Live Report

STEVE VAI - 31.10.05 L'usine (Istres)

 
C’est halloween ce soir et quel étrange idée d’aller à un concert plutôt que d’aller agresser des pauvres vieux pour leur octroyer des friandises. Oui mais ce soir c’est le grand maître Steve Vai qui vient nous en offrir.
Après avoir patienter un petit moment devant les portes de l’usine nous avons le droits de pénétrer à l’intérieur de l’édifice surchauffé pas par la chaleur humaine des nombreux fans qui ce sont déplacés, mais bien par un chauffage arrêté sur la touche ‘plus’.
En attendant le grand maître nous avons droit à la première partie : Eric Sardinas.

Donc présentation de l’individu. Une sorte de texan ravagé par le Lsd qui martyrise sa pauvre guitare comme un pénis surexcité. Coté musique c’est du blues rock teinté par moment de country 100% américain, avec une patate certaine : seul reproche et pas des moindres ses solos du style beaucoup de bruits pour rien, dommage. Enfin il mais l’ambiance avec son cuir taille basse qui laisse entrevoir la lune au grand jour.

40 minutes plus tard (soit 4 titres !!) le gentilhomme nous quitte après avoir mis le feu à la scène et l’avoir éteint avec sa guitare (un fou !) et on peu patienter avant l’arrivée du maître.

Et voici le saint Graal. Jeremy Colson débarque derrière sa batterie suivit de Dave Weiner à droite de la scène, Tony Mac Alpine aux synthés, le très grand Billy Sheehan avec sa basse argentée puis il est là, armer de son Ibanez double manche Steve monte sur scène comme un pacha pour « Glorius » extrait de son dernier album. Le son est très bon, la basse est très en avant ce qui n’est pas pour me déplaire. La maestria du grand Vai prend toute son ampleur sur scène tant au niveau maîtrise de son instrument mais aussi au niveau jeu de scène. Sans plus attendre c’est une voix familière qui arrive celle de la maîtresse de Steve sur le titre « The audiance is listening » et nous voilà replongé 15 ans en arrière. Petite démonstration en duel entre Steve et Billy : grandiose.

La suite du show est à la hauteur du génie déjanté qui s’illustre à merveille sous des yeux éblouis par tant de merveille à la fois (quel jeu de lumière !). « Building machine » « The cryin machine » « Freak show excess » sont joués à la perfection avec ce coté délire si cher. Et avec tout ça nous avons droit à des solos de chacun des membres du groupe durant tout le long du concert. Mention spéciale à Jeremy Colson qui tape sur tout et n’importe quoi batterie, scène, tabouret, Steve Vai, guitare, et finit sur une belle démonstration. Pour les autres cela reste du grand art, ah la la ce Mac Alpine au synthé quelle brute et ce Billy il est pas humain.

Mais un show de Steve Vai c’est aussi de l’émotion et de l’émotion il y en a eu avec «Whispering a prayer » et « Lotus feet » toutes deux sublimement interprétées, un moment magique.

Puis c’est le moment que le maître a choisit pour nous faire un petit passage acoustique dans le quel nous y trouvons de tout : des titres du premier album ‘Flexable’ de 84, mais aussi «Fire garden (partie acoustic) » et même le « Rescue me or bury me » merveilleusement chanté par un Steve qui possède aussi un très bel organe.

Après ce moment où la guitare sèche fut reine Steve remonte sur les planches déguisées en robot avec un casque lumineux, des gants avec laser, et même une guitare illuminée. Le grand art !!! Et au final c’est un pur passage dément sur lequel nos 4 lascars vont s’en donner à cœur joie pour notre plus grand plaisir. Une véritable partouse musicale avec Dave Tony Billy et Steve en homme orchestre dirigeant ses musicos dans les notes à suivre. Ouf époustouflant.

Aller un petit rappel pour couronner le tout et quel rappel !! Un festival !!

Tout débute par l’hymne « Liberty » sur lequel sa nouvelle guitare à l’effigie du dernier opus ne répond pas à ses attentes (ah la la le guitare tech à eu un regard bien sombre) mais qu’importe ‘the show must go on’. Maintenant Steve invite Eric Sardinas pour “My guitar want to kill your mama” de Frank Zappa. Un immense moment là aussi, chanté en duo avec Billy ce titre met le feu. Puis la partie solo alors là que dire… tout le monde s’y met Steve en premier ouvre le bal suivit de Tony à la guitare (car oui il est aussi un excellent guitariste) Dave suit et enfin Eric. Mais vous croyez avoir tout vu, non. C’est en plein milieu de ce déchaînement guitaristique que Tony et Billy s’échangent leur instrument et Billy semble empoter avec une 6 cordes entres les mains mais c’est une tromperie car le bougre se lance dans un solo qui en a bleufé plus d’un.

Pour terminer c’est un véritable cadeau offert à c’est fan : « For the love of god » magique magistral, parfait un superbe moment intense qui clôt un show orgasmique.
Voilà donc un moment inoubliable. Steve est un show man hors pair qui c’est ce qu’aime son public et nous le gratifie. Un concert monumental où la musique est plus que source d’émotion mais aussi un grand moyen de communication entre un réel artiste et ses fans. Un grand merci à ce grand monsieur qui nous de plus c’est parler à son public pour le remercier et profiter chaleureusement de la slave de remerciement. Un moment pas si égoïste qui remplie de bonheur et Steve et le public. Encore un grand moment sincère.
 
Critique : Guillaume
Date : 2005-11-01 18:56:40
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