court de cette journée, mettre le nez partout et enchaîner les 16 concerts qu’il est possible de faire. Cela commence à la Valley avec 7weeks qui déballe un stoner bien punchy. Il faudra moins de 2 titres aux français pour conquérir le public qui est déjà bien en forme. Le son est propre, clair : guitare, basse, batterie, on va à l’essentiel. Petit tour à la Warzone pour Vera Cruz qui présente son Hardcore burné et sans détour, propre à la scène parisienne. Si on ne capte rien au chant, la prestation est énergique et le public se motive à tel point que le groupe finira par réussir à lancer 2 circle pit dans ce petit espace.

Il est déjà le temps d’une pause car on en prend déjà pour son grade. Stille Volk dans le Temple, apporte une touche Folk et Pagan. Ici, on lâche le kit rock’n roll pour de la guitare acoustique, de la vielle à roue, du rebec et des tambours. Dans un mélange de musique médiévale et celtique, ce groupe des pyrénéens fait sensation et sera acclamé par la foule. Une vraie réussite et une très bonne idée du Hellfest. A reconduire !

Mais reconnaissons-le, nous ne sommes pas là pour enfiler des perles et jouer du tsoin-tsoin. Misanthrope se présente ainsi sur la scène Altar pour la première déception du festival. SAS de l’Argellière a beau jouer de ses talents de dramaturges pour animer la scène, le son n’en est pas moins une abomination, dominé par la grosse caisse de la batterie et une mauvaise qualité du son de la guitare. Le groupe lui-même semble faire des signes aux techniciens pour améliorer les choses, mais rien n’y fait. Le groupe assure sa prestation mais on est loin de la fièvre du samedi soir. Toujours sous le même chapiteau vont se présenter Hate côté Temple, qui a confirmé sa venu au dernier moment malgré le décès récent de leur bassiste, et Hooded Menace côté Altar. Les polonais de Hate délivrent un très bon show tandis que Hooded Menace subit à nouveau des écarts sur la qualité du son. Cela reste du très bon death metal pour le reste.

Avant de quitter le temple, Tyr va embraser la foule avec sa musique païenne aux vibrations power-metal. Une ambiance de folie et les premières danses frénétiques de métalleux vont se déchaîner, en particulier sur leur succès « Hold the heathen hammer high ». Avec ces finlandais on fait la fête, et ça se voit de suite !

La suite du programme est un peu moins réputée et un peu plus molassonne, moment idéal pour faire une pause déjeuner et un tour au Merchandising afin de s’équiper du kit Hellfest : Sweet à capuche et T-shirt. Tout cela finit dans le main-stage avec Europe qui délivre un show un peu mou jusqu’au très célèbre « final countdown ». Mais faire bouger le main-stage sera plutôt la spécialité des vrais trashos comme Testament, qui représente l’élite californienne. Ils ont défendu leur dernier opus « Dark roots of the earth » bec et ongle en lançant dès le départ les puissants « Rise up war » et « Native blood ». La voix incroyable de Chuck Billy fait vibrer la foule et les solos de gratte sont tout simplement monstrueux de précision et de feeling.

De nouveau, des papys du rock vont défiler sur le main-stage… Twisted sister ou Whitesnake, je sais plus, ils ont été inversé et dans tous les cas, après Testament, c’est mode sieste et écoute allongée au fond du main-stage. Viens ensuite un premier compromis, laisser Kreator derrière moi pour ce qui sera ma plus belle découverte du Hellfest : Primordial au temple. Malgré un retard de 15 minutes, le groupe envoi un pagan-metal teinté de black plein d’émotion et de violence et réussi à susciter une grande ovation d’un public qui sera resté comme moi sur sa fin. Retour sur le main-stage avec Whitesnake ou Twister sister pour grignoter le plus de place possible pour Helloween ; pour enfin comprendre pourquoi Lionel en est fan. Et ce n’est pas plus compliqué que ça, Helloween, sur scène, ça envoi du bois ! Ce power-metal teutonique est parmi ce qui se fait de mieux dans le genre et voir leur dernier opus « Straight out of hell » bien représenté est un bonheur !

Malheureusement, planning oblige, j’interromps ma session metal-de-tapette, pour rejoindre At the gates sur la scène Altar, un des groupes phare de la « New wave of Swedish Death Metal » des années 90. Ce groupe qui se rassemble de temps en temps, rejoue les plus grandes succès de cette carrière courte mais riche en album et qui se sera concrétisé par un must-have du Death mélodique « Slaughter of the soul ». C’est justement sur cet album que le groupe ouvre avec des hits comme « Blinded by fear » et la chanson éponyme de l’album. Le public est en transe malgré un son assez moyen car le chanteur est bien là et le groupe a la pêche. Il se permettra même de ressortir sa reprise de Slayer « Captor of Sin », en déclarant que sans ce groupe il n’y aura pas eu de Death metal. Mais sorti de ce set, une certitude, quelque chose cloche vraiment sur la scène Altar en matière de son.

Retour sur le main-stage pour une sieste sur Def Leppard, dans un show aussi sobre que les groupes vintages qui les ont précédés. Ils grignoteront du temps pour une chanson supplémentaires alors que la foule commence déjà à se vider. Il est 1h du matin, la journée a été longue, et, la méteo n’a pas été des plus clémentes. Il a plu par intermittence toute la journée une pluie bien particulière de cette région, la pluie en poudre, semoule extra-fine d’eau froide, insupportable pour un sudiste habitué à un bon coup de pluie, rapide et efficace. Mais malgré cela, il faut poursuivre pour se mettre au plus près possible de la scène pour savourer le show metal-opéra d’Avantasia. Malgré la fatigue, Tobbias Sammet nous tiens en éveil pendant près de deux heures, soit une heure de plus que prévu par le planning, avec les principaux titres du dernier album « Mistery of time », sauf la machine Watchmaker’s dream et quelques titres majeurs de la saga Scarecrow sans oublier bien sur les chansons « Avantasia » et « Reach out for the light » pour faire chanter toute l’assistance. Le groupe accueille des artistes comme Ronnie Atkins (Pretty Maids), Miro Rodenberg, Michael Kiske (ex-Helloween), le vieux Bob Catley (Magnum), Eric Martin (Mr. Big), et Amanda Sommerville. Le show est incroyable, le son correct, sauf peut-être pour les artistes qui semblent souffrir d’un problème de retour, en particulier Tobbias qui cache son mécontentement. Et oui, avec les allemands, vaut que za marche troit !

In fine, les 16 concerts m’ont transporté dans un voyage à travers l’histoire du metal, avec de la variété dans les registre. Et malgré quelques déception au niveau du son, cette journée tiens ses promesses.

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Le HELLFEST - DAY 1 vu par SBM (soubrette à l'Espace Presse):

Chaque année il y a pour nous des événements importants, pour le meilleur et pour le pire : anniversaires, les impôts, Noël. Puis il y a l’événement très important, exceptionnel : LE HELLFEST !
Pour la troisième année consécutive je foule la Terre Sainte du métalleux pour trois jours. Trois jours de musique, de partage, d’apéro, de rire. Un « 30 Millions d’amis » mais version « 112.000 headbanger ».
La première journée s’est surtout vue marquée par une grosse journée à la presse. Les conférences et interviews m’ont retenue et je n’ai pu quitter l’espace que vers 18h. Ca tombe bien, WHITESNAKE va entrer en scène. Il faut avouer que je ne suis pas spécialement fan du style mais le professionnalisme et la voix de sieur Coverdale forcent au respect. Le son est très correct, le public répondant, ça passe nickel. Quel plaisir d’entendre ce genre cette musique dans un festival dit « extrême ».

Cette année le festival prône l’éclectisme et il faut en être fier ! La preuve, peu de temps après, me voilà dans les starting bloc du pit, direction HELLOWEEN qui vient défendre son « Straight out of Hell ». On check l’appareil photo et… Fire at will !!! Mon Dieu que ça claque !! Le groupe entre sur « Eagle Fly Free » ; ça défrise sévère, un régal. Le groupe a la pèche, ça court dans tous les sens, le son est bon alors que demande le peuple ? Encore !! Avec un « Live Now » scandé par le public ou le très efficace titre éponyme, on ne peut qu’être conquis ! Du coup ce soir à l’apéro c’est jus de citrouille bio !
Puis il s’agit de pas trop être bourré parce que ce soir c’est AVANTASIA !! Ils foulent le sol français pour la première fois, et je suis impatient de les revoir à nouveau, surtout qu’ils sont au complet (ou presque) !
Mais il faudra attendre car juste avant, j’assiste au grand retour de Denver le dernier dinosaure ! Euh… DEF LEPPARD. 17 ans d’absence en France ! ZE retour du mythique groupe anglais. Comme on s’y attendait, le show est top. Le groupe nous assène un rock heavy pêchu qui semble ravir les fans. Pas d’effets pyrotechniques, juste cinq musiciens qui se donnent à fond pendant plus d’une heure. Le public hurle, on est heureux qu’ils soient de retour !

Les lumières s’éteignent, et voilà qu’entre Tobias avec sa bande. C’est au son de « Spectres » que tout explose ! Voilà enfin AVANTASIA. Le show et le son sont excellents. Les intervenants sont rodés, s’échangent les passages avec une fluidité déconcertante. Tout le monde est en forme : Michael, Bob, Ronnie, Tobias, Amanda, Sascha, TOUS !
On aura droit à des tubes en puissance comme « Invoke the Machine », « Reach out for the Light », « Scarecrow » etc…
Et ce qui m’a surpris c’est qu’au lieu d’une heure, le groupe jouera 1h40 ! Un gros show pour un festival, ce qui nous permettra d’entendre des longs morceaux épiques comme « The Great Mystery ». Mon Dieu je suis (re)conquis ! AVANTASIA déchire tout !!! Tout !!
Merci à euh pour être venu, de nous avoir fait rêver !
Il est quasiment 3h du matin. Demain réveil 8h. Donc on boit un verre ou deux et on file rejoindre notre cave froide, histoire de se rappeler qu’un bon festival en VIP ça se paye ! Et on paye avec plaisir !

 
Critique : Lionel
Date : 21/6/2013
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